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Belouizdad Mohamed (Os)

Date de création: 16-02-2022 19:03
Dernière mise à jour: 16-02-2022 19:03
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HISTOIRE- PERSONNALITES- MOHAMED BELOUIZDAD (OS)

 Infatigable chef de l'Organisation spéciale (OS), l'âme même de l'OS, Mohamed Belouizdad, dont la famille s'est consacrée entièrement pour l'Algérie, s'est engagé très jeune dans le mouvement nationale, au sein duquel il s'est imposé parmi ses ténors comme un responsable de premier plan et un militant hors du commun.

Mohamed Belouizdad est né en 1924 à Alger, où il acquit le "Brevet supérieur", équivalent du Baccalauréat.

A 19 ans, il est responsable du Comité des jeunes de Belcourt du Parti du peuple algérien (PPA) qui compte en 1944, près de 500 membres.

Mohamed Belouizdad fut un des organisateurs de la manifestation du 1er mai 1945, ce qui lui valut d'être "activement" recherché par la police, a relaté dans son ouvrage, "Les Origines du 1 er novembre 1954", Benyoucef Ben Khedda, qui a ajouté que son père et ses frères furent arrêtés et sa famille maltraitée. Un de ses frères, Sahnoun mourut en prison.

Mais Mohamed Belouizdad poursuivit néanmoins son activité militante. Il mène une vie "clandestine" sous le pseudonyme de "Si Messoud".

Il est envoyé dans l'Est du pays. Il y reste deux années au cours desquelles il réussit non seulement à restaurer l'Organisation démantelée par la grande répression de mai 1945, mais à constituer des noyaux où ils n'existaient pas.

Il prit part, à la tête de la délégation constantinoise, au congrès de 1947, qui a vu la mise en place de l'OS, dont il va prendre la tête.

"Intelligent et d'un courage tranquille", malgré sa jeunesse, a soutenu Benyoucef Ben Khedda, il s'est investi entièrement dans le combat libérateur contre la France coloniale.

Mohamed Belouizdad a du céder sa place à son adjoint, Hocine Aït Ahmed, tant il s'est dépensé sans compter, lui causant des soucis de santé, l'empêchant d'exercer ses responsabilités de chef national de l'OS.

Mohamed Belouizdad a mis sur pieds son Etat-major, constitué d'éléments sélectionnés "rigoureusement" tant la tache qui les attendaient était ardue. Il œuvrait avec pédagogie à expliquer les objectifs assignés à l'OS, et ce qui attendait chacun de ses éléments après leur engagement sur cette voie.

Aït Ahmed a indiqué dans son livre "Mémoires d'un combattant, l'esprit d'indépendance 1942-1952", que lorsque Belouizdad était encore jeune employé au Gouvernement Général, il avait animé des cellules du parti à Belcourt, et transmis à la direction de nombreux documents "secrets" et des informations "précieuses".

Selon Aït Ahmed, Mohamed Belouizdad possédait une culture "remarquable", dont il ne faisait pas étalage, ne la révélant que dans des interventions "rarissimes" mais d'une "sobriété et d'une clarté peu commune".

Il ne se plaignait jamais de son mal (il était atteint de la Tuberculose), il ne départait jamais de son calme. Sa réserve n'était nullement "indifférence" mais "humble" et "bienveillante" attention.

D'origine plébéienne, il devait, a ajouté Aït Ahmed, ses manières "raffinées d'aristocrate à son sens des responsabilités et à son flegme".

Il mourut en janvier 1952 à l'âge de 28 et le PPA-MTLD lui fit des obsèques nationales.

Hocine Ait Ahmed a été le 2ème chef de l’OS et Ahmed Ben Bella le 3ème