COMMUNICATION- PRESSE-
APS (COMPLEMENT 2021)
L’agence
Algérie presse service (APS) célébrera mercredi 1/12, le 60ème anniversaire
de sa création. C’était le 1er décembre 1961
à Tunis en pleine période de lutte du peuple algérien pour son
indépendance. Elle avait été créée à Tunis le 1er décembre 1961
à l'initiative du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA)
pour être le porte-voix de la Révolution algérienne sur la scène médiatique
internationale.
Au lendemain du recouvrement de la souveraineté nationale, l’APS s’installe à Alger, auparavant, en
deux lieux différents, le quartier de la Casbah d’Alger et à l’immeuble Aéro-habitat surplombant la baie de la capitale.
Après, dès son installation au bd Che Guevara (locaux
d’une ancienne banque) , l’agence s’est équipée d’une
infrastructure digne d’une véritable agence de presse (lignes télégraphiques,
télex, recrutement de journaliste), l’APS a eu recours, au début, à des moyens
modestes en utilisant le système des pneumatiques (tube contenant une missive
–des infos– expédié par canalisation souterraine de bureau à bureau au moyen
d’air comprimé –un réseau existe reliant différents bureaux
administratifs).
En janvier 1993, en son nouveau siège à Kouba l’APS
investit entièrement dans la bataille des nouvelles technologies. Le 1 er
janvier 1994, elle lance son premier système rédactionnel informatisé, et le 25
avril 1995, commence à diffuser automatiquement ses informations. Le 18 février
1998, APS inaugure son site internet après avoir hébergé ses pages, durant plus
une année, au CERIST (Centre de recherche sur information scientifique et technique
de Ben Aknoun).
Le 5 juillet 1998, l’APS
lance ses pages web en langue arabe et son produit APS Online. C’est le point
de départ d’une nouvelle étape devant insérer l’APS dans les autoroutes
mondiales de l’information et de la communication. En novembre de la même
année, l'APS commence la diffusion par satellite, ce qui lui permet d’élargir
sa gamme de services. Ses clients ont ainsi la possibilité d’utiliser, à
distance (APS Online) et en temps réel, ses banques de données, ses services
spécialisés ou à la carte, ses photos numériques et ses produits
infographiques. L’APS possède une chaine Youtube.
Elle s’est dotée d’un data-center, étoffé d’année en
année, qui gère toutes ses activités numériques depuis 1993.
Soucieuse de se placer au cœur de l’événement par une
large couverture informationnelle, l’APS dont le siège central est à Alger, est
présente à
l’étranger à travers des bureaux et aussi à l’intérieur du pays par ses bureaux
régionaux au niveau de chaque wilaya. L’APS dispose de 4 directions régionales
(Blida, Ouargla, Constantine et Oran) qui regroupent et coordonnent
l’activité de 47 bureaux répartis à travers le territoire. L’agence œuvre
actuellement pour un redéploiement en vue de couvrir les 10 nouvelles wilayas
récemment créées.
L’empreinte
de la révolution (par M.K, El Moudjahid, mardi 30/11)
La décision
politique de création de l’agence nationale de presse algérienne a été prise
par le ministre de l’Information du GPRA (1958 à 1962), M’hamed
Yazid. Il s’est basé sur une étude élaborée par Serge Michel (correspondant
sous le nom de Tayeb Noureddine à Radio-Lausanne) sur la nécessité de créer un «bureau de correspondants de presse» regroupant quelques
militants ayant réussi à obtenir des correspondances avec certains organes de
presse internationaux.
Cette étude a été d’abord transmise à Saâd Dahlab et Abane Ramdane, en décembre 1957. L’étude de faisabilité ayant été
faite, une mission d’information et de formation a été dépêchée à Prague en
1961 auprès de l’agence de presse tchécoslovaque. A l’origine, l’APS fut conçue
comme une vitrine diplomatique du GPRA, en fait une section du ministère de
l’Information, avec à sa tête, comme chef de service Messaoudi
Zitouni, arrivé depuis peu à Tunis, et comme
rédacteur en chef, Serge Michel. Il s’agissait d’imposer l’idée et des «méthodes spécifiquement algériennes d’une agence de presse
destinée à être une agence nationale dans l’Algérie libérée». Il s’agissait
également de former «des militants rédacteurs et
correspondants de presse» capables de fournir un travail d’information rapide
et de devenir « e noyau de militants autour desquels s’élargirait le travail de
l’agence de presse une fois installée en Algérie». Enfin, la nécessité de créer
un instrument de diffusion permanent et rapide des informations algériennes et
relatives à l’Algérie était devenue depuis longtemps urgente. Il était prévu, à
la création de l’APS, que le bulletin quotidien et les services spéciaux (y
compris les photographies) seraient distribués gratuitement à toutes les agences
internationales présentes à Tunis, ainsi qu’aux services du GPRA, aux
ambassades, etc.
Aujourd’hui, l’APS est située dans un immeuble imposant du côté du Ravin de la
femme sauvage à Alger mais, auparavant, ses journalistes avaient une vue
imprenable sur la méditerranée à partir «du plus beau
front de mer». Cette agence a également connu des journalistes de talent dont
certains ont vécu des événements de portée mondiale. Ahmed Belaid
et ses papiers en tant qu’envoyé spécial pour couvrir les réunions de l’OPEP,
systématiquement repris par les journaux nationaux et étrangers ou Larbi Oussedik au cœur de la libération des otages de l’ambassade
américaine à Téhéran, en janvier 1981.