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Sites zones humides 2015

Date de création: 04-02-2022 12:12
Dernière mise à jour: 04-02-2022 12:12
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ENVIRONNEMENT – PARCS- SITES ZONES HUMIDES 2015

A l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, Mme Ilhem Kabouya, point focal national de la convention Ramsar en Algérie et directrice de la protection de la flore et de la faune à la Direction générale des forêts, détaille (mercredi 2 février 2022) les actions menées par celle-ci dans le cadre de la convention Ramsar.

«L’inventaire national des zones humides, entamé en 2006 et revu et rehaussé en 2008, ensuite revu en seconde fois en 2015, recense 2.375 zones humides, dont 2.056 naturelles et 319 d’origine artificielle», indique-t-elle. Concernant les plans de gestion, elle affirme que plusieurs zones humides en sont déjà dotées, à l’instar de celles d’Ouglet Ed-Daira dans la wilaya de Naama et Dayet Tyour à Béchar.

Dans ce sillage, Mme Kabouya n’a pas manqué de citer le Réseau national d’observateurs ornithologues algériens : «Ce réseau, créé en 2011 par arrêté ministériel, opère à l’échelle nationale dans les différents écosystèmes marin, forestier, steppique et saharien. En plus des travaux de dénombrement, le réseau a procédé, à travers le centre cynégétique de Réghaïa, à l’opération de marquage nasal du canard colvert à titre expérimental, pour passer au marquage d’espèces emblématiques telles que le fuligule nyroca

Parmi les actions de la DGF, les campagnes de sensibilisation et de vulgarisation au profit des centres d’éducation environnementale pour les zones humides. Selon Mme Kabouya, ce volet d’une extrême importance s’organise à travers les activités de communication, d’éducation, de sensibilisation et de participation dédiées aux zones humides dont le CESP de Réghaïa, créé en 2003 en collaboration avec le  Fonds mondial pour la nature (WWF), le CESP de Guerbes-Sanhadja à Skikda, créé dans le cadre d’une collaboration entre la DGF, le Pnud, le WWF, qui a été inauguré le 2 février 2016.

En matière de communication, la responsable indique que la DGF a procédé à l’édition de quatre Atlas des zones humides algériennes d’importance internationale, la création d’un site web dédié aux zones humides en 2007, grâce à l’appui du WWF, la publication des activités relatives aux zones humides et au RNOOA sur les réseaux sociaux, une brochure en 2011 retraçant l’historique des 30 ans d’application de la convention de Ramsar. Une revue du réseau d’observateurs ornithologues algériens est éditée chaque année depuis 2017. Un  Atlas des 50 zones humides classées Ramsar a été publié fin 2021 à l’occasion du 50e anniversaire de la convention.

Quant à la stratégie nationale des zones humides, Mme Kabouya a relevé qu’elle a été élaborée sur la base d’une approche écosystémique, à même d’assurer la conservation et le développement des sites. L’objectif est d’assurer une gestion multisectorielle et durable de ces milieux et des ressources.

Concernant les financements, la responsable révèle que le traité a été négocié dans les années 1960 par différents pays et organisations non gouvernementales préoccupés par la perte et la dégradation croissantes des habitats en zones humides pour les oiseaux d’eau migrateurs. Mme Kabouya rappelle que la convention Ramsar ne contribue pas financièrement, ce sont les pays membres qui financent les plans d’action.
Qu’est-ce que la convention Ramsar?

La convention Ramsar relative aux zones humides est le premier traité moderne à portée mondiale sur la conservation et l’utilisation rationnelle des ressources et des habitats naturels.

Depuis son adoption à Ramsar, en Iran, en 1971, elle a servi de cadre à la coopération intergouvernementale en matière de zones humides. La convention est un accord intergouvernemental et le principal instrument de coopération en matière de conservation et de gestion rationnelle des zones humides. Dans le cas d’une zone humide s’étendant sur le territoire de plus d’une partie contractante, la convention prévoit un mécanisme permettant aux parties contractantes concernées de se consulter sur sa conservation et d’organiser sa planification et son développement pour que l’utilisation de la zone humide par l’une ou l’autre ne porte pas atteinte à ses caractéristiques écologiques et ne cause pas de dommages à sa faune ou à sa flore.

La formation du personnel chargé de la gestion et de la conservation des zones humides est également l’un des objectifs primordiaux de la convention.