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Villes Monde /Coût de la vie 2022

Date de création: 05-12-2022 17:35
Dernière mise à jour: 05-12-2022 17:35
Lu: 417 fois


ECONOMIE- ETRANGER- VILLES MONDE/COÛT DE LA VIE 2022

New York est en tête du classement des villes les plus chères du monde, ex-aequo avec Singapour. Une première pour l'Américaine - quand la seconde est une habituée du haut du podium - propulsée par la crise mondiale du coût de la vie. Les grandes villes russes se retrouvent aussi plus hautes dans le classement que les années précédentes, contrairement aux Européennes qui ont baissé.

C'est une première pour la « ville qui ne dort jamais ». New York est à la première place des villes les plus chères au monde d'après le rapport 2022 sur le coût de la vie publié ce jeudi 1er décembre par l'hebdomadaire The Economist.

Une position que la grosse pomme partage avec Singapour. La Cité-État d'Asie du sud-est est, en revanche, coutumière du fait puisqu'elle est en haut du podium pour la huitième fois en dix ans. C'était toutefois Tel-Aviv, cœur culturel et économique d'Israël, qui avait coiffé le classement l'an dernier. L'hebdomadaire s'est appuyé sur une enquête réalisée entre le 16 août et le 16 septembre derniers pour établir son classement.

Les villes américaines et russes montent, les européennes descendent

New York n'est pas la seule ville américaine à avoir gagné des places. La vigueur du dollar ces derniers mois, valeur refuge en temps de crise, a en effet fait monter de nombreuses villes des États-Unis au classement car celui-ci est réalisé après conversion des prix dans la devise américaine. Sa hausse se traduit donc mécaniquement par des prix plus faibles hors États-Unis. Los Angeles se hisse ainsi à la quatrième place et San Francisco à la huitième.

Moscou et Saint-Pétersbourg ont vu leurs prix s'envoler et bondissent également au classement - la capitale russe gagne 88 places à la 37e position - sous l'effet des sanctions occidentales et d'un marché de l'énergie dynamique qui soutient le rouble, relève The Economist.

En revanche, la plupart des autres villes européennes descendent, car la crise énergétique et l'affaiblissement des économies ont pesé sur l'euro et les monnaies locales. Paris perd ainsi quatre places, à la neuvième position, tandis que Lyon dégringole de 34 places, à la 90e.

 Des hausses de prix partout dans le monde

Selon le rapport de la revue britannique, « les prix ont flambé de 8,1% en moyenne sur un an (en monnaie locale) dans 172 villes majeures autour du monde, la plus forte hausse enregistrée depuis au moins 20 ans ». Ces hausses reflètent notamment l'impact de « la guerre en Ukraine et des restrictions persistantes liées à la pandémie (qui) perturbent les chaînes d'approvisionnement » et touchent en particulier « l'énergie et l'alimentation ».

Les hausses de prix les plus rapides ont été celles de l'essence (comme en 2021), qui a grimpé de 22% en monnaie locale dans la foulée des prix du brut, mais aussi de l'électricité, de l'alimentation et des articles ménagers de base.

En revanche, les prix des loisirs sont restés modérés, « ce qui peut refléter une demande plus faible, alors que les consommateurs concentrent leurs dépenses sur les biens essentiels », selon The Economist.