SCIENCES- ETUDES ET ANALYSES- INDICE
MONDIAL DU SAVOIR 2021/ALGERIE
En matière de
savoir, les performances de l’Algérie sont jugées modestes. Le classement
établi par l’Indice mondial du savoir 2021 place l’Algérie à la 111e place sur
145 pays y figurant. Un score encore moins bon que celui de l’année
d’avant. Le classement établi par le Pnud se base sur
pas moins de 155 critères dont la qualité de l’enseignement et le climat
général propice ou pas aux apprentissages. Hormis celui relatif à l’accès à
l’éducation pour tous où l’Algérie enregistre le plus haut score, pour tout le
reste, elle est au plus bas du tableau.
Passé au crible, le système de production du savoir mais également celui lié à
l’éducation en général obtient un mauvais score dans le classement établi par
l’Indice mondial du savoir 2021. Il s’agit d’un outil qui mesure les
connaissances à l’échelle mondiale. Il est élaboré annuellement depuis 2017 par
le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud).
Dans sa toute dernière édition, il a passé au crible les systèmes de 145 pays
en se basant sur pas moins de 155 variables et critères. Le rapport qualifie de
« modestes » les performances de l’Algérie. Et pour cause, elle occupe la 111e
place sur un ensemble de 145 pays figurant dans le classement. Y figurent
autant des pays développés que ceux sur la voie du développement et
représentant tous les continents. Qu’il s’agisse de classement parmi les pays
arabes ou africains, l’Algérie n’enregistre pas de bons scores. Ont, en effet,
été passées au crible les réalisations enregistrées par les pays en matière
d’enseignement obligatoire, l’enseignement et la formation professionnels,
l’enseignement supérieur, la recherche, le développement et l’innovation mais
également les technologies de l’information et des communications.
Selon le rapport établi, le système algérien présente au moins un point fort :
il s’agit du taux de scolarisation dans le primaire, du nombre de chercheurs
universitaires ainsi que du nombre de lycéens accédant aux études
universitaires. Là où des efforts doivent être fournis, c’est dans
l’augmentation des exportations des produits culturels, le financement de la
recherche et les dépenses pour développer les programmes informatiques. Mais ce
n’est pas tout. Les défis sont nombreux au regard des faibles scores.
Dans quasiment tous les indicateurs pris en compte, l’Algérie se retrouve loin
de la moyenne mondiale. Sur un total de 100 points attribués pour chaque
indicateur, l’Algérie obtient en effet une moyenne de 47,4 en matière d’indice
mondial de la connaissance. Un total de 50,5 points pour l’enseignement
technique et professionnel est attribué, 43,7 pour l’enseignement supérieur,
28,7 pour l’innovation, 41,3 pour les technologies de l’information et 52 pour
le climat général. Là où l’Algérie se distingue par de bonnes performances,
c’est dans l’accès à l’enseignement avec un taux de 99,5% et en se plaçant à la
quatrième place. Bon score également en ce qui concerne le nombre d’enfants
bénéficiant d’un accès au préscolaire avec un taux de 63%, donnant droit à la 34e
place. Un peu plus tard dans le cursus scolaire, les choses se compliquent,
puisque les performances des élèves ayant atteint 15 ans, soit la fin de la
période de l’enseignement obligatoire, en mathématiques, en sciences et en
lecture sont très faibles avec seulement 11,3 points sur 100 et une 78e place.
Sur la question de l’égalité des sexes pour l’accès à l’enseignement
secondaire, l’Algérie est classée à la 120e place avec un total de points de 59
sur 100, alors qu’elle a mérité la 126e place pour les libertés académiques. Là
où quasiment tous le indicateurs sont au rouge, c’est
en ce qui concerne l’innovation, ce qui explique, au final, la mauvaise place
dans laquelle s’est retrouvée l’Algérie dans le classement final.