SPORTS- ORGANISATION - COMITE OLYMPIQUE ALGERIEN
(COA)
Un an après l'indépendance de l'Algérie, précisément
le 18 octobre 1963, le Comité olympique algérien (COA) est fondé, une manière
pour les pouvoirs publics de l'époque de poursuivre le processus de mise en
place des institutions de l'Algérie indépendante et le lancement d'un certain
nombre d'activités parmi lesquelles le sport.
La première mission des responsables de ce secteur
était de créer les fédérations sportives à la suite de quoi, il fallait prévoir
la création du comité olympique algérien de manière à ce que l'Algérie puisse
prendre part aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964.
Mais avant de prendre part aux JO de Tokyo, le COA
devait être d'abord créé si on voulait que le drapeau algérien puisse flotter
parmi ceux de toutes les autres nations, notamment après avoir été reconnu par
le Comité international olympique (CIO). Il revenait donc aux présidents de
fédérations sportives de l'époque de s'organiser en vue de fonder cette
instance.
Parmi ces personnalités, on citera le Dr Mohand Maouche (Fédération algérienne de football), Ali Cherifi (Fédération de basket-ball), Amar Benbelkacem (Fédération de handball), le Dr Kaddour Bourkaib (Fédération de volley-ball),
Mohamed Abdelhamid (Fédération de gymnastique), Abderrahmane Belguedj (Fédération de boxe), Benaïssa
Medjebri (Fédération de cyclisme), Mustapha Agoulmine (Fédération d'athlétisme), Zerrouk Benmerabet (Fédération de tennis), Rabah Achour (Fédération
de judo) et Mustapha Larfaoui (Fédération de
natation).
En octobre 1963, s'est tenue, au siège du Crédit
municipal d'Alger, dont le directeur n'était autre que le président de la
Fédération algérienne d'athlétisme, Mustapha Agoulmine,
la première assemblée générale du Comité olympique algérien à l'issue de
laquelle ont été adoptés les statuts de l'instance. Mohand Maouche,
le patron du football algérien, est élu premier président de l'instance
olympique, Mustapha Larfaoui (natation) avait été
désigné secrétaire général et Amar Benbelkacem
trésorier général.
Maouche et Larfaoui ont eu le privilège d'aller défendre le dossier du
COA auprès du CIO lors de la session de celui-ci, en février 1964, à Innsbruck,
à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver qui se tenaient dans cette ville
autrichienne. La reconnaissance du COA avait été décidée lors de cette réunion,
entraînant par là-même l'éventualité de la participation de l'Algérie aux Jeux
olympiques de Tokyo de 1964.
La seconde bataille consistait à trouver le moyen
d'engager au moins un athlète lors de ces Jeux et c'est le président de la
Fédération algérienne de gymnastique, Mohamed Abdelhamid, qui a suggéré l'idée
de faire appel à un gymnaste, l'Algérie Mohamed Lazhari-Yamani,
qui avait pris part avec l'équipe de France aux Jeux olympiques de Rome en
1960.
Le secrétaire général de l'instance olympique
algérienne, Mustapha Larfaoui, a été désigné pour
prendre contact avec Lazhari, plusieurs fois champion
de France de gymnastique.
Accompagné de Mohand Maouche
et de Mustapha Larfaoui, le gymnaste algérien a été
l'objet de toutes les sollicitations à Tokyo, félicité par des dizaines
d'athlètes pour l'indépendance de son pays et pour le combat du peuple algérien
pour son indépendance.
L'Algérie indépendante avait déjà pris part en
cette année 1963 à deux évènements sportifs internationaux:
les Jeux de l'Amitié de Dakar en avril (ces Jeux allaient se transformer par la
suite en Jeux africains dont la première édition avait eu lieu à Brazzaville en
1965) et les Jeux des Ganefo (Games of new emerging forces ou Jeux des forces montantes) en novembre à
Djakarta (Indonésie).
L'Algérie a, par la suite, accueilli les Jeux
méditerranéens en 1975 et les Jeux africains en 1978,
Depuis, le sport et l'olympisme algériens ont connu
une progression constante, à commencer par les premières médailles de bronze
obtenues aux Jeux Olympiques 1984 de Los Angeles par les boxeurs Mustapha
Moussa et Mohamed Zaoui, en passant par la première
médaille d'or conquise de haute lutte par Hassiba Boulmerka
au JO de Barcelone en 1992 et celles du boxeur Hocine Soltani
et Noureddine Morceli (1500 m) à Atlanta (USA, 1996).
Aux JO de Sydney 2000, l'Algérie avait remporté cinq
médailles dont la médaille d'or de Nouria-Merah
(1500m), la médaille d'argent d'Ali Saidi-Sief
(5000m) et les trois médailles de bronze d'Abderrahmane Hammad
(saut hauteur), Djabir Said-Guerni
(800m) et Mohamed Allalou (boxe).
Les trois dernières médailles ont été décrochées par
Toufik Makhloufi: une en or aux JO 2012 de Londres sur 1500 m et deux en
argent (800m et 1500m) aux JO 2016 de Rio De Janeiro (Brésil), une moisson qui
vient étoffer le palmarès olympique algérien.