ADMINISTRATION-
RÉGION- TISSEMSILT
Tissemsilt, anciennement Vialar,
culminant à une altitude de 889 mètres, est située à 210 km au sud-ouest
d'Alger, dans la partie septentrionale du plateau du Sersou
et au nord-est de Tiaret, à 60 kilomètres, sur la RN14. Située au pied du
massif de l'Ouarsenis, qui signifie en berbère «rien
de plus haut» c’est un massif de montagnes du nord-ouest de l'Algérie qui
culmine au pic Sidi Amar (1.985 m), à 67 km au Nord.
Cette montagne est un sanctuaire pour la flore
et la faune, car on y trouve de vastes forêts de cèdres, mais elle favorise
aussi l’agriculture, notamment sur le plateau du Sersou
couvert d’étendues céréalières. C'est un véritable réservoir d'eau pour la
vallée de Chlef car de ses flancs naissent ses principaux affluents : les oueds
Deurdeur, Rouina, Sly, Rhiou. À l’est du Djebel
s’étend, sur 3.616 hectares, le parc national de Theniet
El-Had. Avec sa magnifique forêt de cèdres, au Nord
se trouve le village de Bordj Bou Naâma au pied du
pic Sidi Amar point culminant à 1.985 m, à l'Est également les sources d'eau
chaude de Hammam Sidi Slimane, au Nord les villages d’Ain Lelou
(Lazharia), et Boucaïd. Tissemsilt était une daïra de la wilaya de Tiaret jusqu’en
1984 où elle devint wilaya à son tour après le découpage administratif de 1984.
Aujourd’hui elle compte plus de 500. 000 habitants répartis sur une vaste
superficie de 3.151 km2. La population vit essentiellement de l’élevage et de
l’agriculture. L’industrie se limite à quelques unités de production comme la
société des mines de baryte à Boucaid, une
briqueterie privée et la société de production de couvertures et textiles à Tissemsilt. Juchée au pied de l’Ouarsenis, la montagne aux
reliefs accidentés occupe près de 65 % de la région. Le reste du territoire est
constitué de 25 % de piémont et de 10% de plaines. Elle est restée longtemps à
la traîne dans plusieurs domaines, comme celui de la valorisation des riches
potentialités naturelles, notamment à Bordj Bounaâma,
Boucaid et Theniet El Had, la réalisation d’unités économiques pour la création
d’emplois, le désenclavement routier, le développement de l’agriculture,
l’artisanat, l’hydraulique … Le taux de chômage y est particulièrement élevé,
notamment chez les moins de 25 ans. Les emplois sont essentiellement
saisonniers et le nombre de personnes en situation de pauvreté ou de précarité
est élevé.
Tissemssilt est aussi une ville qui a été
durement frappée par le terrorisme, aujourd’hui l’effort de développement à repris avec la poursuite des programmes du gouvernement
en vue de mettre la région en adéquation avec les riches potentialités dont
elle dispose, notamment au plan agricole, car située sur un piémont de
montagnes fertiles propices à plusieurs types de cultures. Dans ce sens, le
programme complémentaire de développement, décidé par le président de la
République Abdelmadjid Tebboune, continue de susciter
un vif intérêt auprès de la population locale, élus locaux et animateurs de la
société civile, qui s’accordent tous à reconnaître l’importance de ce programme
pour promouvoir l’essor de l’Algérie au même titre que les autres régions du
pays.
La
wilaya de Tissemsilt s’étend sur 315.137 ha répartis
en trois zones aux reliefs distincts : une zone septentrionale montagneuse
(monts de l’Ouarsenis) qui représente 66% du territoire, une zone centrale de
piémonts (24%) et une zone méridionale de plaines (10%). Elle se caractérise
par une vocation agro–sylvo– pastorale assez
prononcée, vu qu’elle dispose d’un potentiel agricole de 181.000 ha, d’un
domaine forestier évalué à 62.000 ha, soit un taux de boisement avoisinant 20%,
et d’un cheptel de l’ordre de 318.000 équivalent ovins,
avec une prédominance de la race ovine (139.000
têtes). La wilaya recèle plus de 45.000 hectares de terres en jachère
inexploitées dans le périmètre irrigué du barrage de Bougara
depuis plusieurs années, dont l'exploitation agricole pourra satisfaire et
assurer une autosuffisance dans la région, notamment en légumes secs. Selon la
DSA de Tissemsilt, une opération de culture de 80
hectares en maïs et la réalisation de tests pour la culture d’arbres fruitiers
et de légumes et l’extension des périmètres irrigués à partir de barrages et
des retenues a été lancée dans le cadre de la diversification des produits de
la terre dans la région. Dans la région, la location du matériel agricole est
généralisée, seules quelques exploitations sont équipées de tracteurs,
d’étables ou de bergeries. Cet état est confirmé par la faiblesse de la densité
du troupeau. Étant donné l’inexistence de moyens de production les rendements
sont faibles.
En
matière d’alimentation en eau potable, la région s’appuie sur les eaux
superficielles. Pour cela, les pouvoirs publics ont débloqué un budget
consistant en le lancement d’études afin de réaliser des forages. Beaucoup de
projets ont vu le jour depuis trois ans, comme celui de Khemisti,
ou le projet de raccordement de deux couloirs des barrages de Derder et Koudiat Rosfa permettant d’alimenter les collectivités de Khemisti, Laâyoune, Tissemsilt.
Un autre projet consiste à réhabiliter la station de pompage et d’adduction
d’eau du barrage de Derder, implantée à Aïn Defla et
le projet de station de pompage de ce barrage à Theniet
El Had. D’autres opérations permettront d'élaborer un
programme d’exploration des eaux souterraines sur une profondeur allant jusqu'à
1000 mètres, afin de diversifier les ressources hydriques et sécuriser les
besoins en eau de la population. Une étude de réhabilitation du barrage Bouzegza, qui alimente quatre communes, devait être
réalisée par des experts cubains en collaboration avec l'Agence nationale des
barrages et des transferts (ANBT), pour accroître les capacités du barrage,
très envasé de surcroît, et satisfaire les besoins de la région en eau potable.
Le volume d’eau alloué à l’agriculture devra faire l’objet d’une gestion
rigoureuse pour installer dans la durée l’amélioration des zones agricole