AMENAGEMENT DU TERRITOIRE- ENQUÊTES ET REPORTAGES -INFRASTRUCTURES TRANSPORTS ET TP 2022
Les secteurs des Transports et des Travaux
publics ont bénéficié, depuis le recouvrement de l’indépendance, d’importants
programmes de développement et de projets structurants, en raison de leur
impact direct sur l’économie nationale et la vie quotidienne des citoyens. En
effet, l’État a consenti des financements conséquents pour ces deux secteurs
névralgiques et stratégiques, des efforts traduits sur le terrain par la
réalisation et la réception de routes, d’autoroutes, de réseaux de chemins de
fer, de tramways, de lignes de métro, d’aéroports et de ports.
Au lendemain de
l’indépendance, le pays ne disposait que d’un réseau limité de routes, de
chemins de fer, d’infrastructures de base, réalisées principalement dans les
zones occupées par les colons, alors que la population algérienne vivait dans
le dénuement et l’isolement totaux. Dans l’objectif de rattraper le retard
accumulé, après 132 ans d’occupation française, et pour répondre aux besoins de
mobilité des personnes et des biens, les pouvoirs publics ont accordé une
attention particulière à ces deux secteurs, en les dotant de départements
ministériels exclusifs. Il serait difficile de dresser un bilan exhaustif et
d’énumérer tous les projets achevés ou en cours de concrétisation à travers le
territoire national dans ces domaines, mais un survol des principales
infrastructures permet de constater l’importance de ces réalisations.
Un réseau routier des plus importants en
Afrique
Dans le domaine des Travaux publics plus
particulièrement, le pays a vu la réalisation d’une autoroute reliant l’Est à
l’Ouest sur une longueur de plus de 1.200 km, de nombreuses rocades, de routes
nationales, de voies express, de pénétrantes et de bretelles. Ces infrastructures
routières ont permis de disposer de l’un des plus importants réseaux en
Afrique, avec une longueur totale estimée à plus de 110.000 km, alors qu’au
lendemain de l’indépendance, il était constitué de 73.000 km de routes, dont
seulement 18.000 km revêtus. L’effort consenti en matière d’investissement dans
les infrastructures portuaires a permis aussi à l’Algérie de disposer de 10
grands ports commerciaux, de trois ports pétroliers, ainsi que de 45 ports de
plaisance et de pêche.
Le pays possède, également, une flotte maritime composée de 14 gros navires de
transport de marchandises (dont deux appartenant au privé national) et 3
navires de transport de voyageurs, ainsi qu’une société de maintenance et de
réparation navales, sachant que le programme en cours devra aboutir à la
constitution d’une flotte de 25 gros navires de transport de marchandises.
S’agissant des infrastructures aéroportuaires, le pays a construit, durant les
six décennies d’indépendance, 36 aéroports, dont 20 exploités pour le transport
international et 16 pour le transport domestique.
Le nombre d’avions acquis avoisine, quant à lui, les 70 appareils répartis
entre les deux compagnies nationales Air Algérie (55) et Tassili Airlines (15).
Des retombées socio-économiques considérables
Le chemin de fer n’est pas en reste de
cette dynamique de développement, avec un réseau total de 4.498 km couvrant 30
wilayas et englobant le transport de personnes et de marchandises. Il constitue
lui aussi le plus important et le plus moderne réseau du continent africain.
Le programme ferroviaire tracé par les hautes autorités du pays vise à
atteindre, dans les prochaines années, un linéaire global de 9.000 km, et ce en
vue de relier les régions nord du pays à celles du Grand Sud. Ceci sans oublier
les projets engagés pour l’électrification du réseau de manière à améliorer les
conditions de voyage, de réduire la pollution et le bruit généré par la
circulation des trains. L’offre de transport par rail s’était renforcée,
également, durant les dernières années, par la réalisation de lignes de
tramways dans plusieurs villes du pays (Alger, Oran, Constantine, Sétif,
Mostaganem, Sidi Bel- Abbès, Ouargla), de lignes du
métro d’Alger, ainsi que d’autres modes de transport, tels que les
téléphériques. L’ensemble de ces projets ont eu des retombées socio-économiques
considérables sur le pays, contribuant notamment à l’amélioration des
conditions de circulation, à la croissance de l’activité économique et à
l’attractivité du pays sur le plan touristique. Il faut reconnaître, en outre,
que ces projets ont permis le désenclavement des différentes régions isolées,
une meilleure valorisation des richesses naturelles locales et nationales, mais
aussi la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations.
La stratégie adoptée par l’État dans ces domaines a porté ses fruits, à travers
le nombre croissant de personnes qui utilisent quotidiennement les liaisons
ferroviaires, routières, aériennes et maritimes.
Les pouvoirs publics et les sociétés d’exploitation de ces réseaux œuvrent
actuellement à améliorer davantage la qualité de service, la numérisation de
l’ensemble des services, à consacrer l’interconnexion des différents modes de
transport, ainsi que la prise en charge des besoins logistiques des opérateurs
économiques.