HISTOIRE- PERSONNALITES -RABAH BITAT (COMPLÉMENT)
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OCTOBRE 2022 : Il y a 68 ans, jour pour jour, des irréductibles avaient
rendez-vous avec l’histoire. Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi,
Mostefa Benboulaid, Krim Belkacem, Didouche Mourad et Rabah Bitat,
sont ces six chefs originaires de différentes régions du pays, qui se sont
réunis en toute discrétion le 23 octobre 1954, au domicile du moudjahid Mourad Boukechoura, à Rais Hamidou, ex Pointe Pescade,
à Alger, pour jeter les bases du combat libérateur.
Rabah Bitat
est un révolutionnaire au parcours exceptionnel. Il fait partie des six grands chefs
révolutionnaires qui ont mis sur les rails le mouvement insurrectionnel et la
lutte armée. Cofondateur du FLN avec ses compagnons, il a participé à la mise
en place le mécanisme du déclenchement de la lutte armée du 1er Novembre 1954.
Homme incontournable il a pris part à la réunion du 23 octobre 1954 au domicile
de Mourad Boukechoura au 24, avenue Bachir Bedidi (ex-rue Comte Guillot) à la Pointe Pescade (actuel Raïs Hamidou) pour fixer la date du
déclenchement de l’insurrection. Il sera, à partir de cette date, le premier
responsable pour l’Algérois, le premier chef de la Zone IV et le premier
dirigeant de toute cette région. Toutefois, cinq mois après, il a été arrêté au
niveau de la rue Ahmed Bouzrina (exde
la Lyre, dans un quartier de La Casbah. Transféré de prison en prison, il
atterrit à Fresnes (France) en janvier 1958. Même en prison, il a été désigné,
en 1957, membre du CCE (Comité de coordination et d’exécution). Les autorités
françaises ont appris, par la suite, qu’il a été désigné, le 18 septembre 1958,
comme ministre d’État au GPRA présidé, à cette époque, par Ferhat Abbas. Il
avait à peine 16 ans quand il a adhéré, en 1942 au PPA, puis au MTLD. Il a fait
également partie de l’OS, du CRUA et puis du FLN. Celui qu’on surnommait «le sage» était respecté au sein du groupe révolutionnaire.
Il était membre du Conseil national de la révolution algérienne et du Comité de
coordination et d’exécution(CCE). Il est aussi le
premier chef de la Zone IV. Il est respectivement ministre d’Etat et ministre
du gouvernement chargé des Transports. Il a présidé la République algérienne en
décembre 1978 jusqu’à février 1979 et terminé sa carrière politique comme
président de l’APN de 1977 à 1990. Il est réputé pour son courage. Il fonce
sans peur. Infatigable et toujours prêt, il a combattu dans le grand massif
montagneux des Aurès aux fins de recouvrir l’indépendance du pays. En 1953, il
est responsable des communes de Médéa et de Aïn Témouchent.
Sa mission ressemble à un combat de longue haleine, pénible et périlleux.
Considéré comme pragmatique par ses proches, il sait faire la part des choses
et ne s’aventure jamais à l’aveuglette. À Constantine, dans les quartiers où il
a grandi, tous les Constantinois lui font confiance, le suivent et l’admirent
pour sa bravoure et son patriotisme. Il devient alors un élément essentiel et
un symbole de la révolution.