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Aps (complément 2021)

Date de création: 01-12-2021 17:52
Dernière mise à jour: 01-12-2021 17:52
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COMMUNICATION- PRESSE- APS (COMPLEMENT 2021)

L’agence Algérie presse service (APS) célébrera mercredi 1/12,  le 60ème anniversaire de sa création. C’était le 1er décembre 1961  à Tunis en pleine période de lutte du peuple algérien pour son indépendance. Elle avait été créée à Tunis le 1er décembre 1961 à l'initiative du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) pour être le porte-voix de la Révolution algérienne sur la scène médiatique internationale.

Au lendemain du recouvrement de la souveraineté nationale,  l’APS s’installe à Alger, auparavant, en deux lieux différents, le quartier de la Casbah d’Alger et à l’immeuble Aéro-habitat surplombant la baie de la capitale.

Après, dès son installation au bd Che Guevara (locaux d’une ancienne banque) , l’agence s’est équipée d’une infrastructure digne d’une véritable agence de presse (lignes télégraphiques, télex, recrutement de journaliste), l’APS a eu recours, au début, à des moyens modestes en utilisant le système des pneumatiques (tube contenant une missive –des infos– expédié par canalisation souterraine de bureau à bureau au moyen d’air comprimé –un réseau existe reliant différents bureaux administratifs).

En janvier 1993, en son nouveau siège à Kouba l’APS investit entièrement dans la bataille des nouvelles technologies. Le 1 er janvier 1994, elle lance son premier système rédactionnel informatisé, et le 25 avril 1995, commence à diffuser automatiquement ses informations. Le 18 février 1998, APS inaugure son site internet après avoir hébergé ses pages, durant plus une année, au CERIST (Centre de recherche sur information scientifique et technique de Ben Aknoun).

Le 5 juillet 1998,  l’APS lance ses pages web en langue arabe et son produit APS Online. C’est le point de départ d’une nouvelle étape devant insérer l’APS dans les autoroutes mondiales de l’information et de la communication. En novembre de la même année, l'APS commence la diffusion par satellite, ce qui lui permet d’élargir sa gamme de services. Ses clients ont ainsi la possibilité d’utiliser, à distance (APS Online) et en temps réel, ses banques de données, ses services spécialisés ou à la carte, ses photos numériques et ses produits infographiques. L’APS possède une chaine Youtube. Elle s’est dotée d’un data-center, étoffé d’année en année, qui gère toutes ses activités numériques depuis 1993.

Soucieuse de se placer au cœur de l’événement par une large couverture informationnelle, l’APS dont le siège central est à Alger, est présente  à l’étranger à travers des bureaux et aussi à l’intérieur du pays par ses bureaux régionaux au niveau de chaque wilaya. L’APS dispose de 4 directions régionales (Blida, Ouargla, Constantine et Oran) qui regroupent et coordonnent l’activité de 47 bureaux répartis à travers le territoire. L’agence œuvre actuellement pour un redéploiement en vue de couvrir les 10 nouvelles wilayas récemment créées.

 

L’empreinte de la révolution (par M.K, El Moudjahid, mardi 30/11)

La décision politique de création de l’agence nationale de presse algérienne a été prise par le ministre de l’Information du GPRA (1958 à 1962), M’hamed Yazid. Il s’est basé sur une étude élaborée par Serge Michel (correspondant sous le nom de Tayeb Noureddine à Radio-Lausanne) sur la nécessité de créer un «bureau de correspondants de presse» regroupant quelques militants ayant réussi à obtenir des correspondances avec certains organes de presse internationaux.
Cette étude a été d’abord transmise à Saâd Dahlab et Abane Ramdane, en décembre 1957. L’étude de faisabilité ayant été faite, une mission d’information et de formation a été dépêchée à Prague en 1961 auprès de l’agence de presse tchécoslovaque. A l’origine, l’APS fut conçue comme une vitrine diplomatique du GPRA, en fait une section du ministère de l’Information, avec à sa tête, comme chef de service Messaoudi Zitouni, arrivé depuis peu à Tunis, et comme rédacteur en chef, Serge Michel. Il s’agissait d’imposer l’idée et des «méthodes spécifiquement algériennes d’une agence de presse destinée à être une agence nationale dans l’Algérie libérée». Il s’agissait également de former «des militants rédacteurs et correspondants de presse» capables de fournir un travail d’information rapide et de devenir « e noyau de militants autour desquels s’élargirait le travail de l’agence de presse une fois installée en Algérie». Enfin, la nécessité de créer un instrument de diffusion permanent et rapide des informations algériennes et relatives à l’Algérie était devenue depuis longtemps urgente. Il était prévu, à la création de l’APS, que le bulletin quotidien et les services spéciaux (y compris les photographies) seraient distribués gratuitement à toutes les agences internationales présentes à Tunis, ainsi qu’aux services du GPRA, aux ambassades, etc.
Aujourd’hui, l’APS est située dans un immeuble imposant du côté du Ravin de la femme sauvage à Alger mais, auparavant, ses journalistes avaient une vue imprenable sur la méditerranée à partir «du plus beau front de mer». Cette agence a également connu des journalistes de talent dont certains ont vécu des événements de portée mondiale. Ahmed Belaid et ses papiers en tant qu’envoyé spécial pour couvrir les réunions de l’OPEP, systématiquement repris par les journaux nationaux et étrangers ou Larbi Oussedik au cœur de la libération des otages de l’ambassade américaine à Téhéran, en janvier 1981.