ENERGIE- OPINIONS ET POINTS DE VUE- REVENUS
HYDROCARBURES ALGERIE/SONATRACH/ETUDE REVUE MEES JUILLET 2022
Dans le sillage des bouleversements planétaires
engendrés par les répercussions de la pandémie mondiale et de la crise
militaire en Ukraine, l'Algérie affiche, non sans fierté, ses atouts
stratégiques. Sur un plan communicationnel, la bataille, qui est d'envergure,
est à même de garantir au pays, un repositionnement sur l'échiquier de la
géostratégie, en tant que puissance émergente, disposant de sérieux atouts. Les
dirigeants algériens auront compris cette équation du smart power, un savant
melting-pot entre le soft et le hard power. L'exemple des rentrées subsidiaires
dues à l'embellie des prix des hydrocarbures, gaz et pétrole, sur les marchés
mondiaux, générant également une importante fiscalité pétrolière, reste
l'affaire la plus en vogue dans les milieux financiers et pétroliers mondiaux.
Cela, sans compter, les performances dues aux challenges de la production
nationale des dérivés pétroliers, comme les carburants, épargnant aux caisses
de l'Etat des milliards à l'import. Et pour cause, l'Algérie vient de réaliser
les meilleures performances depuis plus de huit années, avec des revenus pétroliers
d'une valeur de 17.1 milliards de dollars sur les six premiers mois de l'année
en cours. Selon les prévisions de la revue américaine Mees, les rentrées des
exportations pétrolières de l'Algérie pourraient avoisiner les 36 milliards de
dollars à la fin de l'année en cours. Contrairement à l'année 2021 où ces
revenus n'ont pas dépassé la barre des 23,3 milliards de dollars. Avec une
revue à la hausse de la production nationale équivalant à 9000 barils par jour
en juin, le volume des exportations a augmenté de près de 4%. Selon cette revue
américaine, la hausse des prix pétroliers sur les marchés mondiaux, du fait des
répercussions de la guerre en Ukraine, a contribué à renflouer les caisses du
Trésor public à hauteur de 75%. Les revenus gaziers ont également un effet
considérable sur le rafraîchissement des causses du Trésor public. Selon la
revue américaine, l'Algérie a réussi à relever un triple défi, à savoir réussir
à relever son quota de production de pétrole brut, conformément à ses
engagements au sein de l'Opep+, répondre aux besoins
du marché domestique et procéder aux exportations. Cela, malgré une baisse
sensible de l'ordre de 10%, comparativement à ses niveaux antérieurs d'il y a
dix années où la production était de 1,65 million de barils par jour. Malgré
une baisse du volume des exportations, évaluée à 24% comparativement aux taux
d'il y a dix années, affirment les spécialistes de cette revue, l'Algérie a réussi
à renflouer ses caisses. Le Trésor public ayant atteint ses meilleurs niveaux
depuis 2014. Il convient de rappeler, dans ce contexte précis, que toutes ces
performances sont à mettre au registre des performances et contributions du
géant pétrolier national Sonatrach. La magie du plan de développement et
d'action de la compagnie pétrolière nationale semble avoir opéré. N'en déplaise
aux sorciers de l'ombre et aux cabinets d'experts en mal de sensations. Faut-il
rappeler à ces derniers que toutes les données statistiques et macroéconomiques
élaborées par les institutions internationales, telles que le FMI ou la Banque
mondiale, et plus particulièrement, ceux ayant trait aux hydrocarbures et à
l'énergie, de manière générale, sont scrutés à la loupe par les grands cabinets
mondiaux. Ils sont nombreux ces experts, sites spécialisés et autres journalistes
de renommée internationale à s'intéresser de près aux développements et aux
évolutions de l'économie du pays, et plus particulièrement, au marché énergétique
algérien. Autant le Programme national des énergies renouvelables, que celui
des énergies fossiles, ou encore le domaine des investissements directs
étrangers IDE, intéressent les plus grands cabinets internationaux de Trading
qui braquent, depuis peu, leurs projecteurs sur l'Algérie et son marché
porteur.