SPORTS- ENQUÊTES ET REPORTAGES-
BOUSCULADES MEURTRIERES MONDE
La bousculade meurtrière qui a
fait au moins 125
morts et des dizaines de blessés , samedi soir 1/10/2022 , dans
un stade de l’Est de l’Indonésie a connu de nombreux précédents dans le monde,
mais restera comme l’une des pires de l’histoire du football. Dans la plupart
des cas, des spectateurs meurent écrasés contre les grilles ou les portes du
stade à la suite d’un mouvement de foule, souvent provoqué par des heurts entre
supporters. Retour sur les plus meurtriers de ces drames.
MOSCOU, LIMA, HEYSEL, SHEFFIELD,
PORT-SAÏD : Le mystère plane encore sur le nombre de personnes mortes lors
d’une bousculade dans le stade Loujniki de Moscou en octobre 1982 à la fi n d’un match du Spartak contre
le club néerlandais de Haarlem : 66 selon les autorités, mais 340 selon le quotidien
Sovietski Sport, ce qui en ferait la pire catastrophe
en 50 ans, devant celle au Pérou en mai 1964. Celle-ci a fait 320 morts et un
millier de blessés au cours d’un match Pérou-Argentine au stade Nacional de Lima, à la suite d’un mouvement de foule dans
les tribunes. Les portes du stade étant fermées, les supporteurs ne purent
s’échapper et moururent piétinés ou asphyxiés.
En Europe, le drame du Heysel, à Bruxelles, en
mai 1985 (39 morts), a particulièrement frappé les esprits. Avant le début de
la rencontre entre Liverpool et la Juventus, des hooligans anglais envahissent
une tribune où se trouvent de nombreux tifosi de la Juve.
Des grilles de séparation et un muret s’effondrent sous la pression de la
foule.
Le 15 avril 1989, 96
supporteurs de Liverpool meurent dans une bousculade dans les tribunes vétustes
du stade de Hillsborough à Sheffi
eld, lors de la demi-fi nale de la Coupe d’Angleterre entre Liverpool et Nottingham
Forest.
En Egypte, en février 2012, à PortSaïd,
des heurts entre supporteurs du club local Al-Masry
et du club cairote Al-Ahly font 74 morts et des centaines de blessés.
Il y aussi eu les incidents à Accra en mai 2001 (entre deux
équipes ghanéennes), 126 morts, et ceux de Katmandou en mars 1988 (entre une
équipe népalaise et l’Armée de libération du Bangladesh). Une centaine de morts
dans un mouvement de foule provoqué par une violente averse de grêle et une
coupure de courant pendant un match. On notera aussi le deuil au Guatemala en
octobre 1996 (Guatemala-Costa Rica). 90 morts et 150 blessés, ainsi que celui à
Buenos Aires en juin 1968 (derby entre équipes locales) : 71 morts et environ
150 blessés. A Glasgow (Ecosse) en janvier 1971 (derby Rangers-Celtic) , il y a eu 66 morts. Ibrox
Stadium avait déjà connu un effondrement de tribune en 1902 avec 26 morts. En
outre, on soulignera celui Bradford (Angleterre) en mai 1985 (contre Lincoln
City), 56 morts dans l’incendie de la tribune principale en bois, et celui du
Caire en février 1974 (entre le club de Zamalek et les Tchèques du Dukla Prague) : 48 morts. Sans oublier le drame de
Johannesburg en avril 2001 (entre les grandes équipes d’Afrique du Sud Orlando
Pirates et Kaiser Chiefs) : 43 morts. Dix ans plus tôt, lors d’un match, à Orkney, entre les mêmes équipes, des affrontements avaient
fait 40 morts. Il y a aussi les incidents meurtriers à Kayseri (Turquie) en
septembre 1967 (entre des clubs locaux) : 40 morts et 600 blessés dans des
bagarres pour un but contesté, sans omettre ceux d’Abidjan en mars 2009 (Côte
d’Ivoire-Malawi) : 20 morts et plus de 130 blessés. Une autre fois, le Caire
était le théâtre d’un malheur en février 2015 (championnat d’Egypte), 19 morts
lors de heurts entre la police et des supporteurs ainsi qu’Athènes en février
1981 (entre l’Olympiakos et l’AEK Le Pirée) : 21
morts. Bastia en mai 1992 (demi finale de la Coupe de
France contre Marseille) : 19 morts et plus de 2 300 blessés après l’eff ondrement d’une tribune dans
le stade Furiani.
En Afrique, il y a eu
les incidents à Uige (Angola) en février 2017 (entre
deux clubs locaux): au moins 17 morts et une
soixantaine de blessés, Dakar (Sénégal) en juillet 2017 (à l’issue de la fi nale de la Coupe de la Ligue), 8 morts et des centaines de
blessés dans des échauff ourées,
un mouvement de foule et l’affaissement d’un mur du stade Demba Diop de Dakar.
Plus récemment, à Yaoundé (Cameroun) en janvier 2022 avant un match de la Coupe
d’Afrique des Nations, on y avait déploré 8 morts et 38 blessés après
l’ouverture d’une porte par les forces de sécurité «face
à une marée humaine».