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Obésité (Complément II)

Date de création: 05-03-2022 18:37
Dernière mise à jour: 05-03-2022 18:37
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SANTE – MALADIE- OBESITE (Complément II)



L e poids n’est plus considéré comme un signe de bonne santé. Il y a quelques années, l’obésité est considérée uniquement comme un problème dans les pays à revenu élevé mais aujourd’hui le surpoids et l’obésité sont augmentation même dans les pays à faible revenu. Dans les pays développés, la majorité des enfants sont en surpoids. L’obésité est reconnue comme une maladie chronique et un problème de santé publique nécessitant une prise en charge à long terme. Plus grave encore, les personnes obèses sont exposées à plusieurs maladies graves, à l’instar des maladies cardiovasculaires, de l’Hypertension artérielle (HTA), du diabète et du cancer. Les complications de l’obésité engendrent plus de 220 maladies», a prévenu le médecin. Dans le monde, 650 millions d’obèses et 2,8 millions de décès sont comptabilisés chaque année.De 1975 à 2016, la prévalence des enfants et adolescents en surpoids ou obèses âgés de 5 à 19 ans a plus que quadruplé, passant de 4% à 18% dans le monde. En Algérie, les chiffres sont effrayants. Mme Malika Derghal, directrice générale de Novo Nordisk Algérie, a précisé que 9,7 millions d’Algériens souffrent de l’obésité, ce qui constitue un chiffre effarant, soulignant qu’aujourd’hui, le surpoids et l’obésité constituent non seulement un problème de santé publique mais aussi un fardeau économique. En 2003, 14,4% des personnes âgées entre 18 et 64 sont obèses. En 2017 le taux a atteint 21,8 % pour la même catégorie d’âge en ans l’obésité a progressé de 75,69%, selon le Pr Rachid Malek, chef de service médecine à l’hôpital de Sétif lors d’une journée d’étude sur l’obésité, organisée par les laboratoires Novo Nordisk à l’occasion de la journée mondiale de l’obésité célébrée chaque année le 4 mars.  Selon lui, près de 10 millions d’algériens souffrent d’obésité modérée à grave (indice de masse corporelle supérieur à 30). Ce qui représente 21% de la population adulte (18 à 64 ans) dont 30 % des femmes et 14 % des hommes.Des études projectives alertent sur l’augmentation de ce taux à 29% à horizon 2025.  Le risque national d’obésité est désormais de 8 sur 10 adultes et de 8 sur 11 enfants ou adolescents. Une étude qui a concerné 5700 patients, admis en soins intensifs pour des complications dues à la Covid-19, a révélé que 41,7 % avaient un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m² et 19,0 % un IMC supérieur à 35 kg/m². « Depuis quelques années, tous les professionnels de la santé ont tiré la sonnette d’alarme en relevant la nécessité de mettre en place un programme de sensibilisation et de prise en charge de ces malades et si rien n’est fait dans notre pays nous risquons de vivre la même situation que vivent les américains et les canadiens »,a-t-il dit. En plus des complications sur le plan santé, ces malades font l’objet d’une grand discrimination et exclusion sociale. Plusieurs enfants souffrant de ce problème ont quitté les bancs de l’école à cause des moqueries. Cette situation est le résultat de l’américanisation et Macdonaldisation des pratiques alimentaires. La restauration rapide gagne du terrain puisque, selon une enquête sur l’alimentation en Algérie : quelles formes de modernité menée par Kamel Chikhi, enseignant chercheur à l’université de Tlemcen, 57% des consommateurs fréquentent les snacks et la restauration rapide. Il a observé aussi que la pratique d’achat de plats tout prêts est répandue. 54,6% achètent des plats préparés pour la maison et 18% achètent même des plats préparés traditionnels pour les consommer à la maison.  Pr Malek a rappelé que l’obésité est directement liée à d’autres pathologies chroniques comme le diabète et les maladies cardiovasculaires et cancers d’où la nécessité de mettre en place une stratégie de lutte efficiente.

S’agissant de la prise en charge de la maladie, les solutions « se comptent sur les doigts d’une seule main » et la personne souffrant de ce problème devra adopter des mesures hygiéno-diététiques en exerçant une activité physique comme le sport et manger bio.
La deuxième option est la chirurgie bariatrique qui coûte excessivement cher et enfin la dernière trouvaille porte sur les médicaments qui ne sont pas disponibles en Algérie pour le moment. «Dans le monde, 650 millions d’obèses sont comptabilisés. 2,8 millions décèdent, chaque année à cause des effets indésirables d’une surcharge pondérale excessive.
La guérison de l’obésité requiert un suivi poussé à un niveau psychologique et physique», a déclaré le Pr Malek