CULTURE- BIBLIOTHEQUE
D’ALMANACH- « DIR’COM ET JOURNALISTE…. » -
ESSAI BELKACEM AHCENE DJABALLAH (ARTICLE HORIZONS, 25/1/2022)
«Dir’Com et journaliste,
un parcours du combattant» : Le testament d’Ahcène-Djaballah
© Kamel Morsli/Horizons,
mardi 25 Jan 2022
Le dernier ouvrage de Belkacem Ahcène-Djaballah
paru aux éditions El Qobia dans la collection « Dakirat Ennas » est un
livre-mémoire. Celle riche d’un professionnel de
la communication et de la presse.
L’auteur retrace, dans un style
chronologique, son cheminement dans les arcanes de l’Etat agrémenté d’épisodes
vécus par ce « combattant », comme il se désigne. L’ouvrage
vient rallonger la longue liste des publications de ce prolifique
auteur.
En avant-propos, il plante
le décor dans la région de Skikda dans les années 40 alors qu’il n’était âgé
que de 5 ans. C’était du temps où les colons
régissaient le pays et les autochtones subissaient les affres de la
misère et de l’injustice. C’est là, que le long parcours de l’auteur commence avec les prédications d’une « guezzana » qui l’assura, qu’un jour, il
« s’assiéra dans un siège élevé ». 60 ans après, au sommet de sa
carrière, il se rappellera ces paroles.
Né en décembre 42 à Zmen
Laateche, une bourgade de la région de Skikda, Ahcène-Djaballah plonge le lecteur dans ces années de feu
avec moult détails sur les mouvements forcés des clans et des tribus de la
région et les prémisses de la Révolution. A l’indépendance, il rallia Alger
pour intégrer l’université. De cette période il
ressuscite des faits et surtout des noms d’artistes, d’intellectuels et
de politiques qui occupaient alors la scène algéroise. Il
enchainera avec son séjour à Paris qu’il qualifie de « belle inconnue à
connaître et à conquérir ».En mars 1970, l’auteur
rentre à Alger pour intégrer la revue « Révolution Africaine ». C’est son côté
« mordu et engagé » qui lui dicta ce choix.
D’autres avaient choisi de « gagner des sous » en intégrant
les sociétés nationales économiques et industrielles comme
la DNC, la Sonatrach, la Sonacome…etc. Là
aussi, l’auteur fouille profondément dans ses souvenirs et évoque
une longue liste de gens de la culture et de la presse qu’il
côtoyait .Après un passage de deux années à la Sonacome,
il rejoignait le ministère de l’Information où il resta près d’une décennie.
C’est dans cette « Grande maison » qu’il connu et
travailla avec des personnalités nationales de la trempe de Rédha
Malek et Abdelhamid Mehri. Il assura aussi, pendant
cette période, une chronique hebdomadaire sur la vie socio-politique dans les
colonnes d’ « El Moudjahid ». En parallèle, il
dispensait des cours à l’Ensj puis à Science Po et
l’ENA, et publia deux ouvrages, l’un à l’OPU sur le Nouvel ordre international
de l’information et un recueil de ses chroniques de presse, à la SNED. Ahcène-Djaballah, continuera d’évoquer ses souvenirs vécus
à l’ANEP (de septembre 1984 à octobre 1985) et à l’Agence presse service
(d’octobre 1985 à mai 1990), avant d’intégrer la présidence de la république en
qualité de directeur de l’information. En somme Le livre plonge le lecteur dans
le passé récent de l’Algérie indépendante. Outre
des faits historiques, il parle des hommes
d’Etat et nous livre des anecdotes édifiantes sur la
construction du pays, jusqu’à l’orée du millénaire.
L’auteur a réalisé
ce travail dans le souci de laisser une trace de ce que fut notre
« micro-société de la presse et de la communication» pour les générations
futures. Un testament.
Kamel Morsli
«Dir’Com et journaliste, un parcours du
combattant», aux éditions El Qobia 134 pages – Prix :
800 DA
Biographie de l’auteur
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure de journalisme de l’Université
d’Alger (1ère promotion 1967), diplômé de l’Institut français de presse de
l’Université de Paris-2, docteur en sciences de l’information de l’Université
de Paris-2, Belkacem Ahcène-Djaballah a assumé
diverses responsabilités dans le secteur de la communication. Il a eté notamment
Directeur de documentation et des publications au ministère de
l’Information (et de la Culture), directeur- général de l’Anep,
directeur général de l’APS, membre du Conseil supérieur de l’information,
chargé de mission, directeur de l’information à la présidence de la République
1994-99. Professeur associé à la faculté des sciences politiques et de
l’information d’Alger, où il a introduit et puis assumé très longtemps un cours
sur l’économie de l’information, et à l’Ecole nationale d’administration,
section diplomatie. Il est désormais retraité.
Aujourd’hui, journaliste-chroniqueur indépendant et consultant en
communication, il a été récemment Professeur associé à l’Ecole supérieure de
journalisme et des sciences de l’information d’Alger/Ben Aknoun.
Il a déjà publié plusieurs ouvrages sur les médias.