HISTOIRE- PERSONNALITES-DIDOUCHE MOURAD (COMPLÉMENT)
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OCTOBRE 2022 : Il y a 68 ans, jour pour jour, des irréductibles avaient
rendez-vous avec l’histoire. Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi,
Mostefa Benboulaid, Krim Belkacem, Didouche Mourad et Rabah Bitat,
sont ces six chefs originaires de différentes régions du pays, qui se sont
réunis en toute discrétion le 23 octobre 1954, au domicile du moudjahid Mourad Boukechoura, à Rais Hamidou, ex Pointe Pescade,
à Alger, pour jeter les bases du combat libérateur.
Didouche Mourad est un symbole dont le nom est
gravé à tout jamais dans la mémoire des Algériens. Il est l’auteur de la
célèbre phrase : « Si nous venions à mourir, défendez nos mémoires».
Membre du Groupe des six, Didouche Mourad dit Si
Abdelkader est né le 13 juillet 1927 à El Mouradia
dans une famille originaire d’Aghrib (Kabylie) au
quartier de la Redoute (actuellement El Mouradia), Didouche Mourad a rejoint très tôt les rangs du Mouvement
national en 1943. En 1946, il crée le groupe des scouts «El
Amal» et fut chef de la wilaya II historique (NordConstantinois).
Il est tombé au champ d’honneur le 18 janvier 1955 dans la wilaya de
Constantine à l’âge de 27 ans. Chef de la wilaya 2 historique, Didouche était un membre actif du Comité révolutionnaire
pour l’union et l’action (CRUA). Il circulait sous plusieurs fausses identités
pour échapper à la police coloniale et, avant sa mort, il travaillait à
restructurer la révolution dans les deux régions de Souk Ahras
et Annaba. Le rôle de Didouche Mourad pendant la
révolution armée a été primordial, dans un contexte politique contrasté. Il fut
de ceux qui n’avait jamais cru au discours colonial ni au confort du luxe électoral
de l’élite du MTLD, et surtout pas à sa ligne politique, en l’occurrence
l’indépendance sans violence et par la négociation. Il avait une capacité
intellectuelle incommensurable de rallier à sa cause tous ceux qui avaient
travaillé avec lui. le plus jeune et le plus dynamique
des chefs historiques, Didouche tombé au champ
d’honneur le 18 janvier 1955, à l’âge de 28 ans, dans la bataille de douar Souadek, ex-Condé Smendou. En
1947, il participe à la création de l’Organisation spéciale (OS), branche clandestine
du MTLD, dont il est un des militants les plus actifs. En 1952, avec Mostefa
Ben Boulaïd, il constitue à Alger un noyau
clandestin, dont la mission est la fabrication de bombes, en prévision du
déclenchement de la révolution. Lors de la crise de 1953- 1954 au sein du MTLD,
opposant le comité central du parti de Messali Hadj, il se rend en France, où
il devient l’adjoint de Mohamed Boudiaf de la Fédération de France du MTLD. Au
début de 1954, avec Ahmed Mahsas, ils élaborent un
projet de parti révolutionnaire. En mars 1954, Mohamed Boudiaf et Didouche Mourad rentrent en Algérie et prennent contact avec
quelques anciens membres de l’OS, selon des historiens. Didouche
est également l’un des rédacteurs de la Déclaration du 1er Novembre 1954 qui
marque le début de la guerre d’indépendance.