ECONOMIE-
ETRANGER- GRANDE ZONE ARABE DE LIBRE ECHANGE 2022
Parmi les performances de l'économie
algérienne durant l'année 2021, l'envolée des exportations hors hydrocarbures
qui avoisinaient les 4,5 milliards de dollars à fin novembre ,
soit un niveau jamais égalé depuis l'indépendance. Ce montant dénote de la
volonté de l'Etat à sortir progressivement de la dépendance aux hydrocarbures
en diversifiant les activités économiques et commerciales pour intégrer un
nouveau modèle économique bâti sur la création de la valeur ajoutée. Pour doper
les exportations hors hydrocarbures, l'Etat mise sur les différents accords
d'association et de libre-échange commerciaux ratifiés par l'Algérie, notamment
avec l'Union européenne (UE), l'accord de la Zone de libre-échange continentale
africaine «Zlecaf» et les
pays arabes adhérents à l'accord de la Grande zone arabe de libre-échange «GZALE».
Le Conseil économique et social de la Ligue
des Etats arabes (C.E.S) avait décidé, en date du 22 février 1978, d’élaborer
une convention pour la facilitation des échanges commerciaux entre les pays
arabes. Cette convention a été adoptée à Tunis le 10 février 1981 et a pour objectif
la libéralisation des échanges commerciaux entre les pays arabes et la
facilitation des services liés au commerce. Le C.E.S a réactivé cette
convention en date du 13 septembre 1995. Lors du Sommet des chefs d’États arabes
en juin 1996, il était question de réaliser un projet plus avancé : le
programme exécutif pour la mise en place d’une Grande zone arabe de libre
échange à partir de janvier 1998. Ce projet fût adopté en 1997, et tout pays
arabe désirant adhérer à cette zone doit ratifier la convention de facilitation
et de développement des échanges commerciaux entre les pays arabes et s’engager
officiellement à appliquer le programme exécutif qui avait pour objectif la
mise en place d’une zone de libre échange dans un délai
de 10 ans à partir de janvier 1998, avec un abattement linéaire des droits de
douanes de 10% par an. A été adopté également le principe de traitement
national arabe ; le principe de la transparence ; le principe de l’échange
d’informations et le principe de la consolidation des tarifs.
Les
pays arabes qui ont ratifié la convention de facilitation des échanges
commerciaux intra-arabes sont : Algérie, Jordanie, Syrie, Emirats arabes unis,
Bahreïn, Tunisie, Arabie Saoudite, Irak, Sultanat d’Oman, Qatar, Koweït, Liban,
Libye, Egypte, Maroc, Yémen, Mauritanie, Palestine et Soudan (soit 19 pays).
Ceux qui n’ont pas encore ratifié la convention : Iles Comores, Djibouti et
Somalie (soit 3 pays). Pays qui appliquent le programme exécutif de la
G.Z.A.L.E : Algérie, Jordanie, Syrie, Emirats arabes unis, Bahreïn, Tunisie,
Arabie Saoudite, Irak, Sultanat d’Oman, Qatar, Koweït, Liban, Libye, Egypte,
Maroc, Soudan, Yémen et Palestine (soit 18 pays). Pays qui n’appliquent pas à
ce jour le programme exécutif : Mauritanie.
Le
parachèvement de l’installation de cette zone a été réalisé début janvier 2005,
et depuis, l’ensemble des produits d’origine arabe sont échangés en franchise
totale. Au mois d’août 2004, le décret présidentiel n°223 portant
ratification de l'Algérie de la convention de facilitation et de développement
des échanges commerciaux entre les pays Arabes fut promulgué. L’Algérie a
déposé le dossier d’adhésion à la GZALE auprès du Secrétariat Général de la
Ligue Arabe le 31 décembre 2008. Après l’engagement officiel pris par le
Gouvernement algérien d’appliquer le programme exécutif de cette zone, les
échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes membres de la GZALE ont
commencé à bénéficier de la franchise totale à partir du 01 janvier 2009. Un
point focal a été installé au niveau du ministère du Commerce pour la gestion
et le suivi du programme exécutif, qui travaille en étroite relation avec les
points focaux des autres pays membres de la GZALE et le secrétariat général de
la Ligue arabe. Le suivi de cette zone est assuré par le comité d’évaluation et
de suivi installé au niveau de la CACI, qui regroupe en plus des secteurs
concernés les associations patronales. La facture d’importation dans le cadre
de l’accord avec les pays de la GZALE s’élève à 286,82 millions USD durant le premier
trimestre de l’année 2020, contre 317,91 millions USD enregistrés durant la
même période de l’année 2019, soit une diminution de l’ordre de 9,78 %. En
termes de structure, les demi-produits et les biens de consommation non
alimentaires constituent les principales composantes des importations dans le
cadre de cet accord, avec les parts respectives de 68,08 % et de 16,27 %. Les
hausses enregistrées au cours du premier trimestre de l’année 2020 concernent
principalement les biens alimentaires (35,60%), les produits bruts (29,95%) et
les biens de consommation non alimentaires (10,71 %). Par contre, les baisses
touchent les biens d’équipements agricoles (96,09%), les demi-produits (16,98%)
et biens d’équipements industriels (15,01%). (Sources : Douanes et ministère du
Commerce)