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Caricaturistes de presse /Canada

Date de création: 30-09-2022 17:13
Dernière mise à jour: 30-09-2022 17:13
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COMMUNICATION – FORMATION CONTINUE- CARICATURISES DE PRESSE

ARTICLE CANADIEN, SEPTEMBRE 2022 : Dans les différents quotidiens d'information au Québec, aucune femme caricaturiste n'a été recensée. Interrogée par Caroline Montpetit du Devoir, la dessinatrice et autrice de plusieurs livres sur le sujet, Mira Falardeau , s'inquiète de la relève chez les dessinateurs et dessinatrices de presse. « Le métier est représenté par de vieux messieurs du boys club, sans féminisation, bien qu'il y ait eu de nombreux essais. Le métier est en péril. Le manque de relève correspond à une dépolitisation des jeunes », selon ses observations.

Le manque de relève et de diversité n'est guère mieux aux États-Unis ou dans le reste du Canada, alors qu'une seule caricaturiste féminine, l'expérimentée Sue Dewar, pratique le métier.

De plus en plus, les entreprises médiatiques anglophones ont recours à des agences externes de dessinateurs qui vendent leur travail à la pièce, sans nécessairement se soucier des particularités locales ou régionales des médias qui vont les acheter.

Le New York Times a choisi de ne plus publier de caricatures en 2019, après qu'un dessin montrant Donald Trump promenant le premier ministre israélien en laisse eut créé un tollé. Michael de Adder a aussi perdu son emploi la même année chez Brunswick News. Le dessinateur considère qu'une caricature de Trump est à l'origine de son congédiement.

Pour Michel Garneau (Garnotte), le caricaturiste du Devoir, le partage des dessins sur Internet n'aide pas, car chacun peut l'interpréter à sa manière, sans nécessairement en connaître le contexte précis.

Jacques Goldstyn (Boris) a fait parler de lui à la fin de l'été en raison de sa caricature représentant le chien d'une femme âgée qui urine sur une affiche pour souligner le centenaire de René Lévesque. Son dessin a provoqué de nombreuses réactions, souvent négatives, parce qu'il était incompris d'une partie du lectorat. « Une caricature ne peut pas dire deux choses à la fois », analyse Mira Falardeau, qui estime que The Gazette n'aurait pas dû la publier.