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Lois/ Belkacem Ahcene Djaballah/Le Quotidien d'Oran

Date de création: 05-03-2022 18:32
Dernière mise à jour: 05-03-2022 18:32
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COMMUNICATION – OPINIONS ET POINTS DE VUE- LOIS / BELKACEM AHCENE DJABALLAH/LE QUOTIDIEN D’ORAN

 

 

LA COM' EN DÉBAT (bis)

© Le Quotidien d’Oran/Raina Raikoum, samedi 5 mars 2022

 

Bientôt, au niveau du Parlement (après adoption par le Conseil des ministres, cela va de soi, celui de dimanche 27/2 ayant, une fois de plus et c'est tant mieux, demandé un enrichissement des textes) ) deux projets de loi, l'une, organique, relative à l'Information et l'autre sur l'Audiovisuel, seront discutés et, bien sûr, comme d'habitude, après avoir été «engrossés» ou/et «essorés», il en sortira ce qui en sortira. Déjà, la polémique est sur la place, au niveau des médias en particulier, chacun voyant, comme d'habitude, «midi à sa porte». En tout cas, c'est ce qui s'est toujours passé puisque le pays a déjà connu plusieurs lois relatives à la presse et/ou à l'information (plus près de nous, en avril 1990, concernant en même temps l'Audiovisuel, puis en 2012, et quelques autres auparavant) et une loi sur l'Audiovisuel en 2014.

Pour moi, la cause est entendue depuis longtemps. En matière de droit, il faut aller à l'essentiel et en matière de loi au plus simple, au plus clair et au plus précis, pour éviter les interprétations «tirées par les cheveux» et les accusations abusives. Car, si le spécialiste arrive toujours à «nager» en eaux troubles (au sens «eaux compliquées», car multiples), ce qui facilite les manœuvres des escrocs et des truands, le citoyen lambda préfère la clarté et ce, en cas de désaccords ou de conflits, avec des solutions et des décisions rapides et justes. La cause est entendue - en espérant que le prêche ne soit pas définitivement dit, et que les documents de base soient discutés un peu plus largement, à l'Université par exemple, par les Doctorants des Instituts spécialisés- en ce sens qu'en plus d'une loi organique relative à l'Information qui va préciser surtout l'organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics et surtout la notion de «service public» (dont les champs d'intervention avec leurs «limites» bien plus qu'avec leurs «libéralités» ou leur «prise de libertés»), en se basant sur les seuls principes fondamentaux de la Nation, énoncés dans la Constitution et les concepts d'organes de presse et de journalistes professionnels (dont la transparence financière des entreprises et la responsabilité sociale du journaliste). Tout le reste est à ramasser en un seul texte englobant la totalité des aspects - presse écrite, audiovisuelle, électronique - de toute la Communication (le cinéma, la publicité et le sondage traités à part), à l'image du texte de 1990 aux termes, certes améliorés ou aménagés. Il peut être amplement suffisant, avec une seule Haute Autorité administrative indépendante de régulation de la Communication et de la Presse, aux membres tous démocratiquement désignés avec, pourquoi pas, un passage devant une commission mixte au niveau du Conseil de la nation (c'est, à mon avis, bien plus sûr que l'Apn) qui «jaugera» les compétences et les capacités des impétrants pour aboutir à une «short-list», le choix final revenant au Magistrat suprême. En sortant de la logique des supports, (celle qui sépare la régulation de la presse papier, de la télévision, de la radio, d'Internet, comme si chaque support avait une vie autonome propre), en appréhendant les médias en fonction de leur format, et en appréhendant les médias comme des plateformes et des acteurs «systémiques», plutôt qu'en fonction de leur mission d'information (que l'on retrouve partout), on aura l'avantage d'une grande économie d'organismes, de cadres, de moyens matériels, de locaux, de procédures, de finances et de temps et une efficacité plus rapide et plus claire. Certes, chaque média a des problèmes spécifiques, mais il est bien plus pratique et réaliste de penser aussi la régulation des médias dans leur ensemble.

On en a bien besoin, car les finances nationales, bien qu'encore largement suffisantes, ne doivent plus être gaspillées. Avec l'avantage d'éviter les inévitables mauvais «contacts» entre les désignés et les élus (si élus il y aura), entre les désignés, entre les élus, entre tout ce beau monde et l'Administration (chargée du «Développement du secteur et de la Communication institutionnelle» ), et avec les journalistes et travailleurs de la Com', lesquels mauvais contacts, on ne le sait que trop bien, sont, en Algérie, les premières causes des freins politiques et/ou bureaucratiques entraînant immanquablement les asphyxies et/ou morts des textes ou, au minimum, l'infertilité, par «inaction» ou tergiversations, sans oublier les manœuvres administratives, bureaucratiques, affairistes et politiciennes.