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Rencontre périodique gouvernement/Walis septembre 2022 (I/II)

Date de création: 25-09-2022 18:47
Dernière mise à jour: 25-09-2022 18:47
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----------------------------------------------------------------AMINISTRATION- GOUVERNEMENT/GOUVERNANCE - RENCONTRE PERIODIQUE GOUVERNEMENT/WALIS SEPTEMBRE 2022 (I/II)

© Synthèse Horizons : Le président de la République Abdelmadhjid Tebboune a présidé, samedi 24 septembre 2022,  au Palais des nations, à Alger, la rencontre périodique gouvernementwalis placée sous le thème «Promotion de l’économie nationale et développement local». Dans son discours inaugural, le chef de l’Etat s’est dit satisfait des réalisations enregistrées en matière de développement local, en soulignant sa détermination à poursuivre les efforts consentis à travers la mobilisation de tous les moyens pour que l’année 2023 sera celle des résolutions de l’ensemble des problèmes «qui empêchent l’épanouissement du citoyen». A cette occasion, le président Tebboune rappelle les instructions qu’il avait données lors de la précédente rencontre grâce auxquelles, assure-t-il, «la situation générale du pays s’est nettement améliorée aujourd’hui». «Pour poursuivre le processus d’édification nationale avec un rythme plus soutenu, il faut évaluer les engagements pris», affirme-t-il, en exhortant les walis à prioriser notamment la réhabilitation des zones d’ombre. Il précise que 82% des préoccupations des populations de ces localités ont été solutionnées. Les 18% restants doivent suivre au profit du citoyen qui constitue, pour lui, «le fondement de la République». Le président de la République a fait savoir que la prise en charge des huit millions de personnes habitant dans les zones d’ombre est de nature à prémunir l’Algérie contre les dangers. «Nous sommes un Etat d’équité. C’est le titre choisi pour notre démocratie. Personne ne doit être marginalisé», lance-t-il aux walis. Il précise, d’ailleurs, que l’objectif de la rencontre vise essentiellement la réhabilitation du rôle du wali en lui attribuant les prérogatives nécessaires. A cet effet, il annonce l’élaboration d’un nouveau décret présidentiel devant permettre au wali d’être le responsable suprême dans sa circonscription. «A partir de cette rencontre, tous les walis retrouveront leurs prérogatives. Ils n’ont plus rien à craindre. Les lettres anonymes sont définitivement bannies. Aucune enquête ne sera ouverte sur cette base. L’erreur administrative doit être réglée administrativement», confirme le Président comme pour dire que cette responsabilité ne suscite désormais point d’appréhensions si toutefois elle est assumée conformément aux lois de la République. Le Président confirme que l'«Etat des manigances et des pots-de-vin est révolu et que l’Algérie s’est résolument inscrite dans la modernité». «L’Algérie nouvelle, souligne-til, peut être fière de sa jeunesse, de son armée et de ses institutions constitutionnelles.» Il exige d'ailleurs l'entame d’un changement radical à partir de cette fin d’année dans la gestion des affaires publiques.  Loin de faire dans «l’autosatisfaction», Tebboune affirme que beaucoup a été fait sur le plan social. Il cite à titre d’exemple la réduction des impôts et les augmentations des salaires qui n’ont aucunement affecté les équilibres budgétaires. Il souligne, à cet effet, que l’Algérie s’est distinguée par l’instauration de l’allocation chômage et «n’envisage pas de s’arrêter en si bon chemin». «Nous allons vers la force économique. Ces décisions ne peuvent être prises que par un Etat fort économiquement», signale-t-il, en assurant que notre économie commence à retrouver sa santé malgré les tentatives de sabotage. Le président Tebboune demande au Premier ministre de revoir, à partir de janvier 2023, les salaires des enseignants et des paramédicaux de façon à ce que leurs statuts soient révisés dans le cadre du budget fixé pour 2023. Le Président fait remarquer que les institutions internationales connues pour leur intransigeance reconnaissent les accomplissements de l’Algérie et «il ne s’agit pas, précise-t-il, d’un acte d’allégeance Il confirme, arguments à l’appui, «que tous les signaux sont au vert» grâce aux efforts de l’Etat qui a tout fait pour préserver l’outil de production. «Aucune usine n’a fermé ses portes, contrairement aux rumeurs. La Banque mondiale prend acte des efforts de l’Algérie fournis pour réhabiliter le dinar. Le chemin est long certes, mais la bataille est engagée», indique-t-il, en insistant sur l’importance d’en finir avec les pratiques négatives ayant durement fragilisé le pouvoir d’achat.A titre illustratif, il fera savoir que pour la première fois depuis 40 ans, l’Algérie enregistre une recette de 5 milliards de dollars