En avril 2022 et par rapport à avril 2021, l’évolution
des prix des biens alimentaires est de +15,3%. Comme c’est le cas à l’échelle
nationale, cette variation est le fait, essentiellement, de la hausse des prix
des biens alimentaires. Lesquels ont affiché un taux de +4,3% par rapport au
mois précédent, et de 15,3% comparativement à avril 2021.
La
variation des prix à la consommation est passée pour la première fois à un
nombre à deux chiffres, enregistrant une hausse de 10,86%, entre
avril 2021 et avril 2022, alors que le taux d’inflation annuel a atteint 9,71%.
C’est
ce qu’indique la dernière note de l’Office national des statistiques (ONS)
portant sur l’indice des prix à la consommation. Par rapport au mois de mars
dernier, les chiffres sont en hausse puisque l’inflation était de 9,32% et la
variation annuelle de 9,67%. Globalement, au mois d’avril 2022 et par rapport
au mois précédent, l’indice général des prix à la consommation au niveau
national, calculé sur la base d’observations effectuées à travers 17 villes et
villages, a enregistré une hausse de 2,37%. Les prix des biens alimentaires ont
de leur côté affiché une variation de +4,36%.
Ce
sont les produits alimentaires qui ont connu la plus importante augmentation
comme l’ont d’ailleurs constaté les consommateurs durant ce mois-là, qui a
coïncidé avec le Ramadhan. Ainsi, dans la catégorie alimentaire et boissons non
alcoolisées, les prix se sont accrus de 15,72% en une année. Même tendance pour
l’indice brut des prix à la consommation de la ville d’Alger.
Ce
dernier a connu une hausse de 2,2% en avril 2022 par rapport au mois précédent,
soit une variation beaucoup plus importante que celle observée au même mois de
l’année écoulée (+1,5% en avril 2021 par rapport à mars 2021). En glissement
annuelle, la variation était de 9,99%. La tendance positive de +2,2% est plus
élevée que celle inscrite au mois de mars 2022 (+1,9%).
En
avril 2022 et par rapport à avril 2021, l’évolution des prix des biens
alimentaires est de +15,3%. Comme c’est le cas à l’échelle nationale, cette
variation est le fait, essentiellement, de la hausse des prix des biens
alimentaires. Lesquels ont affiché un taux de +4,3% par rapport au mois
précédent, et de 15,3% comparativement à avril 2021. Cette hausse est induite
aussi bien par l’évolution des prix des produits agricoles frais que par celle
des produits alimentaires industriels.
Les
prix des produits agricoles frais se sont distingués par une augmentation de
7,1%. En dehors des œufs, qui ont accusé une baisse de 0,5%, le reste des
produits a affiché des variations positives. Les plus importantes ont concerné
les fruits et légumes (respectivement +14,7% et +11,0%) et la viande de poulet
(+12,0%). La flambée a caractérisé essentiellement la pomme de terre, avec plus
de 63,0%.
Durant
la même période, les produits alimentaires industriels ont observé une augmentation
de 16% avec, notamment, +30,7% pour les huiles et graisses. Les prix des pains
et céréales ont augmenté de 2,6%.
Du
côté des produits manufacturés non alimentaires et services, les prix ont
enregistré une croissance de +0,2% en avril 2022 par rapport au mois écoulé.
Les services ont par ailleurs observé une variation de +0,7%. En avril 2022 et
par rapport au même mois de l’année précédente, l’évolution des prix des
produits manufacturés était de +6,5%, celle des services de +3,7%.
L’ensemble
de ces hausses ressenties par les consommateurs depuis le troisième trimestre
de l’année dernière, qui se généralisent de plus en plus pour toucher plusieurs
catégories de produits et qui risquent de mener vers une inflation annuelle à
deux chiffres, sont intervenues alors que la révision du système des
subventions n’a pas encore commencé. Qu’en sera-t-il une fois les aides
réduites ?
La
question reste posée sachant que sur un total de plus de 5000 milliards de
dinars de subventions (directes et indirectes), 13%, c’est-à-dire 413,6
milliards de dinars, sont destinés au soutien des prix des produits
alimentaires, selon le directeur général du Budget au ministère des Finances,
qui intervenait hier sur les ondes de la Chaîne 3 de Radio nationale. Il sera
question, conformément à la décision prise par le chef de l’Etat de revoir les
mécanismes d’aide.
Ce
qu’a également souligné hier le président de l’Assemblée populaire nationale
(APN), Brahim Boughali, il a en effet soutenu que ce
dossier requiert une révision globale des mécanismes actuels pour, notamment,
diriger les aides au profit des véritables méritants. Mais, faudrait-il avoir
une base de données et des statistiques fiables. C’est là tout le travail à
faire.