AGRICULTURE- AGROALIMENTAIRE -HUILE D’OLIVE/CONSOMMATION 2022
La consommation moyenne d'huile d'olive en
Algérie n'excède pas les 30 litres par foyer et par an, selon les résultats
d'une étude présentée mardi 29 mars 2022 à Alger.
"Les consommateurs interrogés
déclarent consommer annuellement 6 litres d'huile d'olive par personne et par
an, ce qui correspond à une moyenne de 30 litres par foyer", selon cette
étude réalisée par l'institut Immar Maghreb et le
Cabinet PwC dans le cadre du programme d'appui au secteur de l'agriculture
(PASA), lancé en 2018 par le ministère de l'Agriculture et du Développement
rural en partenariat avec l'Union européenne (UE).
L'enquête a été menée auprès de 1.737
personnes en Algérie, en plus de 317 personnes établies à l'étranger dont 78%
réside en Europe, 12% au Canada et 10% aux Etats-Unis.
Les auteurs de l'étude ont fait
constater que les foyers algériens consomment d'avantage les autres huiles
végétales (colza, tournesol...) que d'huile d'olive.
Par contre, la part de consommation de
l'huile d'olive chez la diaspora algérienne est supérieure à celle des autres
huiles végétales atteignant une moyenne de 10 litres/personnes/an.
"Au-delà de ses bienfaits et sa
valeur nutritive, l'huile d'olive revêt un caractère identitaire et culturel
fort pour la diaspora algérienne", soulignent les rédacteurs de cette
étude.
Les données de l'enquête révèlent que
les raisons de la consommation de l'huile d'olive par les ménages sont
principalement liées à la santé.
En effet, 66% des répondants consomment
de l'huile d'olive pour ses bienfaits pour la santé, principalement en
assaisonnement des salades ou crue, a-t-on indiqué.
S'agissant de la qualité du produit, les
consommateurs interrogés le jugent "excellent" en se référant au goût
et l'odeur qui demeurent les principaux critères pour évaluer l'huile d'olives
en plus de la confiance du fournisseur.
"Cela explique d'ailleurs pourquoi
62% des répondants affirment que la famille et les amis restent leur principal source d'approvisionnement", a-t-on
déduit.
Concernant le conditionnement du
produit, l'enquête a fait constater que 95% d'huile d'olive produite est
commercialisée dans des bouteilles en plastique recyclées sans marque en raison
des coûts supplémentaires du conditionnement et de l'emballage.
"D'autant plus que les producteurs
ne rencontrent pas de difficultés pour la vente de leurs stocks", ont-ils
fait observer.
S'exprimant à l'issu de la présentation
de l'enquête le directeur général adjoint de l'institut Immar
Maghreb, Rachid Sadi, a souligné l'impératif d'organiser les circuits de
distribution de la filière, en faisant constater que la désorganisation de ce
circuit fait que la majorité des ventes s'effectue au niveau local.
Se référant aux résultats de l'enquête,
il a fait savoir que les prix est une problématique "majeure" pour la
filière et les producteurs eux même estiment que la baisse
des prix est la principale attente des consommateurs.
Pour sa part, le coordinateur du PASA a
considéré que les conclusions de cette étude sont "capitales" pour le
programme et plus généralement pour la stratégie nationale concernant
l'oléiculture.
"Ces données nous permettent de
mieux cerner les leviers de changement pour les professionnels, à l'amont comme
à l'aval de la filière, et d'esquisser des pistes concrètes d'activités sur les
problématiques de commercialisation, de marketing et d'export", a-t-il
déclaré.