ECONOMIE- ETRANGER- VILLES MONDE/COÛT DE LA VIE 2022
New York est en tête du classement des villes les plus chères du monde,
ex-aequo avec Singapour. Une première pour l'Américaine - quand la seconde est
une habituée du haut du podium - propulsée par la crise mondiale du coût de la
vie. Les grandes villes russes se retrouvent aussi plus hautes dans le
classement que les années précédentes, contrairement aux Européennes qui ont
baissé.
C'est une
première pour la « ville qui ne dort jamais ». New York est à la
première place des villes les plus chères au monde d'après le rapport 2022 sur
le coût de la vie publié ce jeudi 1er décembre par l'hebdomadaire The
Economist.
Une position
que la grosse pomme partage avec Singapour. La Cité-État d'Asie du sud-est est,
en revanche, coutumière du fait puisqu'elle est en haut du podium pour la
huitième fois en dix ans. C'était toutefois Tel-Aviv, cœur culturel et
économique d'Israël, qui avait coiffé le classement l'an dernier.
L'hebdomadaire s'est appuyé sur une enquête réalisée entre le 16 août et le 16
septembre derniers pour établir son classement.
Les villes américaines et russes montent, les européennes descendent
New York
n'est pas la seule ville américaine à avoir gagné des places. La vigueur du dollar ces derniers mois, valeur refuge en temps de crise, a en effet
fait monter de nombreuses villes des États-Unis au classement car celui-ci est
réalisé après conversion des prix dans la devise américaine. Sa hausse se
traduit donc mécaniquement par des prix plus faibles hors États-Unis. Los
Angeles se hisse ainsi à la quatrième place et San Francisco à la huitième.
Moscou et
Saint-Pétersbourg ont vu leurs prix s'envoler et bondissent également au
classement - la capitale russe gagne 88 places à la 37e position - sous l'effet
des sanctions occidentales et d'un marché de l'énergie dynamique qui soutient
le rouble, relève The Economist.
En revanche,
la plupart des autres villes européennes descendent, car la crise énergétique
et l'affaiblissement des économies ont pesé sur l'euro et les monnaies locales. Paris perd ainsi
quatre places, à la neuvième position, tandis que Lyon dégringole de 34 places,
à la 90e.
Des hausses de prix partout dans le monde
Selon le
rapport de la revue britannique, « les prix ont flambé de 8,1% en
moyenne sur un an (en monnaie locale) dans 172 villes majeures autour du monde,
la plus forte hausse enregistrée depuis au moins 20 ans ». Ces hausses
reflètent notamment l'impact de « la guerre en Ukraine et des
restrictions persistantes liées à la pandémie (qui) perturbent les chaînes
d'approvisionnement » et touchent en
particulier « l'énergie et l'alimentation ».
Les hausses
de prix les plus rapides ont été celles de l'essence (comme en 2021), qui a
grimpé de 22% en monnaie locale dans la foulée des prix du brut, mais aussi de
l'électricité, de l'alimentation et des articles ménagers de base.
En revanche,
les prix des loisirs sont restés modérés, « ce qui peut refléter une
demande plus faible, alors que les consommateurs concentrent leurs dépenses sur
les biens essentiels », selon The Economist.