HISTOIRE- PERSONNALITES- DJILALI
BOUNAÂMA
Le chahid
Djilali Bounaâma, dit "Si Mohamed" et
surnommé "Le lion de l'Ouarsenis", est, de l'avis de la famille
révolutionnaire de la wilaya IV historique, un des plus grands chefs militaires
qui furent à la tête de cette wilaya, soulignant que le chahid
avait tenu tête au colonisateur français grâce à ses qualités militaires et
politiques indéniables.
Le Lion de
l'Ouarsenis a fait de la wilaya IV historique une forteresse infranchissable
pour le colonisateur français, et forma après
avoir accédé au grade d'officier militaire, des unités de frappe contre
l'ennemi sur toutes les frontières de la wilaya.
Avant de rejoindre la
lutte armée, il adhéra au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques
(MTLD) puis à l'Organisation spéciale (OS).
Il demeure actif dans
le domaine politique et organise, en 1951, la grève générale des mineurs qui
durera cinq jours, sachant que les conditions sociales difficiles de sa famille
l'avait contraint à quitter, très jeune, les bancs de l'école pour travailler
dans une mine.
Dès le déclenchement
de la Guerre de libération, Si Djillali Bounaâma a rejoint les rangs du Front de libération et fut
promu, en 1957, Commandant de la zone III dans la Wilaya IV historique.
Une Année après, il
fut désigné au Conseil de la Wilaya IV en tant que chef militaire aux côtés de
Si M'hamed Bouguerra.
A la mort de Si M'hamed Bouguerra, tombé au champ
d'honneur, le colonel Djillali Bounaâma
a continué, avec Si Salah, à gérer l'administration de la wilaya IV historique.
Par la suite, il
organisa des opérations militaires qui ont fait subir au colonisateur français
de grandes pertes matérielles et humaines, et choisit la ville de Blida, le
cœur de la Mitidja, pour y installer le poste de commandement de cette wilaya.
Même après
l'assassinat de ses parents, l'arrestation de son frère aîné, et la démolition
de leur maison familiale par l'armée française en guise de représailles, Si
Mohamed poursuivra son combat pour la liberté et l'indépendance de l'Algérie,
jusqu'à sa mort au champ d'honneur le 8 août 1961, l'armée française ayant
repéré son poste de commandement.
Le colonel est tombé
au champ d'honneur aux côtés de Khaled Aissa Bey,
Abdelkader Ouadel et Mustapha Naïmi
suite à de violents affrontements contre l'unité militaire spéciale venue de
l'île de Corse spécialement pour l'assassiner, alors que Mohamed Teguia et Mohamed Boumehdi fûrent arrêtés.
Djillali Bounaâma, un homme
politique chevronné, a contribué à l'organisation des manifestations du 11
décembre 1960 à Alger qui relevait, alors, de la wilaya IV, aux côtés de
moudjahidine désignés pour assurer le contrôle de cette opération.
En 2016, une statue
en bronze érigée à son effigie a été dévoilée sur l'esplanade de Bab Dzaïr au centre ville de Blida, à
l'occasion du 55e anniversaire de sa mort.