COMMUNICATION
– PUBLICITE- SINE (COMPLEMENT)
Le
groupe Sonatrach a annoncé lundi 21 novembre 2022, le lancement d’un concours
ouvert à tous les citoyens pour la conception d’un logo professionnel à
l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de sa création. Le
communiqué du groupe pétro-gazier public qui prévoit trois prix d’une valeur de
1.000.000 DA (1er prix), de 500.000 DA (2e prix) et de 300.000 DA (3e prix) et
que le dernier délai pour l’envoi des modèles de logo est fixé au 5 décembre
2022.
Cette occasion sera peut-être une opportunité de rendre hommage à Siné, dessinateur et caricaturiste et militant
anticolonialiste, mort le 5 mai 2016, et concepteur de l’indémodable logo de
Sonatrach. Victime de l’arbitraire et des mensonges de Philippe Val qui l’a
licencié de Charlie Hebdo pour “antisémitisme”, Maurice Siné
a mené une bataille judiciaire qui lui a donné entièrement raison face à ce
policier de la pensée animé d’une haine islamophobe.
Siné, militant anticolonialiste, a été signataire du
“Manifeste des 121” pour le droit à l’insoumission des jeunes mobilisés pour la
guerre en Algérie. Son engagement et ses dessins lui valent, ainsi qu’il le
raconte dans la publication d’un album consacré à la guerre d’indépendance de
l’Algérie, lui vaudra d’être « …traîné devant les tribunaux par de Gaulle
et menacé par l’O.A.S. qui le haïssait, je me sentais décidément du bon côté.
[…] J’avoue avoir vécu passionnément ces dures années et je ne suis pas prêt de les oublier ni de les regretter. L’Algérie
d’aujourd’hui, il est vrai, est loin de ressembler à celle dont on rêvait
alors, mais la France n’a vraiment pas de leçons à lui donner ! ».
L’anticolonialiste restera fidèle à ses engagements et il l’exprimera, malgré
la pression des lobbys pro-israéliens, pour la Palestine. C’est ce qui lui
vaudra l’accusation, fausse et infamante, d’antisémitisme lancé par le policier
de la pensée, Philippe Val. La justice donnera totalement raison à Siné en rejetant l’accusation.
À l’indépendance de l’Algérie, Siné collabore à la
revue Révolution Africaine, où il accompagne son avocat et ami Jacques Vergès.
C’est durant cette période qu’il conçoit le logo de Sonatrach.