HISTOIRE-
RECONNAISSANCE- MÉDAILLES/DÉCORATIONS
Date de première création: 02-01-2019 18:28
Avant-dernière mise à jour: 02-01-2019 18:28
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Les médailles et les décorations sont une distinction
honorifique et un symbole de mérite par lequel les citoyens civils et
militaires sont récompensés pour leur courage, leur réussite ou les services
rendus au pays. Elles sont décernées par les chefs d’Etat ou les
rois lors des cérémonies officielles ou à l’occasion des fêtes nationales. La
décoration se traduit par le port d’un insigne suspendu à un ruban comprenant
des caractéristiques techniques et des couleurs représentant les emblèmes nationaux
de chaque Etat. Depuis l’antiquité, il était d’usage que les rois et les
chefs d’Etat honorent les citoyens pour un acte de bravoure ou un éminent
service rendu. Les anciens Grecs décernaient des couronnes de feuilles de
laurier à leurs héros et sportifs. Pour leur part, les Romains décernaient des
médailles et des insignes d’honneur à leurs héros vainqueurs lors des campagnes
militaires, en récompense à leur bravoure au champ de bataille. Depuis, les
insignes et les décorations sont portés par le récipiendaire sur le veston ou
l’uniforme. D’après le dictionnaire de langue arabe, la médaille militaire
désigne un insigne porté à la poitrine du militaire en récompense d’un éminent
service rendu à la patrie ou acte accompli, et qui comprend plusieurs types et
degrés. Les premières médailles à ruban sont apparues en Autriche et en France,
au début elles étaient concédées aux seuls dirigeants militaires en
reconnaissance à leur participation aux grandes batailles. Cependant, au milieu
du 19e siècle, chaque Etat européen a institué sa propre médaille du
mérite national (légion d’honneur), attribuée comme insigne honorifique pour le
bénéficiaire. Par la suite ont été créées des médailles d’honneur dans
différents domaines englobant les arts, les sciences et autres.
. A l’Indépendance, l’Algérie a créé de
nombreuses médailles, décorations et insignes pour honorer ses citoyens,
militaires et civils ou des étrangers en récompense à leurs services rendus à
l’Etat ou pour sa défense ou tout acte de bravoure. ...........Le
récipiendaire doit impérativement porter sa médaille lors des cérémonies
officielles et les fêtes nationales. Les médailles imposent en tout lieu et en
toutes circonstances déférence et respect. D’autre part, nul ne peut arborer un
ordre ou une médaille sans qu’il n’en ait reçu le diplôme et l’autorisation de
son gouvernement pour les ordres étrangers. et si
le bénéficiaire est arboré d’une décoration supérieure d’un grade à un autre ou
d’une classe à une autre, il ne doit porter que l’insigne correspondant au
grade ou classe supérieure.
La décoration de l’Ordre
du mérite national est décernée pour récompenser des services
éminents rendus au pays dans une fonction civile, publique ou militaire et
services exceptionnels rendus à la Révolution. Cette décoration est également
décernée pour récompenser les mérites des citoyens qui, par leur talent créateur,
ont contribué à rehausser le prestige du pays. ........Le président est, de
plein droit, «Sadr» de l’ordre du mérite national. Il
préside le conseil de l’ordre du mérite national, chaque fois qu’il le juge
utile. Il statue, en premier ressort, sur toutes les questions concernant
l’ordre du mérite national. Conformément à la loi n° 84-02 du janvier 1984
portant institution de l’ordre du mérite national, pour être nommé à cet ordre,
il faut justifier pour le grade de « Achir » de
l’ordre de 10 ans au moins de services ou d’activité, pour celui
de « Djadir » de l’ordre de 5 ans
au moins dans le grade de « Achir »,
et pour le grade de « Ahid », de
l’ordre de trois ans au moins dans le grade de « Djadir ».
