La santé mentale est devenue une préoccupation mondiale . Selon les données de l'Oms, une personne sur quatre développera un trouble au cours de sa vie. Actuellement (2004), on compte 450 millions de personnes dans le monde qui souffrent de pathologie mentale. Et, les troubles mentaux constituent cinq des dix principales causes d'incapacité .
En Algérie, les maladies mentales, selon une étude réalisée par l'Insp en 1999, représentent 5,8% des affections chroniques figurant sur une liste de 22 maladies. La fréquence minimale annuelle de consultations pour un problème de santé mentale dans la population était de 1 084,5 pour 100 000 habitants.
Parmi les motifs de consultation, on retrouvait la dépression nerveuse (48%), les affections psychiatriques chroniques (29,8%), les troubles du comportement (11%), et les toxicomanies (1,2%). Les psycho-traumatismes liés à la violence chez l'enfant ont permis de constater que la situation de violence qu'a traversée le pays, durant la décennie 90, a eu de graves répercussions sur la santé mentale des enfants.
Selon le Professeur Farid Kacha (7 juillet 2005), les personnes atteintes de maladies mentales en Algérie sont au nombre de 30 000 alors que le nombre de lits disponibles au niveau des structures hospitalières ne dépasse pas les 6 000 (1 lit pour cinq malades). C'est ce qui existait avant 1962. A noter qu'en 1998, on estimait à 140 000 le nombre de personnes souffrant d'un handicap mental; parmi elles, 25 000 enfants et adolescents.
La structure de Chéraga qu'il dirige accueille entre 1 000 et 1 500 malades annuellement. 60% d'entre-eux souffrent de schizophrénie. Chaque patient est traité en 45 jours avec souvent des périodes allant de 3 à 6 mois.
Note: Il existerait en Algérie (2008-2009), 1 million de handicapés mentaux et 4000 Algériens (enfants , adolescents et adultes) sont atteints d'autisme (une maladie que l'on peut diagnostiquer à partir de 3 ans)