ENERGIE- PETROLE- ALGERIE/ PRODUCTION PETROLE 2021
La production algérienne de pétrole brut poursuivait sa hausse en décembre 2021,
pour clôturer l’année à un niveau jamais atteint depuis plusieurs mois. Après
une année 2020 noire – marquée essentiellement par la chute des prix sur le
marché mondial et le déclin de la demande — la production algérienne de brut a
fait un bond significatif en 2021, atteignant 966 000 barils par jour. La
reprise de la demande mondiale post-pandémique a permis à l’Opep+
de desserrer progressivement les vannes et à ses membres de réajuster à la
hausse les quotas de production. Ceci s’est traduit par l’amélioration des
scores de productions pour de nombreux producteurs membres de l’alliance, dont
l’Algérie qui a vu sa production augmenter progressivement dès le troisième
trimestre de l’année dernière.
Le secteur des hydrocarbures semble ainsi tourner la page de 2020, l’année
noire du Covid-19. La production de pétrole brut est passée ainsi de 899 000
barils/jour en moyenne, en 2020, à 911 000 barils/jour en 2021 en moyenne. Ce
mouvement haussier a été amorcé dès le second trimestre de l’an dernier,
période durant laquelle la production avait progressé à 886 000 barils/jour,
certes au-dessous de la moyenne annuelle de 2020, mais en nette hausse par
rapport au premier trimestre de 2021. La production a ensuite marqué un bond
spectaculaire au troisième trimestre 2021, coïncidant avec la décision de l’Opep+ de lever progressivement les restrictions de
production.
L’Algérie avait pompé 924 000 barils/jour avant que la production grimpe à
958 000 barils/jour. Aidée par la décision de l’Opep+
de desserrer les vannes au fur et à mesure que la demande mondiale
s’améliorait, la production algérienne de brut continuait sa progression,
particulièrement au quatrième trimestre de 2021, passant de 949 000 barils/jour
en octobre à 959 000 barils/jour au mois de novembre pour clôturer l’exercice
2021 à 966 000 barils/jour.
L’Algérie arrive au quatrième rang africain de par le niveau de production,
devancée par le Nigeria, premier producteur du continent avec, au tableau,
1,197 million de barils/jour en décembre 2021, l’Angola (1,150 million de
barils/jour) et la Libye (1,092 million de barils/jour). Cependant, l’Algérie a
fait mieux que le Nigeria et l’Angola qui, malgré les ajustements à la hausse
de leurs quotas dans le cadre de l’accord Opep+,
peinent à retrouver le chemin de la croissance et à remplir leurs quotas
respectifs. Les deux producteurs africains font face à d’importantes
difficultés qui sont la source directe du déclin de leurs productions en 2021,
comparées à celles de 2020.
La production du Nigeria était de 1,493 million de barils/jour en 2020 et
de 1,312 million de barils/jour en 2021, tandis que l’Angola a pompé 1,124
million de barils/jour l’an dernier contre 1,271 million de barils/jour en
2020. De nombreux pays producteurs n’ont pas pu répondre à l’augmentation
des quotas de production de l’Opep+, dans un contexte
de reprise de la demande mondiale de pétrole. La production algérienne
mensuelle de brut avait progressé de 10,4% en octobre 2021 par rapport à
décembre 2020 et de 16,7% par rapport à juin 2020, lit-on dans le dernier
rapport de suivi de la situation économique en Algérie, publié par la Banque
mondiale.
Néanmoins, à l’issue des 10 premiers mois de 2021, la production de pétrole
brut restait inférieure de 12% à son niveau de la même période en 2019. En tout
cas, la hausse de la production algérienne amorcée depuis le second trimestre
de l’an dernier a permis au pays d’améliorer substantiellement ses recettes,
dans une conjoncture marquée par une forte hausse des cours pétroliers
mondiaux. Les perspectives à court terme confirment un mouvement haussier des
prix, ce qui est de nature à aider le gouvernement à accélérer les réformes
économiques et budgétaires envisagées en 2021.