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Livres/Edition/Belkacem Ahcene Djaballah (I/II)

Date de création: 27-03-2022 19:52
Dernière mise à jour: 27-03-2022 19:52
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CULTURE- EDITION- LIVRES/ECRITURE / BELKACEM AHCENE DJABALLAH (I/II)

Belkacem Ahcène Djaballah. Professeur des Universités à la retraite et journaliste : «Ecrire contre les oublis et lire pour se souvenir»

 © Entretien réalisé par M(hamed  Houaoura./ El Watan, samedi 26 mars 2022

 

On ne se lasse pas du temps passé avec un compatriote de la trempe de. Ahcène Djaballah Belkacem (A.D. Belkacem, ndlr), universitaire, journaliste indépendant, auteur, ayant occupé les hautes fonctions dans les institutions de l’Etat. Une rencontre instructive, à l’aube de l’ouverture du SILA 2022 avec cette personnalité qui continue à contribuer dans le secteur de l’information, sachant qu’elle a lu plus de 1000 (mille) ouvrages, ayant organisé et participé à plusieurs conférences publiques, émissions radios et TV, afin d’apporter des éclairages sur un nombre important de thèmes inhérents au secteur de l’information, de la culture et de l’économie. En lisant des citations algériennes dans le dictionnaire de poche de notre interlocuteur, l’ex-directeur général de l’APS, l’ex-DG de l’ANEP, de l’ex-directeur de l’information à la Présidence de la République, Docteur en sciences de l’information de l’Université de Paris-2, on se rend compte de sa volonté et de son souci d’être utile à son environnement, son pays. Il n’a pas hésité un moment à répondre à nos questions.

  • On vient de consulter votre œuvre Citations algériennes, un dictionnaire de poche. Combien de temps avez-vous mis pour nous produire ce magnifique livre. Est-ce à la suite de recherches d’abord et, autres questions, ensuite pourquoi les caractères sont très réduits ?

Ce ne sont nullement des recherches au sens académique, comme vous le dites, mais seulement le fruit de lectures répétées (depuis plus de dix années) dans le cadre de la confection d’une chronique de presse hebdomadaire consacrée aux livres (précision : seulement ceux édités en Algérie… et en langue française, y compris ceux en arabe mais traduits avec pour souci de ne pas déflorer l’ esprit des textes), tout ceci étant doublé par une lecture quotidienne et assidue de la presse nationale pour y retrouver les formules les plus intéressantes ou les plus savoureuses ou les plus percutantes, dignes, selon moi, d’être reprises soit par des journalistes soit de personnes (algériennes et/ou étrangères) interviewées ou contributeurs. J’ai aussi relu, en parallèle, certains classiques nationaux pour y trouver des citations à intégrer dans mon dico qui n’en est qu’à sa première édition, en espérant publier une édition augmentée. Quant à la police de caractères utilisée, ne pas oublier que c’est un dico de «poche» qui va être manipulé moult fois par jour… Donc, c’est un problème de gain d’espace, car il aurait pu, avec une autre police, faire 500 à 600 pages… ce qui pourrait paraître lourd donc rebutant… et coûter plus cher. Un problème de … vue et/ou de lunettes.

  • La production littéraire semble plus facile pour vous actuellement, de surcroît après la difficile période de la pandémie. Pensez-vous que l’avenir des jeunes écrivains de la langue française s’annonce dans de meilleures perspectives ?

L’écriture ne relève pas de la seule maîtrise d’une langue et/ou d’une pandémie. Elle est aussi l’expression permanente de connaissances et de sentiments que l’on veut partager, et ce, en la langue que nous maîtrisons le plus et le mieux. Pour ma part, c’est la langue française et, je le précise, je n’ai aucun complexe à la parler, à la lire ou l’écrire. Je sais qu’il y a encore pas mal de lecteurs… tout en sachant que la langue arabe est depuis plus d’une dizaine d’années en expansion… tout en sachant aussi que c’est largement insuffisant car la lecture en langue arabe (comme celle d’ailleurs en langue française) stagne ou même recule par rapport à ce qui est possible ou espéré, tenant compte du taux appréciable d’alphabétisation du pays. Pour l’instant, les tirages restent faibles… et les «best-sellers» sont très, très rares… en dehors du Livre saint, des ouvrages scolaires et de quelques «mémoires» consacrés à l’histoire. Mais il ne faut pas désespérer et continuer à écrire, à éditer, à vulgariser, à multiplier les espaces de lecture publique dont les rencontres avec les écoliers et les collégiens, à aider les librairies et les maisons d’édition nationales… et ce, quelle que soit la langue …..