Conformément à la même loi, ne peuvent être élevés à la
dignité de « Athir » de
l’ordre du mérite que les « Ouhada » comptant
au moins trois ans dans leur grade. Tout avancement dans l’ordre ainsi que
toute élévation à la dignité de « Athir »,
doivent récompenser des mérites et non une ancienneté dans le grade. La
décoration du mérite national est la plus haute distinction nationale. Les
insignes distinctifs des dignités et grades de l’ordre du mérite sont portés
avant tout autre décoration nationale ou étrangère. Nul ne peut être membre de
l’ordre s’il n’est pas citoyen algérien. Toutefois, la dignité de « Athir » peut être conférée et les grades
décernés, respectivement aux chefs d’<Etat étrangers et à des personnalités
civiles et militaires étrangères. Leur attribution est prononcée par le
président de la République, indépendamment des règles ordinaires.
Médailles de moudjahidine : .......En guise de reconnaissance
à la participation effective à la Révolution libératrice, l’Etat algérien
a promulgué de nombreuses lois portant création de médailles et de décorations
destinées à récompenser les Moudjahidine et Chouhada qui
ont fait face au colonialisme français pour l’indépendance de l’Algérie. Il est à rappeler que
l’attribution des médailles et décorations ne remonte pas à l’indépendance, en
ce sens qu’au lendemain de sa constitution, le 19 septembre 1958, le GPRA a
exercé pleinement ses activités de souveraineté nationale dans tous les
domaines qui concernent l’Algérie, et une de ses décisions a été d’honorer
les Chouhada et les héros de la Révolution ainsi
que la création de médailles du mérite. A ce titre, le journal historique «El
Moudjahid», dans son numéro 40, paru le 16 avril 1959, a publié un article
intitulé «La Révolution honore ses héros», indiquant que le GPRA a offert les
plus hautes distinctions du mérite national et de la Révolution de l’époque (la
« Médaille de la résistance » et le « Croissant du
djihad ») à Amirouche et à Si El Haouès
L’article 47 de la loi du
Moudjahid et du Chahid stipule : «L’Etat institue des médailles et décorations
destinées à récompenser les Moudjahidine et Chouhada,
en reconnaissance à leurs sacrifices. Les modalités d’application de ces
distinctions sont fixées par voie réglementaire». Les
médailles sont décernées par le président de la République par décret sur
proposition du ministre des Moudjahidine, après avis de l’Organisation
nationale des Moudjahidine et l’avis du ministère de la Défense nationale. Les
médailles de Moudjahidine sont une distinction honorifique. Par ailleurs, le
port des médailles est un droit attaché à la personne du médaillé. Il est
obligatoire lors des cérémonies officielles ou commémoratives d’une date
marquante de la guerre de Libération nationale. Elles imposent en
tout lieu et en toutes circonstances déférence et respect.
Ces médailles, au nombre de
quatre, sont appelées :
1/ La médaille du Chahid de la guerre de Libération nationale,
décernée à titre posthume, pour glorifier et honorer la mémoire des Chouhada.
2/La médaille de grand blessé
et mutilé de guerre, décernée en témoignage de l’héroïsme des Moudjahidine
grands blessés et mutilés de la guerre de Libération nationale.
3/La médaille de l’Armée de
libération nationale, décernée en reconnaissance des mérites des membres de
l’Armée de libération nationale.
4/La médaille de résistant,
décernée en reconnaissance des mérites des membres de l’organisation civile du
Front de libération nationale.
Les deux dernières médailles sont
attribuées même à titre posthume, à l’un des ayants-droit, digne d’en être
récipiendaire
1-
L’Etat a institué, le 30 juin1987,
la médaille des Amis de la Révolution algérienne afin d’exprimer la
reconnaissance du pays aux personnalités ayant apporté un soutien moral et
matériel effectif à la libération nationale. elle peut
être décernée à titre posthume. Cette médaille est décernée par le président de
la République par voie de décret, après avis du ministre des Moudjahidine et du
ministre des Affaires étrangères.