TRAVAIL – SALAIRE- ETUDE SALAIRES ONS 2019 (I/II)
Le
salaire net mensuel moyen en Algérie (hors agriculture et administration) a
progressé en 2019 de 2%, pour s'établir à 41.800 dinars contre 41.000 dinars en
2018, selon l’Office national des statistiques (ONS).
En 2019, le salaire net mensuel moyen a été de 58.400
dinars dans le secteur public et de 34.100 dinars dans le privé, soit une
différence de 24.400 dinars, selon les résultats de l'enquête annuelle sur les
salaires réalisée par l'ONS auprès des entreprises.
Le salaire net moyen mensuel est composé du salaire
brut diminué des différentes retenues (impôt sur le revenu global, sécurité
sociale et retraite).
"Les disparités salariale entre le
secteur public et privé sont dues, en partie, à l'existence de certaines
entreprises publiques importantes en termes d'effectifs avec un système de
rémunération avantageux", a indiqué l'office.
Les Hydrocarbures et Finances demeurent
les secteurs qui payent le mieux
Les résultats de cette enquête montrent
également que les activités pétrolières (production et services
d'hydrocarbures) et financières (banques et assurances) demeuraient les
secteurs qui payent le mieux avec des salaires mensuels de, respectivement,
107.600 dinars et 61.200 dinars, suivis par les secteurs de la production et
distribution de l'électricité du gaz et eau avec 47.142 dinars et de la santé
avec 46.300 dinars.
Selon l'organisme des statistiques, les salaires sont
plus élevés dans les industries extractives et les activités financières
"du fait que les entreprises relevant de ces deux secteurs emploient
beaucoup de diplômés et qu'ils aient plus de facilité que d'autres pour payer
leur personnel (système de rémunération spécifique)".
Par contre, les salaires nets moyens mensuels dans les
secteurs de la construction, de l'immobilier et services aux entreprises
enregistrent les niveaux les plus faibles avec, respectivement, 32.000 dinars
et 35.000 dinars.
Cela est dû, selon l'ONS, "à une proportion très
importante de la catégorie agents d'exécution dans l'emploi total de ces
secteurs d'activité d'une part et à une forte présence de l'emploi informel
d'autre part", deux facteurs qui tirent le salaire moyen de ces secteurs
vers le bas.
Par qualification, le salaire net moyen en 2019, tous
secteurs confondus, est de 81.000 dinars pour les cadres, 48.900 dinars pour le
personnel de maîtrise et de 30.000 dinars pour les agents d'exécution.
Par secteur et qualification, les niveaux le plus
important du salaire moyen des cadres sont enregistrés dans les secteurs des
industries extractives (131.440 dinars) et de la Santé (97.900 dinars), selon
l'ONS précisant, toutefois, que son enquête concernait uniquement les
structures de santé du secteur privé, alors que celles du secteur public
(services non marchands) ne sont pas incluses.
Le salaire net moyen des cadres du secteur du commerce
et réparation est de 87.300 dinars, suivi par celui des transports et communication
avec 74.100 dinars et des industries manufacturières avec 72.000 dinars.
L'office relève, par ailleurs, que les salaires moyens
les plus faibles des cadres sont enregistrés dans les secteurs des hôtels et
restaurants (67.800 dinars) et celui de la construction (63.600 dinars).
Pour les agents de maîtrise, le salaire net moyen dans
les activités extractives est de 102.600 dinars contre 37.300 dinars dans le
secteur de la construction.
Quant aux agents d'exécution, le salaire net moyen est
de 74.500 dinars dans les industries extractives contre 24.700 dinars dans
celui de la santé.
Selon l'ONS, "la qualification du salarié, le
secteur juridique, la taille de l'entreprise ainsi que les spécificités de
rémunération sectorielles des entreprises de certains secteurs sont les
éléments les plus discriminants du niveau des salaires".
Réalisée en mai 2019, cette enquête a été menée auprès
de 705 entreprises composées de 484 entreprises publiques et de 221 privées
nationales de 20 salariés et plus, représentant toutes les activités hormis
l'agriculture et l'administration.