Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Riad Boufedji (Guide , organisateur et animateur)

Date de création: 06-10-2022 19:12
Dernière mise à jour: 06-10-2022 19:12
Lu: 580 fois


TOURISME – PERSONNALITES- RIAD BOUFEDJI (GUIDE, ORGANISATEUR ET   ANIMATEUR)

 © Said Boukhelifa, facebook, 12 mars 2018 (revue et augmentée)

Il avait débuté dans le secteur touristique en 1969 au Club Méditerranée de Tipaza en tant que «gentil organisateur » (G.O) qui signifiait moniteur pour les prestations à caractère sportif proposées aux touristes car il était lui-même un joueur de volley-ball international et également en ping-pong où il représenta les couleurs algériennes en Chine.Il est repéré par son ancien Directeur du « Club Med » Abderrahmane Berrouane  qui lui proposa de le rejoindre en 1973, à l’A.T.A, Entreprise étatique qui avait le monopole du réceptif des touristes étrangers.

Il se mit aussitôt à l’œuvre pour étoffer le corps des guides, l’organiser, le valoriser et élever son niveau. C’est qu’il fit à la fin des années soixante dix pour le compte d’Altour  qui fut un géant du tourisme algérien en sélectionnant et en recrutant des universitaires qu’il forma rapidement sur le terrain en les programmant en doublure d’un guide aguerri dans les autocars de circuits touristiques.son périple algérien pendant une semaine. Plus tard, dans les pages du célèbre journal on pouvait lire « Riad, notre guide nous racontait l’Algérie, comme un virtuose joue du violon ». A la même époque, un consul d’une ambassade étrangère en Algérie, nous affirmait « C’est un guide d’un très haut niveau, on n’en a pas son équivalent chez nous et en Europe très peu le valent» être guide pour Riad, ce n’était pas uniquement un métier rémunéré, c’était un sacerdoce. Volubile à souhait, doté d'un self contrôle, souriant, il était arrivé à maitriser et à calmer 600 touristes français venus pour un long week-end de pentecôte en 1975 qui devaient partir du complexe de Tipaza Matares à 8h30 pour la visite d'Alger, la Casbah, les musées. Sur 12 autocars de la SNTV, seulement la moitité était arrivée. A 10h30, le reste était vainement attendu par une foule furibarde qui fulminait. Il les amena à pieds aux ruines romaines de Tipaza puis il monta sur une colonne, leur fit un discours convaincant et rassurant. Ils se calmèrent par la suite.

Riad possédait ce talent inné de pouvoir subjuguer les groupes de touristes, de les adouber quand les prestations hôtelières ou autres étaient défaillantes. Il compensait les manques et les lacunes par son érudition, son savoir faire à raconter l'Algérie touristique et la faire aimer.

Durant la décade tragique qui empêchait les touristes étrangers de venir en Algérie, son microphone s'était tût. Il fut frustré quelque part, n'étant pas taiseux, il prenait alors ses diapositives sur l'Algérie, et s'en allait en France faire des diaporamas commentés avec ferveur et passion à des associations et à des comités d'entreprises, qui s'intéressaient à l'Algérie.

Il était le bonheur communicatif. Riadh Boufedji, décrivait les oasis, la Saoura, le Hoggar, le Tassili, Djemila, Tipaza, la Casbah comme nul autre pareil!

Riad partit en 2006 à la retraite, il ne sera pas de si tôt remplacé car il est irremplaçable. A noter qu’il a conçu  et animé à partir du début des  années 90 une émission de télévision à grand succès (chaîne  publique) durant 12 années  , sorte de « perdu de vue » et de recherche de disparus au profit de familles  , « Wa koul Chi Mamakoun » (et tout est possible) . Raida Boufedi décède le 20 septembre 2007 à l’ âge de 58 ans, suite à une  longue maladie.