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RENCONTRE PERIODIQUE GOUVERNEMENT/WALIS SEPTEMBRE 2022 (I/II)
© Synthèse Horizons :
Le président de la République Abdelmadhjid Tebboune a présidé, samedi 24 septembre 2022,
au Palais des nations, à Alger, la rencontre périodique gouvernementwalis placée sous le thème «Promotion de
l’économie nationale et développement local». Dans son discours inaugural,
le chef de l’Etat s’est dit satisfait des réalisations enregistrées en matière
de développement local, en soulignant sa détermination à poursuivre les efforts
consentis à travers la mobilisation de tous les moyens pour que l’année 2023 sera
celle des résolutions de l’ensemble des problèmes «qui
empêchent l’épanouissement du citoyen». A cette occasion, le président Tebboune rappelle les instructions qu’il avait données lors
de la précédente rencontre grâce auxquelles, assure-t-il, «la situation
générale du pays s’est nettement améliorée aujourd’hui».
«Pour poursuivre le processus d’édification nationale
avec un rythme plus soutenu, il faut évaluer les engagements pris»,
affirme-t-il, en exhortant les walis à prioriser notamment la réhabilitation
des zones d’ombre. Il précise que 82% des préoccupations des populations de ces
localités ont été solutionnées. Les 18% restants doivent suivre au profit du
citoyen qui constitue, pour lui, «le fondement de la
République». Le président de la République a fait savoir que la prise en charge
des huit millions de personnes habitant dans les zones d’ombre est de nature à
prémunir l’Algérie contre les dangers. «Nous sommes un
Etat d’équité. C’est le titre choisi pour notre démocratie. Personne ne doit
être marginalisé», lance-t-il aux walis. Il précise,
d’ailleurs, que l’objectif de la rencontre vise essentiellement la
réhabilitation du rôle du wali en lui attribuant les prérogatives nécessaires.
A cet effet, il annonce l’élaboration d’un nouveau décret présidentiel devant
permettre au wali d’être le responsable suprême dans sa circonscription. «A partir de cette rencontre, tous les walis retrouveront
leurs prérogatives. Ils n’ont plus rien à craindre. Les lettres anonymes sont
définitivement bannies. Aucune enquête ne sera ouverte sur cette base. L’erreur
administrative doit être réglée administrativement»,
confirme le Président comme pour dire que cette responsabilité ne suscite
désormais point d’appréhensions si toutefois elle est assumée conformément aux lois
de la République. Le Président confirme que l'«Etat
des manigances et des pots-de-vin est révolu et que l’Algérie s’est résolument
inscrite dans la modernité». «L’Algérie nouvelle, souligne-til, peut être fière de sa jeunesse, de son armée
et de ses institutions constitutionnelles.» Il exige d'ailleurs l'entame d’un
changement radical à partir de cette fin d’année dans la gestion des affaires
publiques. Loin de faire dans «l’autosatisfaction», Tebboune
affirme que beaucoup a été fait sur le plan social. Il cite à titre d’exemple
la réduction des impôts et les augmentations des salaires qui n’ont aucunement
affecté les équilibres budgétaires. Il souligne, à cet effet, que l’Algérie
s’est distinguée par l’instauration de l’allocation chômage et «n’envisage pas de s’arrêter en si bon chemin». «Nous allons vers la force économique. Ces décisions ne
peuvent être prises que par un Etat fort économiquement»,
signale-t-il, en assurant que notre économie commence à retrouver sa santé
malgré les tentatives de sabotage. Le président Tebboune
demande au Premier ministre de revoir, à partir de janvier 2023, les salaires
des enseignants et des paramédicaux de façon à ce que leurs statuts soient
révisés dans le cadre du budget fixé pour 2023. Le Président fait remarquer que
les institutions internationales connues pour leur intransigeance reconnaissent
les accomplissements de l’Algérie et «il ne s’agit pas, précise-t-il, d’un acte
d’allégeance.» Il confirme, arguments à l’appui, «que tous les signaux sont au vert» grâce aux efforts de
l’Etat qui a tout fait pour préserver l’outil de production. «Aucune
usine n’a fermé ses portes, contrairement aux rumeurs. La Banque mondiale prend
acte des efforts de l’Algérie fournis pour réhabiliter le dinar. Le chemin est
long certes, mais la bataille est engagée», indique-t-il,
en insistant sur l’importance d’en finir avec les pratiques négatives ayant
durement fragilisé le pouvoir d’achat.A titre
illustratif, il fera savoir que pour la première fois depuis 40 ans, l’Algérie
enregistre une recette de 5 milliards de dollars des exportations hors
hydrocarbure. En 2023, l’objectif à atteindre est de 7 milliards de dollars. Le
Président déclare que l’augmentation de la production agricole relève de la
responsabilité des walis. Sur un ton ferme, il dit qu’il ne demande pas l’impossible.
