DEFENSE- TERRORISME- RAPPORT AMERICAN ENTERPRISE 2022
L'Algérie
a réussi à contrer la menace terroriste et à contrecarrer les plans des
différentes organisations terroristes qui ont tenté de prendre pied dans le
pays, grâce à l'action sécuritaire proactive et au large rejet populaire de la
pensée extrémiste, selon un rapport de l'Institut "American
Enterprise".
Ce rapport de 22 pages, étayé de tableaux et de graphiques sur
la prolifération des groupes terroristes en Afrique, a tenté de faire la
lumière sur l'activité de ce qui est communément appelé "salafisme
djihadiste", soulignant qu'en dépit du danger imminent de l'expansion du
mouvement des terroristes dans la région, "des états africains, à l'instar
de l'Algérie, sont parvenus à contenir la menace des groupes terroristes qui
représentent encore une source de risque chez leurs pays voisins".
L'Algérie a "fait face à une violence terroriste extrême
mais est parvenue, dans une large mesure, à lutter contre cette menace",
souligne le rapport, qui rappelle le début de la prolifération de l'activité
terroriste en Algérie qui constituait, alors, "une grande partie de la
menace terroriste en Afrique du Nord et de l'Ouest à travers l'organisation + Al-Qaïda
au Maghreb islamique, AQMI + et d'autres organisations qui l'ont
précédée".
Ces organisations "se sont formées dans les années 90 et
ont sévi jusqu'à la première décennie du 21e siècle", rappelle le rapport.
Ce document, qui se veut une reconnaissance des résultats
accomplis par l'Algérie en matière de lutte antiterroriste, précise que
"l'organisation +AQMI+ a mené plusieurs attentats terroristes d'envergure
en Algérie dans les années 90 et au début du millénaire", faisant observer
que "ces attaques ont diminué au cours de la dernière décennie".
Le rapport reprend, dans ce cadre, les aveux de l'ancien chef de
l'organisation, qui a révélé en 2017 avoir "perdu soutien et capacité en
Algérie".
Selon le rapport, cette perte de terrain s’explique par
plusieurs facteurs, dont "l’amélioration des capacités militaires
algériennes et le renforcement de la coopération militaire avec les pays de la
région", d'une part, et l'amélioration des conditions sociales, d'autre
part, car "la situation sociale instable de l’époque avait en partie
favorisé la propagation de la pensée extrémiste".
Le rapport indique aussi que l’organisation +Etat islamique+ n'a
pas réussi à s’implanter en Algérie et "n'a pas réussi à rallier un grand
nombre de sympathisants grâce au niveau de conscience des Algériens suite à
leurs expériences passées", ce qui a sonné le glas de la pensée terroriste
islamiste chez la jeunesse algérienne.
"Les cellules terroristes et leurs chefs ont été
pourchassés dans certains bastions pendant plusieurs années avant de
s’effondrer face à la riposte militaire algérienne proactive et implacable, les
efforts sécuritaires ayant empêché les organisations +AQMI+ et +Etat islamique+
de gagner du terrain en Algérie", souligne la même source.
L’Algérie et la Tanzanie "sont des success-story en matière
de prévention de la menace terroriste", selon le rapport qui relève que
les deux pays avaient "réalisé cette grande réussite au prix d’un lourd
tribut".
L'American Enterprise Institute est un think
tank de recherche sur les politiques publiques fondé en 1943. Basé à
Washington, l’institut s’intéresse aux questions géostratégiques, à la
politique étrangère, à la défense et aux questions liées aux libertés, à la
démocratie et au développement humain.