RELATIONS INTERNATIONALES- UNION AFRICAUINE- 20ème
ANNIVERSAIRE UA
L'Union africaine (UA) qui compte 55 Etats membres,
célèbre samedi 9 juillet 2022, le 20e anniversaire du sommet de Durban (Afrique
du Sud), qui a abouti à la création de cette institution panafricaine pour
prendre le relais de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA, 1963-1999).
En mai 1963, 32 chefs des Etats africains qui avaient
accédé à l’indépendance s’étaient rencontrés à Addis Abeba, en Ethiopie à
l’effet de signer la Charte portant création de la première institution
continentale africaine, l'OUA.
Celle-ci était la manifestation de la vision
panafricaine d’une Afrique unie, libre et en pleine possession de sa propre
destinée et cela a été consacré solennellement dans la Charte de l’OUA dans
laquelle les pères fondateurs avaient reconnu que la liberté, l’égalité, la
justice et la dignité étaient les objectifs essentiels en vue de la réalisation
des aspirations légitimes des peuples africains.
Le 9 septembre 1999, les chefs d’Etat et de
gouvernement de l'OUA ont signé la +Déclaration de Syrte+ qui appelait de tous
ses vœux la création d’une Union africaine, envisageant l’accélération du
processus d’intégration continentale qui permettra à l’Afrique de jouer le rôle
légitime qui est le sien dans l’économie mondiale.
Ainsi, l’Union africaine (UA) a été officiellement
créée en juillet 2002 à Durban, en Afrique du Sud, suite à une décision prise
en septembre 1999 par l’organisation pionnière, l’OUA de mettre en place une
nouvelle organisation continentale à l’effet de consolider ses acquis.
Son premier président était le Sud-Africain Thabo Mbeki, précédemment
président de l'OUA. Actuellement, l'UA est présidée par le chef de l'Etat
sénégalais, Macky Sall. Et son siège est à Addis
Abeba, capitale de l'Ethiopie.
L’UA a poursuivi, depuis sa création, deux objectifs
majeurs, à savoir instaurer la stabilité et renforcer les économies africaines.
Durant ses 20 ans d’existence, l’organisation a été au
cœur des politiques africaines, mobilisant les ressources et adoptant des
cadres de développement tournés vers l’avenir, comme l’Agenda 2063, l’Accord de
Libre-échange Continental Africain (ZLECAf) et
l’Agence de développement de l’UA (NEPAD).
Face à la multiplication des conflits, un Conseil de
paix et de sécurité (CPS) a été créé et des mécanismes de dialogue et de
prévention ont été adoptés sans parler des opérations de soutien de la paix.
Malgré de nombreuses réalisations sur le continent,
les défis d’avenir sont grands. Ils sont d’ordre sécuritaire, épidémiologique
et économique. L’instabilité politique sévit toujours en Afrique de l'Ouest et
dans la Corne de l’Afrique, le terrorisme est présent au Sahel, le rêve de
l’intégration économique est encore lointain et la pandémie de Covid-19 menace
toujours l'Afrique.
L’Afrique a besoin de plus de ressources. Et pour y
parvenir, elle doit éradiquer le terrorisme, maîtriser sa croissance
démographique, et surtout rendre opérationnelle la ZLECAf
pour stimuler la croissance économique et transformer les perspectives de
développement du continent, a-t-on estimé.
Les activités de l’UA sont mises en œuvre par le biais
de plusieurs organes de décision principaux dont la Conférence des chefs d’Etat
et de gouvernement, Conseil exécutif, Comité des représentants permanents le
(COREP), les Comités techniques spécialisés (CTS), le Conseil de paix et de
sécurité (CPS) le et la Commission de l’Union africaine. La structure de l’UA
fait la promotion de la participation des citoyens africains et de la société
civile à travers le Parlement panafricain et le Conseil économique, social et
culturel (ECOSOCC) de l’Union africaine.
Les Communautés économiques régionales (CER) et le
Mécanisme africain d’évaluation par les pairs font aussi partie des organes qui
constituent la structure de l'UA.
Pour s’assurer de la réalisation de ses objectifs et
de la vision panafricaine d’"une Afrique intégrée, prospère et
pacifique", l’Agenda 2063 a été mis au point au titre d’un cadre
stratégique en vue d’une transformation socioéconomique et intégrative de
l’Afrique.