ENERGIE- ETRANGER- RÉSERVES ARABES 2022
Les pays arabes dont l'Algérie, qui occupent une place
stratégique dans le paysage énergétique et constituent la soupape de sécurité
du système énergétique mondial, en disposant de plus de la moitié des réserves
mondiales de pétrole et du quart des réserves mondiales du gaz, ont un rôle
important au sein de l'alliance OPEP+ (OPEP et alliés).
Durant la pandémie du Coronavirus, le
rôle central de cette alliance est devenu plus qu'évident, à la faveur de
l'accord de ses membres sur des réductions historiques ayant atteint 10
millions de barils/jour, contribuant grandement au rééquilibrage du marché et à
la stabilité des cours du pétrole qui ont nettement baissé en 2020.
Parmi les six pays arabes membres de
l'organisation (qui compte 13 pays membres), l'Algérie a eu un rôle central, en
2020, dans le rapprochement des vues au sein de l'alliance OPEP+, en vue
d'aboutir à une action commune visant le rééquilibrage du marché pétrolier.
Ce rôle s'est davantage manifesté
lorsque l'Algérie a assuré la présidence de l'OPEP en 2020, à travers les
efforts considérables qu'elle a consentis pour le rééquilibrage du marché
pétrolier et les "pourparlers marathon" tenus avec tous les acteurs.
Des efforts qui sont venus consacrer "la Déclaration de coopération",
signée en décembre 2016 entre l'organisation et ses alliés, au terme de
discussions tenues lors de la 170e réunion extraordinaire de la conférence
ministérielle de l'OPEP, en septembre 2016 à Alger.
Le nouveau secrétaire général de l'OPEP,
le koweitien Haitham al-Ghais,
avait récemment mis en avant le rôle "actif" de l'Algérie au sein de
l'OPEP depuis son adhésion à l'organisation en 1969 et la tenue du 1e sommet de
ses chefs d'Etat à Alger en 1975, outre "son appui au dialogue constructif
et au rapprochement des vues entre les pays membres lors des crises traversées
par l'organisation et face aux défis à relever".
L'accord d'Alger de 2016 marquait
"un moment important dans l'histoire de l'industrie pétrolière
mondiale", avait-il affirmé, car ayant permis la réalisation de
"l'équilibre du marché mondial et la stabilité des cours du pétrole"
et dont les résultats sont déjà palpables sur le terrain.
Pour sa part, le Secrétaire général de
l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), Ali Sabt Ben Sabt a estimé que la
situation actuelle dans le monde fait ressortir "l'importance stratégique
des pays membres de l'OPAEP, en tant que soupape de sécurité pour le système
énergétique mondial".
Cette importance se manifeste à travers
la position des pays arabes sur les marchés mondiaux, puisqu'ils disposent de
plus de la moitié des réserves mondiales de pétrole, réalisent 27% de la
production mondiale, possèdent 26% des réserves mondiales de gaz naturel et
détiennent 15% du marché gazier international, indique le SG de l'OPAEP.
"Grâce à ces réserves, les pays
arabes demeurent un fournisseur fiable pour plusieurs pays du monde. Les
premières estimations font ressortir une hausse du volume des exportations du
pétrole brut dans les pays membres de l'OPAEP durant le deuxième trimestre de
2022 de près de 298.000 barils/jour par rapport au trimestre précédent,
atteignant ainsi près de 18,5 millions de barils/jour", précise l'OPAEP.
Durant le premier trimestre de 2022, les
exportations des pays arabes de Gaz naturel liquéfié (GNL) ont atteint près de
27,7 millions de tonnes, avec une part de marché de près de 28%, selon les
données fournies par l'OPAEP.
Regroupant 11 pays arabes dont 6 membres
de l'OPEP, l'OPAEP constitue un cadre important de coopération et de
coordination entre les pays membres.
L'Algérie, un des premiers pays à
adhérer à cette organisation en 1970, a toujours apporté son plein soutien aux
activités de l'organisation, en abritant notamment le 3e Congrès arabe de
l'énergie en 1985, sous le thème "L'énergie et la coopération arabe",
devenu ensuite un slogan pour les congrès suivants.