HABITAT-
VILLE- ANNABA/ MAUSOLEE SIDI BRAHIM
I mplanté à l’entré et à la sortie Ouest de Annaba, cet édifice, classé
patrimoine national en mars 1992, a été érigé sur ordre de Ali Bey ,
gouverneur de Tunis en guise de reconnaissance au Cheikh des Chouyoukhs Sidi Brahim Ben Toumi
le moudjahid et le saint patron de la Tariqua Soufia de la ville du Jujube (Annaba) .Le Cheikh et
moudjahid Sidi Brahim Ben Toumi El Merdassi El Hillali Cheikh El
Bled et l’un des cinq Saints de la tribu de l’Emir El Fadhl
fils de Abou Ali El Fateh El Hillali,
a vécu au début du 16è siècle .Né en 992 de l’hégire correspondant au
l’an 1585 dans la région de Merdas (aujourd’hui Asfour , wilaya d’El Tarf) . Sidi
Brahim est venu à Bouna accompagné de Sidi Chaouch ,Sidi
El Garmi et Sidi Ediouani
le lion de la plaine ainsi que Sidi El Foughali pour
combattre l’occupant espagnol . Sidi Brahim avait érigé sa khaima
(tente) sur la rive nord de l’Oued Bedjima où il
s’est consacré à l’éducation spirituelle jusqu’à son décès le lundi neuvième
jour du mois sacré de Ramadhan en 1087 de l’hégire correspondant à l’an 1676
près du pont romain d’Hippone pas loin de la Basilique Saint Augustin
. S’agissant de ses compagnons, ces derniers ont été inhumés dans un
petit cimetière près de la Sainte Lalla Khroufa
dénommée Al Laba (lionne).Le cimetière en question se
trouve aujourd’hui à quelques encablures (100 mètres) du Tombeau et Mausolée de
Sidi Brahim derrière le collège et l’école primaire d’Hippone de la
ville d’Annaba .Selon l’imam du Mausolée de Sidi Brahim et chef spirituel de la
confrérie de la Tariqua El Allaouia
,El Hadi Tarcha le souverain de Tunisie Ali Bey après
avoir été destitué ,s’est exilé à Bouna .Il avait rencontré le moudjahid Sidi
Brahim et fut bien accueilli par les habitants. Le Bey de Tunisie, après avoir
monté une armée, est revenu en Tunisie et avait réussi à récupérer son trône .Le souverain de Tunisie avait juré, s’il arrivait à
reprendre le pouvoir, d’avoir un héritier et de revenir à Bouna .Les deux vœux
du Bey de Tunisie fut exaucés et s’est retourné à Bouna et après le décès de
Sidi Brahim, il avait construit un dôme sur son tombeau sur l’emplacement où le
saint patron de Bouna avait dressé sa khaima.
Parade de la jeune mariée El Hadi Tarcha a préconisé
l’encouragement du tourisme religieux en
favorisant la coopération entre la communauté estudiantine et les chercheurs en
histoire pour l’enseignement et l’édition du patrimoine culturel et spirituel à
l’université Badji Mokhtar. Et d’ajouter que le tourisme religieux est d’un
apport considérable à l’éducation et à l’économie car il est créateur de la
richesse et de l’emploi vu la position géographique et stratégique du Mausolée
de Sidi Brahim à l’entrée et à la sortie ouest de la ville. Le dôme de Sidi
Brahim était un lieu de pèlerinage (M’zara) pour le
personnage qui était vénéré pour chaque circonstance. El kobba
(la coupole de Sidi Brahim) était l’endroit le plus privilégié des Bônois pour
prier et effectuer le rite de la circoncision des petits enfants ainsi que la
parade de la jeune mariée. Cette dernière effectuera des tournées autour du
dôme à bord d’une calèche avant de regagner son nouveau domicile conjugal lors
de la célébration de sa noce dans une ambiance festive. Il s’agit de traditions
arabo-musulmanes qui furent propres aux habitants de la cité de Bouna. Après
l’indépendance, la coupole de Sidi Brahim Ben Toumi
s’est transformée en mausolée pour la prière et la récitation du Saint Coran
jusqu’aujourd’hui. Par ailleurs, au début des années 80 lors d’un programme
d’aménagement de la ville à l’entrée Ouest, la coupole de Sidi Brahim a échappé
à une opération de démolition, a indiqué l’actuel Imam du Mausolée, précisant
que les engins chargés de la détruire sont subitement tombés en panne. Cela a
obligé les responsables concernés à dévier la route tout en préservant la
coupole de Sidi Brahim. Le Mausolée de Sidi Brahim a bénéficié au début de l’an
2000 de deux opérations de réhabilitation .