ADMINISTRATION- COMMUNE-
CHRONIQUE DE PRESSE
BELKACEM AHCENE DJABALLAH, 22 OCTOBRE 2022
COMMUNE :LOCOMOTIVE
OU WAGON ? (Le Quotidien d’Oran et Le Provincial
(Annaba)
Le chantier d’un projet de refonte du
code communal est bel et bien lancé ( Une Commission
va être mise en place ayant pour tâche la révision des codes de wilaya et de la
commune a été annoncée.).....mais il a fallu l’intervention directe du
Président de la République; certainement suite aux innombrables failles
décelées lors de l’opération « Eradication des zones d’ombre » (où vivent
8 millions de personnes) . Des failles ,
pourquoi....le comment étant visible chaque jour que Dieu fait, tout
particulièrement lors des orages , la gestion des trottoirs , les constructions
illicites et bizarroïdes et des « pouvoirs » mal gérés ou pas gérés
du tout. Et, hélas, le nombre de présidents d’Apc
estés en justice est impressionnant
. Dans un passé récent la presse a rapporté qu’ on
comptait au total 1.600 élus des assemblées populaires communales ainsi que des
chefs de services et agents administratifs des APC qui étaient poursuivis en
justice. Certains sont en fuite, d'autres sont détenus et une dernière
catégorie voit son dossier en instruction judiciaire et reste suspendue. Ceci pour dilapidation et détournement de
deniers publics, trafic d'influence, falsification de documents administratifs
et faux et usage de faux. Le foncier est omniprésent dans les dossiers de ces
élus, de même que les projets d'utilité publique avec en toile de fond la
surfacturation des travaux.
Pourquoi tout ce gâchis ? Soit à
cause de l’insignifiance des moyens matériels ,
financiers et humains. Soit dans les interventions externes inopportunes et
difficilement évitables (de wilayate parfois trop ou
pas du tout interventionnistes , daïrate
pour la plupart quasi inutiles, , lobbies divers, groupes de pression
locaux, pressions claniques et tribales ..) .Soit,
peut-être, et c’est là une question rarement abordée frontalement, dans
l’émiettement du territoire et en l’érection de lieux -dits en communes (1541
pour 58 wilayate dont beaucoup ne survivent que grâce
au Fonds commun des Collectives locales) . Tout ceci pour satisfaire un ego
politico-populiste.
Un peu de tout, de tout un peu !
A mon humble avis, les difficultés
viendraient aussi (et surtout ?) de l’incapacité (« Ghir Kapabliine ») des élus , à
quelques exceptions près, à g.é.r.e.r leur
territoire, se contentant de l’a.d.m.i.n.i.s.t.r.e.r......et
se reposant sur le soutien des autorités supérieures et de l’aide
rentière.
Une incapacité découlant d’une certaine
incompétence, le choix des élus, lors des élections locales se déroulant bien plus sur des bases groupales et claniques que
partisanes et idéologiques.....ce qui amène moult dissensions dès les
premières réunions des Assemblées. Résultat des courses : ne réussissent
-à être élus- que les bons (pas toujours beaux !) discoureurs et autres
diseurs bien plus que les bons faiseurs, le diplôme et
l’âge ne signifiant pas ou plus , bien souvent, (presque ) rien.
Une situation assez délicate qui a
arrangé les « profiteurs » et autres
contrebandiers ou affairistes de la politique locale. On se souvient de la fameuse « histoire » du
président d’Apc qui demandait à ses concitoyens de
voter une fois de plus pour lui, leur promettant , cette fois-ci, après avoir
« travaillé » pour lui-même, d’œuvrer ....pour eux.