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Cancer du sein (complément)

Date de création: 14-10-2022 12:07
Dernière mise à jour: 14-10-2022 12:07
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SANTÉ- MALADIE- CANCER DU SEIN (complément)  

L a lutte contre le cancer du sein est devenue une priorité pour les Etats puisqu’une femme sur 8 en développe un durant sa vie. En Algérie, la courbe est en ascension. Le nombre de nouveaux cas s’élève à 50.000 chaque année dont 15.000 cas de cancer du sein devenu la première cause de mortalité chez les femmes, soit 40% du total des cancers. Plusieurs spécialistes affirment que cette pathologie est un tabou dans la société algérienne. Pour le Dr. Amina Abdelouahab, sénologue au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) de l’hôpital Mustapha-Pacha d’Alger, le nombre de femme touchées durant les années 90 n’a pas dépassé les 400 cas alors qu’en 2021 le chiffre est de 15.000 nouveaux cas avec plus de 3.500 décès par an soit un taux 28%. «Nous souhaiterions que cette maladie soit plutôt dépistée que diagnostiquée», a-t-elle affirmé. «Ces chiffres nous font vraiment peur, raison pour laquelle ils ont insisté sur le fait de dire qu’il s’agit d’un réel cas de santé publique puisque toutes les femmes sont en danger», at-elle ajouté. La praticienne a invité toutes les femmes, à partir de 40 ans, à faire une mammographie et une échographie mammaire et éviter les phases métastatiques. «Il ne faut pas attendre d’être malade pour aller consulter, le temps c’est la vie», a-t-elle dit. Dr. Abdelouahab a insisté sur la nécessité pour la femme de procéder à une auto-palpation. Toutes les études démontrent que le cancer du sein touche de plus en plus les femmes jeunes. Pour le Dr. Lamia Kara, maître assistant en épidémiologie à l’Université Ferhat-Abbas de Sétif, l'Algérie compte parmi les rares pays où l’âge est très bas. Selon les données du Registre national du cancer, l’âge moyen est de 40 ans, voire moins. Elle a fait savoir que les projections entre 2020 et 2025 montrent que la courbe sera en exponentiel, le chiffre passera de 14.000 nouveaux cas en 2020 à plus de 17.000 en 2025. La tendance de la survie, selon une étude internationale, montre que le taux de survie a connu une amélioration. Il est passé de 55,6% entre 2006-2009 à 70% entre 2010-2014. L’accent doit être mis sur la sensibilisation et le dépistage précoce pour éviter les stades avancés de la maladie puisqu’actuellement plus de 67% des femmes consultent au stade tardif. Le défi avec toute cette campagne de sensibilisation sera de réduire ce taux à 30%.

Le Pr. Abderrazak Bouamra, chef de service épidémiologie à l'hôpital de Tipasa, a fait savoir qu’au stade précoce de la maladie, le taux de survie est de 99% et pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif, le taux de survie est de 26% d’où l’intérêt du dépistage. Selon lui, les autorités sanitaires doivent investir encore plus dans la prévention, clé de réussite, en commençant par la lutte contre les facteurs de risque qui sont multiples et non totalement élucidés. Le facteur génétique représente 5 à 10 % des cas. A cela s'ajoutent les antécédents familiaux, hormones et antécédents menstruels et infections antérieures au sein. Quant aux facteurs de risque liés au mode de vie, le professeur a cité le tabac passif et actif, la sédentarité, l’obésité et alimentation déséquilibrée. Il a enfin rappelé que les données recueillies par les registres des cancers doivent être prises en considération dans l’élaboration et la planification des actions de prévention pour rédu