On ne se lasse pas du temps passé avec un compatriote
de la trempe de. AhcèneDjaballah
Belkacem (A.D. Belkacem, ndlr), universitaire, journaliste indépendant, auteur,
ayant occupé les hautes fonctions dans les institutions de l’Etat. Une
rencontre instructive, à l’aube de l’ouverture du SILA 2022 avec cette
personnalité qui continue à contribuer dans le secteur de l’information,
sachant qu’elle a lu plus de 1000 (mille) ouvrages, ayant organisé et participé
à plusieurs conférences publiques, émissions radios et TV, afin d’apporter des
éclairages sur un nombre important de thèmes inhérents au secteur de
l’information, de la culture et de l’économie. En lisant des citations algériennes
dans le dictionnaire de poche de notre interlocuteur, l’ex-directeur général de
l’APS, l’ex-DG de l’ANEP, de l’ex-directeur de l’information à la Présidence de
la République, Docteur en sciences de l’information de l’Université de Paris-2,
on se rend compte de sa volonté et de son souci d’être utile à son
environnement, son pays. Il n’a pas hésité un moment à répondre à nos
questions.
On vient de consulter votre œuvre Citations
algériennes, un dictionnaire de poche. Combien de temps avez-vous mis pour
nous produire ce magnifique livre. Est-ce à la suite de recherches d’abord
et, autres questions, ensuite pourquoi les caractères sont très réduits ?
Ce
ne sont nullement des recherches au sens académique, comme vous le dites, mais
seulement le fruit de lectures répétées (depuis plus de dix années) dans le
cadre de la confection d’une chronique de presse hebdomadaire consacrée aux
livres (précision : seulement ceux édités en Algérie… et en langue française, y
compris ceux en arabe mais traduits avec pour souci de ne pas déflorer l’
esprit des textes), tout ceci étant doublé par une lecture quotidienne et
assidue de la presse nationale pour y retrouver les formules les plus
intéressantes ou les plus savoureuses ou les plus percutantes, dignes, selon
moi, d’être reprises soit par des journalistes soit de personnes (algériennes
et/ou étrangères) interviewées ou contributeurs. J’ai aussi relu, en parallèle,
certains classiques nationaux pour y trouver des citations à intégrer dans mon
dico qui n’en est qu’à sa première édition, en espérant publier une édition
augmentée. Quant à la police de caractères utilisée, ne pas oublier que c’est
un dico de «poche» qui va être manipulé moult fois par
jour… Donc, c’est un problème de gain d’espace, car il aurait pu, avec une
autre police, faire 500 à 600 pages… ce qui pourrait paraître lourd donc
rebutant… et coûter plus cher. Un problème de … vue et/ou de lunettes.
La production littéraire semble plus facile pour
vous actuellement, de surcroît après la difficile période de la pandémie.
Pensez-vous que l’avenir des jeunes écrivains de la langue française
s’annonce dans de meilleures perspectives ?
L’écriture
ne relève pas de la seule maîtrise d’une langue et/ou d’une pandémie. Elle est
aussi l’expression permanente de connaissances et de sentiments que l’on veut
partager, et ce, en la langue que nous maîtrisons le plus et le mieux. Pour ma
part, c’est la langue française et, je le précise, je n’ai aucun complexe à la
parler, à la lire ou l’écrire. Je sais qu’il y a encore pas mal de lecteurs…
tout en sachant que la langue arabe est depuis plus d’une dizaine d’années en
expansion… tout en sachant aussi que c’est largement insuffisant car la lecture
en langue arabe (comme celle d’ailleurs en langue française) stagne ou même
recule par rapport à ce qui est possible ou espéré, tenant compte du taux
appréciable d’alphabétisation du pays. Pour l’instant, les tirages restent
faibles… et les «best-sellers» sont très, très rares…
en dehors du Livre saint, des ouvrages scolaires et de quelques «mémoires»
consacrés à l’histoire. Mais il ne faut pas désespérer et continuer à écrire, à
éditer, à vulgariser, à multiplier les espaces de lecture publique dont les
rencontres avec les écoliers et les collégiens, à aider les librairies et les
maisons d’édition nationales… et ce, quelle que soit la langue …..