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Touaregs

Date de création: 24-09-2022 18:01
Dernière mise à jour: 24-09-2022 18:01
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POPULATION- RÉGION- TOUAREGS

Les Touaregs (qui se nomment eux-mêmes Kel Tamashaq ou Kel Taguelmust et en arabe Tergui - Touareg) sont des habitants du Sahara central (Algérie, Libye) et des bordures du Sahel (Niger, Mali, et Burkina Faso).

Ils parlent la langue amazigh et les dialectes amazighs varient d'une région à l'autre le tamajaq, tamasheq ou tamahaq selon les régions. Les Touaregs ont pour religion l'islam et suivent la doctrine de Malik Ibn Anas.

Ils utilisent un alphabet appelé tifinagh. Souvent nomades, leur sédentarisation s'accélère depuis la seconde moitié du XXe siècle. Ce sont les descendants des 1ers habitants de l'Afrique du Nord.

Le terme berbère a été lancé par les romains et les amazighs sont censés être barbares, ce qui signifie que tous ceux qui sont en dehors de la civilisation romaine et leurs coutumes et traditions l'appellent "berbères".

Les Touaregs ont été souvent appelés par les Occidentaux, les «hommes bleus», d’après la couleur de leur chèche. Teinte avec de l’indigo, elle se décolore sur la peau avec le temps.

Le mythe du Touareg (berbère de race blanche, guerrier farouche avec son bouclier de peau d'antilope qui a macéré dans du lait aigre, société féodale basée sur le matriarcat, nomadisme assimilé à la liberté, la sagesse et la simplicité, «seigneur du désert» mystérieux par sa tenue, son voile) apparaît avec l’ouvrage d’Henri Duveyrier "Les Touaregs du Nord" en 1864.

Ces populations sont confrontées à des formes d’assimilation culturelle et linguistique (acculturation), à une marginalisation économique et politique qui les ont conduites à la lutte armée dans les années 1990. Beaucoup ont abandonné le nomadisme pour se fixer dans les grandes villes en bordure du Sahara, comme Tamanrasset en Algérie ou Agadez au Niger, ou les capitales des États sahéliens (Bamako, Niamey).

L’origine du mot «touareg» reste inconnue mais il n'est pas attesté avant le XIXe siècle.

Il provient de l'arabe qui signifie «abandonnés», ou il dérive du nom de la région d'Oubari, dans le Fezzan en Libye, appelée parfois Targa («rigole» ou «vallée»).

La dénomination d’origine Ag Targa (fils de Targa), en berbère atargi, pourrait aussi être à l’origine du nom, ou le fait qu'au milieu du XIXe siècle, les chroniqueurs arabes les auraient appelés tawwareq.

À l’époque coloniale, les Français ont utilisé et popularisé la dénomination touareg comme le pluriel de targui (féminin targuia).

Les Touaregs se désignent eux-mêmes par Imajaghan ou Imuhagh («noble» et «libre») ou par Kel Tamajaq (les gens de Tamajaq). Tamahaq, Tamajaq et Tamachaq sont des variations dialectales du mot Tamazight.

Répartis et divisés en plusieurs confédérations et tribus, un million et demi de Touaregs vivent dans 5 pays africains. À l’intérieur de ce territoire, les Kel Tamasheq se sont longtemps joué des limites des États. Ceux-ci ont pourtant réussi à leur inculquer les normes de la douane et des passeports.

Ce territoire, appelé tinariwen (les déserts), est, comme son nom l’indique, découpé en plusieurs terres. De ces nombreux déserts, il y a le désert proprement dit : le Ténéré.

Les autres terres sont plus ou moins arides, plates et montagneuses, parmi lesquels on peut citer : Adrar, Azawagh, Hoggar, Tadmaït, Tanezrouft, Tassili N'Ajjer, Tawat (Touat), Tadmaït, le Désert Libyque ou encore Tibesti.

Des villes et villages sont listés ci-dessous, avec éventuellement la transcription de l’équivalent en berbère :

Abalagh ; Agadez ; Aguel'hoc ; Essouk ; Djanet ; Illizi (Alezi) ; Gao (Gawa) ; Ghat ; Tchin Tabaraden (In Tibaraden) ; Keita ; Kidal ; Tamanrasset (Tamanghasat) ; Tessalit ; Tombouctou (Tin Bektu).