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Chronique de presse Belkacem Ahcene Djaballah, samedi 22 octobre 2022

Date de création: 22-10-2022 19:44
Dernière mise à jour: 22-10-2022 19:44
Lu: 494 fois


ADMINISTRATION- COMMUNE- CHRONIQUE DE PRESSE  BELKACEM AHCENE DJABALLAH, 22 OCTOBRE 2022

 

COMMUNE :LOCOMOTIVE OU WAGON ? (Le Quotidien d’Oran et Le  Provincial (Annaba)

 

Le chantier d’un projet de refonte du code communal est bel et bien lancé ( Une Commission va être mise en place ayant pour tâche la révision des codes de wilaya et de la commune a été annoncée.).....mais il a fallu l’intervention directe  du Président de la République; certainement suite aux innombrables failles décelées lors de l’opération « Eradication des zones d’ombre » (où vivent 8 millions de personnes) . Des failles , pourquoi....le comment étant visible chaque jour que Dieu fait, tout particulièrement lors des orages , la gestion des trottoirs , les constructions illicites et bizarroïdes et des « pouvoirs » mal gérés ou pas gérés du tout.  Et, hélas, le nombre de présidents d’Apc estés en justice est impressionnant . Dans un passé récent la presse a rapporté qu’ on comptait au total 1.600 élus des assemblées populaires communales ainsi que des chefs de services et agents administratifs des APC qui étaient poursuivis en justice. Certains sont en fuite, d'autres sont détenus et une dernière catégorie voit son dossier en instruction judiciaire et reste suspendue. Ceci  pour  dilapidation et détournement de deniers publics, trafic d'influence, falsification de documents administratifs et faux et usage de faux. Le foncier est omniprésent dans les dossiers de ces élus, de même que les projets d'utilité publique avec en toile de fond la surfacturation des travaux.

Pourquoi tout ce gâchis ? Soit à cause de  l’insignifiance des moyens matériels , financiers et humains. Soit dans les interventions externes inopportunes et difficilement évitables (de wilayate parfois trop ou pas du tout interventionnistes , daïrate pour la plupart quasi inutiles,  , lobbies divers, groupes de pression locaux, pressions claniques et tribales ..) .Soit, peut-être, et c’est là une question rarement abordée frontalement, dans l’émiettement du territoire et en l’érection de lieux -dits en communes (1541 pour 58 wilayate dont beaucoup ne survivent que grâce au Fonds commun des Collectives locales) . Tout ceci pour satisfaire un ego politico-populiste.

Un peu de tout, de tout un peu !

A mon humble avis, les difficultés viendraient aussi (et surtout ?) de l’incapacité (« Ghir Kapabliine ») des élus , à quelques exceptions près, à g.é.r.e.r leur territoire, se contentant de l’a.d.m.i.n.i.s.t.r.e.r......et se reposant  sur le soutien des autorités supérieures et de l’aide rentière.

Une incapacité découlant d’une certaine incompétence, le choix des élus, lors des élections locales se déroulant bien  plus sur des bases groupales et claniques que partisanes et idéologiques.....ce qui amène moult dissensions  dès les premières réunions des Assemblées. Résultat des courses : ne réussissent -à être élus- que les bons (pas toujours beaux !) discoureurs et autres diseurs bien plus que les bons faiseurs, le diplôme  et l’âge ne signifiant pas ou plus  , bien souvent, (presque ) rien.

Une situation assez délicate qui a arrangé les « profiteurs » et autres  contrebandiers ou affairistes de la politique locale. On se souvient  de la fameuse « histoire » du président d’Apc qui demandait à ses concitoyens de voter une fois de plus pour lui, leur promettant , cette fois-ci, après avoir « travaillé » pour lui-même, d’œuvrer ....pour eux.