INDUSTRIES-
GOUVERNEMENT- PRESIDENT TEBBOUNE/ CONFERENCE NATIONALE RELANCE INDUSTRIELLE S
4/12/2021
Le
président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a
ordonné, samedi 4 décembre 2021 à Alger, de prendre des décisions concrètes et
urgentes en vue d'opérer une véritable «révolution
industrielle» et augmenter la contribution de l'industrie à l'économie
nationale.
Dans son allocution à l'ouverture de la Conférence
nationale sur la relance industrielle, M. Tebboune a
souligné qu'«après le parachèvement de l'édifice
constitutionnel et institutionnel, 2022 sera exclusivement consacrée à
l'économie, et «là nous verrons, a-t-il dit, qui des responsables suivront
notre démarche et ceux qui l'entraveront». Le président de la République a
présenté un état des lieux du secteur industriel en Algérie, en retraçant les
différentes étapes franchies. «Le secteur industriel
en Algérie est passé par plusieurs étapes, la première étant la
surindustrialisation, notamment pour l'industrie lourde comme la métallurgie,
le textile et la pétrochimie», a-t-il indiqué précisant qu'«il n'en reste que
peu de ces industries en raison des crises financière, politique et
sécuritaire». Et d'ajouter : «après l'aisance
financière» atteinte dans le pays, le secteur a amorcé la phase de «la fausse
industrialisation», assimilée de façon caricaturale au gonflage des pneus et au
détournement d'argent vers l'étranger sous plusieurs appellations, outre
l'assemblage au lieu de la fabrication». «L'état
actuel de l'industrie nationale n'est pas une fatalité mais une réalité, même
si certains aspects sont difficiles à appréhender et à maîtriser, il reste
cependant possible de redresser la situation en prenant urgemment les mesures
nécessaires pour éradiquer la corruption et mettre fin à la dilapidation de
l'argent public», a souligné le Président Tebboune. «Maintenant que la justice a tranché, nous nous remettons à
la construction d'une véritable industrie sur des bases rationnelles au service
de l'intérêt national comme un des vecteurs du développement global», conclut
le chef de l'Etat.
Augmenter
la contribution de l’industrie au PIB de
15%
Le président Tebboune a, par
ailleurs, mis l'accent sur la nécessité d'augmenter la contribution de
l'industrie au Produit interne brut (PIB) de 10 à 15% pour un véritable
décollage du secteur. M. Tebboune a insisté sur la
nécessité «d'augmenter la contribution de l'industrie au
PIB de 10 à 15%». Il est possible d'atteindre le taux de 10% au PIB avec «des efforts raisonnables», néanmoins si nous voulons
opérer une révolution industrielle, il faut atteindre un taux de 15%», a-t-il
souligné. Certains pays européens industrialisés dont les industries
enregistraient une part de contribution de plus de 20 % à leurs PIB,
enregistrent actuellement des taux entre 11 et 12 %, et de ce fait, les efforts
qui seront consentis en Algérie pour développer l'industrie permettront
d'atteindre des moyennes dépassant ces pays, a fait remarquer M. Tebboune. Une augmentation de cette contribution réduira
également les importations industrielles, explique le Président, soulignant
l'obligation d'appliquer rigoureusement les instructions liées à l'interdiction
d'importer des produits fabriqués localement afin de protéger la production
nationale. Le secteur industriel représente actuellement environ 5 à 6% du
produit intérieur brut (PIB), ce qui «donne une idée
de l'ampleur du défi que l'Algérie doit relever», a-t-il soutenu. Et d'assurer
que «ce défi est à notre portée aujourd'hui et nous
sommes décidés à le relever par des démarches concrètes et efficaces notamment
en levant les obstacles rencontrés par les usines afin de leur permettre de
participer, autant que possible, au revenu national, et de contribuer au
parachèvement des projets en cours de réalisation ou gelés sur fond de calculs
politiciens ou d'intérêts suspects». Evoquant les industries manufacturières,
le Président a rappelé les instructions adressées aux banques et qui prévoient
un financement à hauteur de 90% de la valeur des projets.
«Les préoccupations du
simple citoyen sont au centre de mes priorités»
Le
président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a
indiqué que les préoccupations du simple citoyen étaient au centre de ses
«priorités».
«Les préoccupations du simple citoyen sont au centre de mes priorités d'où
l'intérêt que j'attache aux détails», a souligné le Président Tebboune, évoquant le cas de jeunes investisseurs dont les
projets ont été arrêtés ou gelés à cause de pratiques bureaucratiques ou en
raison de la frilosité de certains responsables.
Le président de la République a cité l'exemple d'un jeune éleveur de vaches
laitières dans la wilaya d'Oran dont le projet a fait l'objet d'une décision de
démolition, puisque situé dans une zone industrielle et non agricole. «Il aurait été plus judicieux de transférer l'activité de ce
citoyen vers un autre lieu», a estimé le Président Tebboune.
Décès de l’agroécologiste Pierre