Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Léopard de l'Atlas algérien

Date de création: 11-12-2022 20:04
Dernière mise à jour: 11-12-2022 20:04
Lu: 481 fois


ENVIRONNEMENT – FAUNE- LEOPARD DE L’ATLAS ALGERIEN

Un léopard de l’Atlas est réapparu dans le désert algérien après des décennies d’absence. C’est Redouane Tahri, militant de la protection de la faune sauvage et passionné de la biodiversité du Sahara qui l’a affirmé dimanche 27 novembre 2022. Il dit avoir aperçu et filmé cet animal dans la région désertique de Béchar. Alerté, l’Office national du parc culturel de l’Ahaggar s’est déplacé sur les lieux où Redouane Tahri a aperçu le léopard de l’Atlas pour poser des capteurs afin de vérifier la présence de cet animal. La présence de ce félin, qui est une espèce rare et menacée d’extinction, n’a pas été signalée dans le Sahara algérien depuis plusieurs décennies.

Dans une séquence vidéo qu’il a publiée, dimanche 27 novembre, sur Facebook, Redouane Tahri, producteur de documentaires sur la faune sauvage affirme avoir « filmé dans la région de la Saoura un léopard de l’Atlas (également appelé Léopard de Barbarie ou Panthera pardus panthera.La séquence vidéo montre brièvement une silhouette d’un animal lointain qui a battu en retrait à la vue d’une présence humaine. «La vidéo complète est beaucoup plus longue que la séquence que j’ai postée sur Facebook. Cette vidéo a été filmée, il y a deux ans dans la région désertique de Béchar», explique Redouane Tahri.

Ce militant a d’autres preuves de la présence du léopard de l’Atlas dans cette partie du désert algérien. «Nous avons photographié beaucoup de grandes empreintes plantaires sur le sol qui sont spécifiques au guépard. Nous avons filmé une proie suspendue sur un arbre. C’est une preuve irréfutable qu’il s’agit bel et bien du guépard saharien, car ce dernier est le seul animal qui transporte sa proie pour la dévorer tranquillement sur un arbre. Le projet d’authentification de la présence du léopard dans cette vaste région de la Saoura, est en cours. Il y aura des analyses ADN qui seront faites et les résultats ainsi que toutes les preuves scientifiques vont être bientôt publiés dans un article que je vais co-rédiger en collaboration avec une équipe de chercheurs et spécialistes de la faune sauvage», détaille-t-il. La réapparition de ce félin survient alors que « tout le monde a cru que le léopard de l’Atlas avait disparu depuis un demi-siècle », remarque Redouane Tahri. « Plusieurs études ont tenté de confirmer sa présence à la frontière (algéro-marocaine, NDLR). Ma vidéo inédite démontre la présence de ce félin dans le désert de Béchar», tranche Redouane Tahri. Certains scientifiques affirment que le léopard de l’Atlas n’est pas une sous-espèce distincte du léopard, mais le léopard d’Afrique. Faute de spécimens, les chercheurs se retrouvent dans l’impossibilité de faire des analyses de l’ADN afin de vérifier si le léopard d’Afrique et le léopard de l’Atlas sont un seul et même félin, ou deux animaux distincts. Redouane Tahri ne partage pas cette hypothèse. «Il y a une différence d’abord dans la morphologie. Le léopard d’Afrique est relativement petit de taille par rapport au léopard de l’Atlas. La musculature de ce dernier est plus volumineuse», explique-t-il.

Selon l’encyclopédie Wikipédia, «il reste une petite population du léopard de l’Atlas dans les montagnes de l’Atlas et des observations récentes auraient également été signalées en 2007 près de la frontière algéro-marocaine Pour Redouane Tahri, «ces affirmations ne sont que des hypothèses non vérifiées scientifiquement faute de preuves.»

Le Sahara voit sa faune décliner dramatiquement. C’est en gros le message que souhaite faire passer Redouane Tahri. «Je tiens à tirer la sonnette d’alarme sur les menaces d’extinction qui pèsent sur la Genette, le Mouflon à manchettes saharien, trois espèces de gazelles et bien sûr le léopard de l’Atlas», alerte ce militant de la protection des animaux. «Ces animaux sont théoriquement protégés par la loi, mais dans la réalité, ces espèces sont menacées d’extinction notamment dans les régions de Beni Abbès et à Tabelbala. C’est très difficile, voire impossible de contrôler cette vaste région désertique», reconnaît-il. Depuis 2017, les autorités algériennes mènent une stratégie et des efforts de préservation de la biodiversité.En avril 2020, un guépard saharien a été filmé par les équipes du Projet des parcs culturels algériens (PPCA) dans le parc culturel de l’Ahaggar, dans la wilaya de Tamanrasset. Il s’agissait de la première apparition de ce félin dans cette région, après plus de dix ans d’absence, avait indiqué le PPCA. L’animal, une espèce en voie d’extinction, a été filmé à deux reprises, le 23 mars et le 3 avril 2020