FINANCES – ENQUETES ET REPORTAGES- COUR DES COMPTES/ RAPPORT ANNUEL 2021
La Cour des comptes a annoncé
mardi 11 janv. 22 nvier 2022, la publication intégrale
de son rapport annuel 2021, sur son site-web.
La publication du
rapport intervient "en application de l'article 199 de la
Constitution", souligne la Cour des comptes dans un communiqué.
Le rapport reprend
les principales constatations, observations et appréciations résultant des
travaux d'investigations de la Cour des comptes ainsi que les recommandations
qu'elle estime devoir formuler à l'endroit des gestionnaires, précise la même
source.
"La publication du rapport
annuel qui devient désormais une tradition, est une contribution à la promotion
de la transparence des gestions publiques et du bon emploi des fonds
publics", note encore la Cour des comptes.
Le rapport annuel
2021 comprend 17 notes d'insertion reprenant les principaux résultats des travaux
d'investigation réalisés par la Cour des comptes en exécution de son programme
de contrôle de 2019.
Selon la Cour des
comptes, ces notes mettent en exergue les constatations, les observations et
les appréciations les plus significatives portant sur les conditions de gestion
des ressources, moyens matériels et fonds publics par les entités contrôlées.
En outre, le rapport
annuel 2021 comprend, les recommandations que la Cour des comptes estime devoir
formuler, ainsi que les réponses des responsables représentants légaux et
autorités de tutelle concernées auxquels les notes d'insertion avaient été
communiquées dans le respect de la procédure contradictoire.
Les recommandations,
au nombre de 34, visent à renforcer les mécanismes de contrôle interne et à asseoir
une gestion saine et performante des deniers et patrimoine publics.
Ce rapport annuel est
structuré en quatre parties consacrées, respectivement, aux administrations de
l'Etat, aux collectivités locales, aux établissements et entreprises publics,
ainsi qu'aux moyens financiers, aux ressources humaines et aux activités
internationales de la Cour des comptes.
Au titre des
administrations de l'Etat, la Cour des comptes a réitèré
ses précédentes constatations concernant l'absence de maitrise de la conception
et la mise en oeuvre des différents programmes
d'équipement publics, laquelle a souvent été à l'origine de dépassements dans
les coûts et les délais de leur réalisation.
"C'est le cas des projets de
transfert, d'adduction et de distribution de l'eau potable inscrits au profit
du secteur des ressources en eau, des projets de réalisation et d'équipement
d'infrastructures de sport et de loisirs destinés au secteur de la jeunesse et
des sports, et des opérations d'équipement, à gestion centralisée, inscrites
pour le compte du centre de recherche en astronomie, astrophysique et
géophysique (CRAAG)", a relevé la Cour des comptes dans son rapport.
Au sujet des
collectivités locales, la Cour des comptes a mis l'accent sur les efforts qui
restent à faire pour une meilleure prise en charge de certains services publics
communaux, tels que les espaces verts et l'éclairage public, les
dysfonctionnements liés au pilotage et à la mise en oeuvre
des programmes d'amélioration urbaine et de réhabilitation du parc immobilier
des communes, destinés à améliorer le cadre de vie des citoyens ainsi que les
faiblesses caractérisant la réalisation et la gestion des cantines scolaires et
des biens productifs de revenus.
Les notes d'insertion
ont mis également en relief "l'ampleur des prélèvements effectués d'office
par le Trésor public suite à des condamnations pécuniaires prononcées à
l'encontre des collectivités locales, en raison des violations par ces
dernières des procédures régissant l'exécution des dépenses publiques, les
carences touchant les études de maturation et de maitrise oeuvre
des programmes d'équipement des collectivités locales ainsi que les risques
inhérents au contrôle interne, en matière de gestion et de suivi des
subventions allouées aux associations locales", selon la même source.
S'agissant des
établissements et entreprises publics, la Cour fait état notamment de lacunes
dans la mise en oeuvre de certains programmes et
mesures initiés par les pouvoirs publics en faveur de ces derniers, qui ne sont
pas sans conséquences sur la performance et l'atteinte des objectifs qui leur
sont assignés.
"Ces lacunes
concernent particulièrement les entreprises publiques économiques (EPE)
relevant du groupe GICA, la CNEP- Banque, les EPIC Netcom et Extranet relevant
de la wilaya d'Alger et les établissements publics de la formation
professionnelle", est-il indiqué dans le rapport.
Dans la dernière
partie de ce rapport, la Cour des comptes rend compte, à travers des données
chiffrées, de l'emploi de ses crédits budgétaires, de la situation de ses
ressources humaines ainsi que des principales activités de coopération
internationale, menées durant la période considérée.