RELATIONS
INTERNATIONALES- USA- RELATIONS ALGERIE/USA MARS 2022
-Lors d’une conférence de presse tenue, à Alger, jeudi 31 mars 2022, le
secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a abordé
plusieurs dossiers d’ordre bilatéral, régional et international.
Dernière escale de sa tournée régionale, le secrétaire d’État américain,
Antony Bliken, a déclaré que l’Algérie “est un
partenaire fiable et crédible” sur lequel “comptent les États-Unis” dans la
région. “L’Algérie, avec qui les États-Unis partage des relations profondes et
historiques, est un pays crédible dans toute la région du Maghreb et en
Méditerranée”, a-t-il affirmé Antony Blinken,
lors d’une conférence de presse tenue, au siège de l’ambassade des États-Unis,
à Alger. Pour le chef de file de la diplomatie américaine, l’Algérie joue un
rôle “déterminant” dans le maintien de la stabilité dans la région.
Il s’agit ainsi, précise le conférencier, du rôle que joue l’Algérie dans
“le Sahel notamment”, a-t-il souligné, avant d’apporter le soutien des
États-Unis à l’Algérie engagée dans la recherche d’un processus de paix en
Libye et au Mali. Toujours dans ce cadre, Antony Blinken
a rappelé que la coopération entre les deux pays dans le domaine sécuritaire,
notamment, est importante. “J’ai réaffirmé au président Abdelmadjid Tebboune et au ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le soutien de
mon pays à l’Algérie dans la recherche des solutions pacifiques et politiques
aux crises dans la région, en Libye et au Mali”, a dit Antony Blinken.
Pour lui, cette relation excellente entre les deux nations “va connaître encore
plus d’approfondissement dans tous les domaines de l’économie, de l’éducation,
de la science et de la culture”, a assuré le secrétaire d’État américain. Signe
de cette volonté de hisser la coopération bilatérale, commerciale précisément,
à des niveaux supérieurs, Antony Blinken a déclaré,
devant les chefs d’entreprise américains en Algérie, que les échanges
commerciaux entre les deux pays seront portés à des niveaux beaucoup plus
importants. “Nous envisageons d’augmenter nos échanges dans le commerce à 6
milliards de dollars dans un futur proche, contre 2,6 milliards actuellement”,
a assuré Antony Blinken. Lors de son point de presse,
le diplomate américain a abordé d’autres questions d’ordre régional
notamment.
Sur le dossier du Sahara occidental, Antony Blinken a
assuré que son pays s’en tenait à la résolution de ce conflit dans le cadre de
la légalité internationale. “J’ai affirmé aux autorités algériennes que la
position des États-Unis sur cette question demeure conforme à la légalité
internationale”, a-t-il dit, ajoutant que “les États-Unis continueront
d’appuyer et de soutenir les efforts de l’envoyé spécial du secrétaire général
des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan
de Mistura. Nous sommes totalement attachés à faire
réussir la voie diplomatique dans la résolution de ce conflit”, a-t-il déclaré.
Au cœur de sa visite qui l’a mené dans plusieurs pays, à savoir Israël, la
Cisjordanie, le Maroc, et, hier, l’Algérie, la guerre en Ukraine s’est tailllée la part du lion dans les discussions que le
secrétaire d’État américain a eues avec ses homologues. À Alger, Antony Blinken a rappelé que les conséquences de la “guerre menée
par la Russie contre l’Ukraine a occasionné déjà des
conséquences importantes à travers le monde”.
Cet impact, “évident”, a-t-il poursuivi, “est ressenti partout en Europe,
mais aussi en Afrique du Nord”. Le chef de la diplomatie américaine faisait
référence, entre autres, à la flambée mondiale des prix des produits
alimentaires de base, “en particulier le blé”, a-t-il dit. “J’ai compris, à
travers mes visites de ces derniers jours, que cette douleur est ressentie
d'une manière aiguë dans cette région. La plupart des pays importent au moins
la moitié de leur blé”, dont la Russie et l'Ukraine qui sont parmi les
principaux fournisseurs, a-t-il ajouté.
C’est pourquoi, Antony Blinken a indiqué “avoir
invité tous les partenaires des États-Unis à soutenir le peuple ukrainien
contre l’agresseur russe”. “Il s’agit d’une position de principe”, a-t-il
martelé, dans sa réponse aux questions des journalistes. “Soit c’est noir, soit
c’est blanc. Nous devons ensemble, la communauté internationale, augmenter la
pression sur la Russie pour mettre un terme à cette agression indépendamment
des relations historiques que partagent les uns et les autres avec la Russie”,
a-t-il encore soutenu.