Date de création: 20-01-2022 19:03 Dernière mise à jour: 20-01-2022 19:03 Lu: 677 fois
RELATIONS INTERNATIONALES- SAHARA
OCCIDENTAL- PLAN REGLEMENT CONFLIT/ALGERIE JANV 2022
L’Algérie exige « la
réactivation et la revitalisation » du plan de règlement du conflit
du Sahara Occidental de 1991.
Ce plan, soutenu par l’ONU et l’OUA (Organisation de l’Union
africaine, devenue Union africaine), porte sur la tenue d’un référendum au
Sahara Occidental sans « contrainte militaire ou administrative » et
sur un cessez-le-feu.
Le ministère algérien des Affaires étrangères rappelle, dans un communiqué
rendu public ce mercredi 19 janvier, que ce plan est le seul accord accepté par
les deux parties au conflit « et endossé, à deux reprises, par le Conseil
de Sécurité ».
Ce rappel a été fait à l’occasion de la visite de travail de l’envoyé personnel
du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan
de Mistura, en Algérie.
L’émissaire onusien, qui termine une tournée dans la région, a été reçu par
l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du
Maghreb, Amar Belani.
Au cours des entretiens, De Mistura, a, « en termes
généraux », présenté les contours de son mandat visant « à relancer
le processus politique qui se trouve dans l’impasse en raison de
l’intransigeance de la partie marocaine qui ne cesse de multiplier les entraves
et les conditions rédhibitoires en vue de perpétuer le fait accompli
colonial ».
« Contexte de guerre »
« Après avoir rappelé le contexte de guerre dans lequel se déroule la
mission de l’envoyé personnel suite à la rupture du cessez-le feu par la
puissance occupante marocaine qui a violé, de manière flagrante, les accords
militaires en occupant, le 13 novembre 2020, la zone tampon démilitarisée de Guerguerat, la délégation algérienne a réaffirmé, à cette
occasion, la position de principe de l’Algérie, aussi bien sur la question de
fond que sur les aspects liés au format », est-il souligné dans le même
communiqué.
L’Algérie appelle d’engager, « lorsque les conditions seront
réunies », de négociations directes, de bonne foi et surtout sans
conditions préalables entre les deux parties au conflit, c’est à dire le Front
Polisario et le Royaume du Maroc qui sont identifiés en tant que tels dans les
résolutions du Conseil de Sécurité.
« Des pourparlers directs »
« Dans cet esprit, les chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de Paix
et de Sécurité de l’Union Africaine ont appelé, le 09 mars 2021, les deux Etats
membres, le Royaume du Maroc et la République Arabe Sahraouie Démocratique, à
engager des pourparlers directs et francs et sans aucune condition préalable
conformément à l’article 4 de l’acte constitutif de l’Union Africaine »,
est-il noté.
« Enfin, et quels que soient les processus envisagés, il s’agit de prendre
en compte l’impératif incontournable du libre exercice par le peuple sahraoui
de son droit imprescriptible à l’autodétermination. Ceci est conforme au droit
international et à la doctrine des Nations Unies s’agissant d’un territoire qui
reste à décoloniser et dont le statut reste à déterminer sous les auspices et
la responsabilité politique et morale des Nations Unies », est-il encore
ajouté.
Alger refuse le format des « tables rondes »
En octobre 2021, l’Algérie avait annoncé qu’elle ne participerait plus au
format dit de « tables rondes » pour
la reprise des négociations sur le Sahara Occidental, adopté par l’ONU.
« L’Algérie n’a jamais considéré ces « tables rondes » comme le
format ultime pour la conduite du processus politique au Sahara occidental mais
plutôt comme une étape de transition vers des négociations entre le Royaume du
Maroc et le Front Polisario « , a précisé la délégation
algérienne à l’ONU, à New York.
Et d’ajouter : « Ces « tables rondes » se sont avérées
inefficaces et sont devenues contre-productives et problématiques du fait de
leur instrumentalisation par les autorités marocaines pour se détourner de
leurs responsabilités et déformer la réalité du conflit au Sahara occidental
comme question de décolonisation ».
L’Algérie a, à plusieurs reprises, rappelé qu’elle n’était pas partie du
conflit au Sahara Occidental, considéré comme un dossier de décolonisation.
Depuis le jeudi 13 janvier 2022, Staffan de Mistura a visité le Maroc, les camps de réfugiés sahraouis
à Tindouf et la Mauritanie. Après Alger, il doit se rendre en Espagne.