«En tant qu’homme de terrain, je connais nos
possibilités. Nous pourrons aisément produire les 9 millions de tonnes dont
nous avons besoin», lance-t-il, en plaidant pour le
renforcement de la production céréalière à travers l’adoption de nouvelles
techniques. Pas seulement, le chef de l’Etat exige une solution radicale au
problème de bétail, soulignant que l’importation des viandes est une question
étrange pour un pays comme le nôtre. Le Président se réjouit de la réouverture
de 850 usines fermées pour des raisons opaques. Il affirme, à ce propos, que
les lois néfastes doivent être revues, expliquant que le wali a désormais
latitude de prendre des décisions qu’il juge utiles et rentables pour l’intérêt
du pays. Toujours au plan économique, le Président met en avant les efforts
consentis en matière de création des start-up. Il cite
les 4.970 entreprises créées dans ce cadre en un temps record. Il annonce, par
ailleurs, la possibilité de produire prochainement une huile purement
algérienne par une usine qui était gelée, et l’intention d’aller aussi vers la
production du sucre et du lait en poudre. Le tout dans le cadre du processus de
redynamisation de l’économie nationale. Le président Tebboune
rappelle que l’année s’est terminée avec la promulgation de la loi sur les
investissements. Un texte qui devra instaurer le guichet unique tant attendu
par les opérateurs locaux et étrangers. Il demande, dans ce sillage, au
gouvernement de revoir les textes régissant le foncier industriel, insistant
sur l’importance d’annuler les contrats infructueux pour permettre aux jeunes
de tenter leur chance. Le Président pense qu’il faut avoir le courage de
prendre les décisions appropriées pour rentabiliser les 4.922 hectares non exploités. Au registre politique, le chef de l’Etat
affirme que nous sommes sur le point de finaliser l’édifice institutionnel et
se dit fier de ce qui a été fait pour abolir l’argent sale. «Nos
nouvelles institutions sont légitimes. Nous engageons une nouvelle ère et avons
fini avec la corruption et l’achat des consciences»,
confirme-t-il, en citant à titre d’exemple la Cour constitutionnelle,
l’Observatoire national de la société civile et le Conseil supérieur de la
jeunesse qui sont des instances instaurées dans le but de consacrer la démocratie
véritable et l’Etat de droit. Il demande d’ailleurs aux walis d’associer le
Conseil de la jeunesse en ce qui concerne toutes les décisions à prendre au
profit de cette catégorie. Abordant les questions internationales, le président
de la République rappelle que notre démocratie gagne ses lettres de noblesse.
Il confirme, à cet effet, la constance des positions algériennes en ce qui
concerne la défense des causes justes. En ce qui concerne la Libye, il rappelle
que l’Algérie a toujours plaidé pour la légitimité internationale et la
consécration de la volonté du peuple libyen. Au sujet du Mali, il soutient que
la solution réside dans l’accord d’Alger. Concernant le Sahara occidental, il
rappelle encore une fois que c’est «une question de
principe pour l’Algérie», précisant que le pays n’a aucune visée malsaine en ce
qui concerne ce dossier. Pareil pour la cause palestinienne qui est une
question fondamentale pour l’Algérie qui lutte depuis des lustres contre la
colonisation des peuples. En guise de conclusion, le président de la République
s’adresse au Premier ministre pour dire que 2023 doit être l’année qui «enterrera tous les problèmes de sous-développement. Il
exige, à cet effet, l’évaluation de l’ensemble des secteurs dans l’ambition de
renforcer la production nationale. Il précise que ladite rencontre est de
nature à clarifier la vision concernant le rôle du wali en termes de
développement local et national. Pour ce faire, dit-il, il faut qu’il soit armé
de bons textes. Il ordonne, à ce titre, la mise en place prochaine par décret
d’une commission qui aura pour tâche la révision des
codes communal et de wilaya. Celleci sera composée de
représentants du Parlement et du ministère des Finances et des élus des APC et
des APW. Le chef de l’Etat tient à expliquer que le but recherché serait
d’instaurer une décentralisation absolue. A souligner que trois ateliers ont
été initiés à l’occasion pour traiter du rôle du wali dans le développement
économique local, les missions des collectivités locales rénovées dans la
redynamisation des investissements et la réforme des finances et de la
fiscalité locale. L’objectif étant de faire un focus sur toutes les contraintes
du terrain ayant empêché l’épanouissement de ces collectivités.