ENVIRONNEMENT- PARC - BARRAGE
DJORF ETTORBA/APPEL POUR SITE ZONE HUMIDE RAMSAR
Un appel a été lancé dimanche 30/1/2022, par des
cadres techniques de la conservation des forêts de Béchar
afin d'insérer le site du barrage Djorf Ettorba (60 km Sud-ouest de la wilaya) dans la liste Ramsar
des zones humides en vue de son classement.
"La prise en charge conséquente du
dossier de cette zone humide en vue de son classement sur la liste Ramsar est
devenue une nécessité, car il permettra, en premier lieu, sa valorisation et,
notamment, la protection de sa diversité végétale et animale", a déclaré
le responsable du secteur, Jallal Mounir.
"Depuis plus d’une décennie que
notre conservation a proposé, en fournissant un dossier technique et
administratif, le classement de cette zone humide sur la liste Ramsar et ce,
dans l’unique objectif de la mise en valeur et la préservation de cet espace
qui s’étend sur une superficie de 21.500 kilomètres carrés dont 94 km2
constitue son lac", a tenu à préciser M. Jallal.
Le lac de Djorf
Ettorba est alimenté par les crues de
Oued Guir, dont le barrage éponyme dispose
d’une capacité de stockage de 365 millions de mètres cubes, plus de 4.000
hectares de différentes espèces végétales, notamment le Tamarix, sont recensés
sur cette zone, selon une étude réalisée auparavant par le secteur des forêts.
L'on recense également 43 espèces
d’oiseaux et d'animaux rares dont le chacal doré, le fennec, le varan du
désert, le renard famélique, la Gerboise du désert, la Fouette queue, le Goundi de l’Atlas, en plus de mammifères marins à l’instar
de la rare loutre commune, la tortue aquatique et plusieurs autres espèces de
poissons d’eau douce, dont le barbeau, le peseudorasbora
parva, le carcassin commun,
la carpe argentée, la carpe à grande bouche, l’ablette commune et le tilapia du
Nil.
L’avifaune dans ce site est représentée
par des espèces d’oiseaux à l’instar du Tadorne Casara,
du Heron Cendre, du Flamant Rose, du Foulque Macroule, du Sterne Henzel, du Goéland Leucophée, de
la Pie Guereche, du Traquet à Tête Blanche, du Sirli
du désert, ainsi que plusieurs autres espèces endémiques dans les zones arides
et semi-arides.
Les responsables locaux de la
conservation des forêts, estiment nécessaire la classification du site en tant
que zone humide, eu égard à sa situation géographique dans une région
semi-désertique, reconnue comme étant l’espace de transit pour l’avifaune
migratrice qui emprunte la côte ouest de l’Afrique par le détroit de Gibraltar.
Dans la wilaya de Bechar, où l'on
recense neuf (9) zones humides, à savoir celles des Oued Guir,
Zousfana, Saoura, Dayet Ettiour, Sebkhat El-Mellah, mais
aussi celle du barrage Djorf-Ettorba et les retenues
collinaires de Erg Farradj, Boukais et Messouar, les
responsables de l’association locale des pêcheurs et de la pêche souhaitent le
classement de ces retenues sur le registre national des zones humides.