HISTOIRE- PERSONNALITES- LARBI BEN M’HIDI
(Complément)
Célèbre
pour sa cinglante réplique : «Donnez-nous vos chars et
vos avions, et nous vous donnerons nos couffins .» Larbi Ben M’hidi dont le nom reste intimement lié à l’histoire de la
guerre de Libération nationale, a été aux côtés de Mohamed Boudiaf, Mustapha
Ben Boulaïd, Krim Belkacem, Didouche
Mourad et Rabah Bitat, lors de la réunion du 23
octobre 1954, à Alger, pour dessiner les contours de la guerre de libération.
Son image dans la conscience populaire est forte et empreinte d’une aura toute
particulière, son calme, sa sérénité et sa conviction ont déstabilisé les
généraux français. Le célèbre film du réalisateur italien Gillo Pontecorvo La
bataille d’Alger rend d’ailleurs compte de l’extraordinaire charisme de ce
révolutionnaire qui passe désormais pour un héros. Né en 1923 à Aïn M’lila dans l’actuelle wilaya d’Oum El Bouaghi
et mort assassiné en 1957 à Alger, Ben M’hidi est un
militant nationaliste algérien, abreuvé aux sources du PPA, puis du Mtld. Après un parcours intense dans les rangs du Parti du
peuple algérien (PPA), à Constantine, il fut arrêté après les massacres du 8
mai 1945. Le PPA étant devenu clandestin après 1945, il adhère au Mouvement
pour le triomphe des libertés démocratiques (Mtld= et
devient cadre de l’Organisation spéciale (OS). Il est donc l’un des fondateurs
du FLN en 1954, puis combattant pendant la guerre de Libération nationale, où,
il eut à diriger la Wilaya V historique, à l’ouest du pays, à partir de 1956.
Une région qu’il parvint à organiser en dépit des difficultés de l’époque. En
1956, laissant le commandement de la Wilaya V historique à Abdelhafid
Boussouf, il devient membre du Conseil national de la
révolution algérienne. Nommé à la tête de la Zone autonome d’Alger (ZAA), il
participe à l’organisation de la résistance et des opérations de fidai. Le gouverneur général Robert Lacoste lance ensuite
la bataille d’Alger, confiant aux parachutistes du général Massu les pouvoirs
de police dans la Zone Alger-Sahel. Larbi Ben M’hidi
est arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes, la direction de la ZAA
passe alors à Yacef Saâdi.
Larbi Ben M’hidi n’aura jamais parlé sous la torture.
L’histoire retiendra, néanmoins sa célèbre phrase : « Jetez la Révolution dans
la rue, elle sera portée à bras le corps par tout le peuple. » Larbi Ben M’hidi, l’homme au sourire serein demeure une source
d’inspiration pour de nombreux universitaires et académiciens, curieux de faire
découvrir une personnalité charismatique dévouée à la cause de sa patrie.