des exportations hors hydrocarbure. En 2023, l’objectif à atteindre est de 7 milliards de dollars. Le Président déclare que l’augmentation de la production agricole relève de la responsabilité des walis. Sur un ton ferme, il dit qu’il ne demande pas l’impossible. «En tant qu’homme de terrain, je connais nos possibilités. Nous pourrons aisément produire les 9 millions de tonnes dont nous avons besoin», lance-t-il, en plaidant pour le renforcement de la production céréalière à travers l’adoption de nouvelles techniques. Pas seulement, le chef de l’Etat exige une solution radicale au problème de bétail, soulignant que l’importation des viandes est une question étrange pour un pays comme le nôtre. Le Président se réjouit de la réouverture de 850 usines fermées pour des raisons opaques. Il affirme, à ce propos, que les lois néfastes doivent être revues, expliquant que le wali a désormais latitude de prendre des décisions qu’il juge utiles et rentables pour l’intérêt du pays. Toujours au plan économique, le Président met en avant les efforts consentis en matière de création des start-up. Il cite les 4.970 entreprises créées dans ce cadre en un temps record. Il annonce, par ailleurs, la possibilité de produire prochainement une huile purement algérienne par une usine qui était gelée, et l’intention d’aller aussi vers la production du sucre et du lait en poudre. Le tout dans le cadre du processus de redynamisation de l’économie nationale. Le président Tebboune rappelle que l’année s’est terminée avec la promulgation de la loi sur les investissements. Un texte qui devra instaurer le guichet unique tant attendu par les opérateurs locaux et étrangers. Il demande, dans ce sillage, au gouvernement de revoir les textes régissant le foncier industriel, insistant sur l’importance d’annuler les contrats infructueux pour permettre aux jeunes de tenter leur chance. Le Président pense qu’il faut avoir le courage de prendre les décisions appropriées pour rentabiliser les 4.922 hectares non exploités.  Au registre politique, le chef de l’Etat affirme que nous sommes sur le point de finaliser l’édifice institutionnel et se dit fier de ce qui a été fait pour abolir l’argent sale. «Nos nouvelles institutions sont légitimes. Nous engageons une nouvelle ère et avons fini avec la corruption et l’achat des consciences», confirme-t-il, en citant à titre d’exemple la Cour constitutionnelle, l’Observatoire national de la société civile et le Conseil supérieur de la jeunesse qui sont des instances instaurées dans le but de consacrer la démocratie véritable et l’Etat de droit. Il demande d’ailleurs aux walis d’associer le Conseil de la jeunesse en ce qui concerne toutes les décisions à prendre au profit de cette catégorie. Abordant les questions internationales, le président de la République rappelle que notre démocratie gagne ses lettres de noblesse. Il confirme, à cet effet, la constance des positions algériennes en ce qui concerne la défense des causes justes. En ce qui concerne la Libye, il rappelle que l’Algérie a toujours plaidé pour la légitimité internationale et la consécration de la volonté du peuple libyen. Au sujet du Mali, il soutient que la solution réside dans l’accord d’Alger. Concernant le Sahara occidental, il rappelle encore une fois que c’est «une question de principe pour l’Algérie», précisant que le pays n’a aucune visée malsaine en ce qui concerne ce dossier. Pareil pour la cause palestinienne qui est une question fondamentale pour l’Algérie qui lutte depuis des lustres contre la colonisation des peuples. En guise de conclusion, le président de la République s’adresse au Premier ministre pour dire que 2023 doit être l’année qui «enterrera tous les problèmes de sous-développement. Il exige, à cet effet, l’évaluation de l’ensemble des secteurs dans l’ambition de renforcer la production nationale. Il précise que ladite rencontre est de nature à clarifier la vision concernant le rôle du wali en termes de développement local et national. Pour ce faire, dit-il, il faut qu’il soit armé de bons textes. Il ordonne, à ce titre, la mise en place prochaine par décret d’une commission qui aura pour tâche la révision des codes communal et de wilaya. Celleci sera composée de représentants du Parlement et du ministère des Finances et des élus des APC et des APW. Le chef de l’Etat tient à expliquer que le but recherché serait d’instaurer une décentralisation absolue. A souligner que trois ateliers ont été initiés à l’occasion pour traiter du rôle du wali dans le développement économique local, les missions des collectivités locales rénovées dans la redynamisation des investissements et la réforme des finances et de la fiscalité locale. L’objectif étant de faire un focus sur toutes les contraintes du terrain ayant empêché l’épanouissement de ces collectivités.