DEFENSE- TERRORISME- MOUVEMENT RACHAD/AVEUX BENHALIMA
(JUIN 2022)
Le terroriste détenu Mohamed Azouz Benhalima
a révélé , lundi 27 juin 2022/Télévison publique) la
structure organisationnelle du mouvement terroriste "Rachad" , ses
sources de financement ainsi que ses relations « secrètes » avec le mouvement
terroriste " MAK".Dans
la troisième partie de ses aveux, diffusés ce lundi soir par la télévision
algérienne sous le titre "Chemin de la félonie..détails
de la conspiration", le terroriste Benhalima a
expliqué avoir pu, grâce aux relations nouées avec les éléments de "
Rachad " en France, au Canada et en Angleterre, identifier la composante
humaine de ce mouvement terroriste et ses sources de financement.Le
mouvement terroriste "Rachad" est doté, d’après les aveux de Benhalima, d’un Conseil de la Choura composé de sept
éléments, à savoir : " Larbi Zitout, Mourad Dehina, Abbas Aroua, Rachid Mesli, Nazim Taleb et deux magistrats binationaux
franco-algériens (il n’a pas cité leurs noms) travaillant dans les coulisses".Abordant les sources de financement du
mouvement terroriste, le terroriste détenu a indiqué qu’elles sont
"multiples", citant "la collecte des fonds, des dons, les
virements électroniques et les recettes de YouTube ".
Quant aux relations entre "Rachad
" et le "MAK ", il a affirmé qu’il s’agit de liens
"secrets", les deux entités terroristes veillant à tenir des réunions
secrètes à travers des organisations-écrans. Il a cité, dans ce cadre,
l’organisation, par les deux mouvements terroristes, d’une " réunion
secrète en Espagne peu avant le déclenchement des incendies en Algérie (été
2021) ", relevant que "la dénommée Yasmine Benini
avait organisé cette réunion ainsi que d’autres rencontres". Et de faire
état d’une réunion organisée après le Hirak du 22
février 2019 dans la région de Saint-Michel (France) entre l’organisation-écran
dite "Pour une Algérie nouvelle " relevant du mouvement "Rachad" et "Akda"
relevant du mouvement "MAK".
"Le porte-parole de Jean Luc
Mélenchon (Président du parti La France Insoumise), des parlementaires français
en exercice, d’anciens députés et plusieurs autres personnalités" ont
assisté à cette réunion où la question des détenus en Algérie a été abordée, poursuit
le détenu Benhalima. Relevant que les membres de
"Rachad" activaient principalement à
Paris, au Canada et en Angleterre, le terroriste Benhalima
a fait savoir que ce mouvement avait de nombreuses antennes dont les mouvements
"PUNA" et " Rebuilding Algeria "
(reconstruire l’Algérie), ainsi que les instituts " Hogar
", "Cortoba" et l’organisation
"Karama ", des entités implantées toutes en
Suisse. Quant au siège du bureau du secrétariat général du mouvement Rachad, il
a fait savoir qu’il se trouvait à Londres et qu’il était géré par Larbi Zitout, " le responsable officiel et véritable de
Rachad, un mouvement qui ne croit point au principe de la Choura" . Les militants du mouvement coordonnent par le biais
d’individus activant dans l’ombre, à l’instar de Camélia, installée aux
Etats-Unis, et les dénommés Ismaïl et Miloud Zitout, Hakem Chakib à Paris, Hermes et
Wahid ", a-t-il détaillé, relevant que ces six personnes sont "
chargées de la coordination médiatique ". Il a dévoilé que le mouvement
Rachad tentait "d’exacerber le Hirak populaire
et de plonger l’Algérie dans une crise pour exécuter ses plans et les desseins
des parties qui le soutiennent ", affirmant que cette entité terroriste
s’était mise à " recruter des jeunes du Hirak
auxquels elle a même organisé des traversées vers l’Europe pour les exploiter
plus tard ". Ce mouvement " ne croit pas au pacifisme, mais bien au
contraire il prône l’action armée ", a-t-il dévoilé, relevant qu’il "
exploite les détenus par le biais d’un réseau spécialisé dans l’organisation
des opérations de migration clandestine, géré par Said
Yahiaoui et Drissi Abdellah qui est d’origine marocaine ".
Parmi les personnes exploitées, Benhalima a cité les noms d’«
Issam Sayah, Fatma Zohra Bouras, Amine Babiche, et
Ibrahim Laalami dont la vidéo montrant son
arrestation par les garde-côtes espagnols a été truquée par Amir Boukhors (Amir Dz ». Qualifiant Ismaïl Zitout
de « maître de jeu », il a indiqué que cet individu « tapi dans l’ombre, gérait
le succès médiatique du mouvement et se chargeait de plus de 32 pages Facebook,
à l’instar de Akhbar El Ahrar, Maarakt
Tahrir El Waaï, Sada El Hirak,
outre les pages de Amir Boukhors et Larbi Zitout ». Il a également abordé les moyens utilisés par
Larbi Zitout pour collecter les fonds, dont les
" virements électroniques, les recettes de YouTube, et les dons collectés
en France, au Canada et en Grande-Bretagne". Et de citer une certaine
Soraya Aït Mohand qui est " chargée de la collecte des dons ", dans
la mesure où " Zitout adopte le principe de la
direction depuis les coulisses" . Selon les aveux
de Benhalima, Larbi Zitout
a collecté avec Assia Guechoud près de « 90.000 euros
» en exploitant l’affaire de Mohamed Abdellah. Il a expliqué comment Ismaïl Zitout " protégait "
son frère Larbi à travers « de faux signalements " déposés auprès de la
police britannique et selon lesquels « un opposant politique " serait
l’objet d’une « tentative de liquidation à son domicile ". Ces
signalements avaient pour objectif « d’assurer une certaine protection à Larbi Zitout, et de faciliter l’obtention d’une autorisation pour
l’installation d’un système de surveillance et des caméras de surveillance dans
son domicile ».
Les actions d’Ismaïl Zitout
sont intervenues suite à l’inscription par les autorités algériennes de Larbi Zitout et de son mouvement dans la liste des entités
terroristes, a ajouté le détenu Benhalima. Benhalima est revenu en outre sur la relation entre Amir Boukhors et Larbi Zitout,
relevant, dans ce cadre, qu’Ismaïl et Larbi Zitout
avaient convenu au départ de « former » Amir Dz aux fins d’exploitation. Il a
indiqué en outre que son déplacement en France avait créé une " crise
" entre Zitout et Amir Dz, ce qui confirme
d’après lui « la fragilité de leur relation ». Benhalima
a dit avoir préparé « à la demande d’Ismaïl Zitout
près de 18 vidéos sur Amir Dz qui n’ont pas été diffusées afin de faire
pression sur lui ». « Ismaïl et Larbi Zitout œuvrent
depuis décembre 2021 à casser Amir Dz pour plusieurs raisons, notamment le
conflit d’intérêt dans les affaires de Mohamed Abdellah et Bounouira
», a-t-il expliqué. D’après Benhalima, « l’argent et
les femmes » sont les seuls éléments qui animent ces deux terroristes, avant
d’évoquer la relation « solide » unissant Larbi Zitout
et une certaine Manar Menaseri qu’il a qualifiée de «
yeux de Zitout en Turquie ». Cette dernière reçoit de
la part de Zitout « un montant de 500 euros chaque
mois pour élaborer des rapports sur les réunions des frères musulmans en
Turquie », a-t-il fait savoir.