COMMUNICATION-
GOUVERNEMENT- ENTRETIEN PRESSE A.BELHIMER, M 2/11/2021
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Synthèse Aps
La
France tente d’utiliser le terrorisme pour atteindre ses objectifs, après
l’échec de sa flotte de guerre et ses crimes odieux durant 130 ans de
colonialisme barbare en Algérie.»
Le
ministre de la Communication, Ammar Belhimer, est
revenu, mardi 2 novembre 2021, longuement, sur les campagnes hostiles dont
l’Algérie est la cible, notamment de la part de médias français. Dans un
entretien publié par le site web Algerian Network News (ANN), le ministre a
invité la partie française à se «libérer de son
complexe d’ex-puissance coloniale» et à cesser tout «traitement condescendant»
vis-à-vis de l’Algérie. A la question de savoir pourquoi la France «refusait d’extrader des criminels et terroristes hébergés
sur son territoire», il a affirmé qu’il n’est nul «besoin d’être clercs pour
deviner pourquoi la France protège les terroristes». «Si
elle les protège, dit-il, les soutient, en leur réservant son agence
d’information officielle pour les promouvoir, c’est pour attenter à la
souveraineté et à la sécurité nationale en ciblant sa stabilité et son unité».
S’agissant de médias étrangers autorisés à travailler en Algérie, Belhimer fait un rappel à l’ordre. «L’Algérie,
dit-il, qui a répondu, dans l’immédiat et par des décisions diplomatiques aux
propos irresponsables et inappropriés du Président français, ne restera pas non
plus les bras croisés face à l’acharnement des médias français et à leur tête
l’AFP.» «Nous avons déjà retiré leur agréments aux
chaînes de télévision qui se sont départies du professionnalisme»,
rappelle-t-il. «Nous n’hésiterons pas à prendre les
mesures légales et règlementaires appropriées contre tout autre média, français
ou pas, qui outrepasserait les règles éthiques et déontologiques dans son
traitement de l’actualité nationale», avertit-il. Aujourd’hui, ajoute le membre
du gouvernement, la France tente «d’utiliser le
terrorisme pour atteindre ses objectifs, après l’échec de sa flotte de guerre
et ses crimes odieux durant 130 ans de colonialisme barbare en Algérie». Le «peuple algérien a bien retenu la leçon de la décennie
noire. Il est engagé pour la défense et la protection de son pays et son
édification avec force», assure-t-il.
Une «centaine de
sites électronique marocains soutenus par la France et l’entité sioniste dont
le site Maghreb Intelligence mènent, souligne le ministre de la Communication,
une «cyber guerre putride contre l’Algérie».
Dans un autre registre, le ministre a affirmé que le lancement de la chaîne de
télévision d'information internationale AL24 News se veut une affirmation de
l'existence d'une volonté «absolue» de consolider le rôle des médias et la
promotion de l'image du pays à l'étranger. M. Belhimer
a souligné que le lancement de la chaîne enrichit l'édifice médiatique
institutionnel, à travers la création de chaînes thématiques. C’est «un axe important dans le programme d'action du ministère
de la Communication», ajoutant que cette démarche permettra de prendre en
charge les besoins de la société et de faire face aux campagnes hostiles menées
par procuration. M. Belhimer a affiché, à l'occasion,
son soutien à AL24 News lancée à l'occasion du 67e anniversaire du
déclenchement de la Glorieuse révolution du 1er Novembre, saluant la symbolique
forte et multidimensionnelle du choix du rendez-vous pour le lancement de ce
nouveau média qualifié de «vitrine de l'Algérie à
l'intérieur et à l'extérieur». Evoquant les chantiers lancés pour la réforme
des médias, notamment de la presse électronique, M. Belhimer
a indiqué que les médias en ligne demeurent au cœur des préoccupations du
secteur au vu de leur rôle efficace, voire stratégique dans l'accompagnement de
l'ère du numérique. Le ministre de la Communication a salué, dans ce contexte, les propriétaire des sites électroniques respectueux des
dispositions du décret exécutif relatif à l'activité des médias électroniques,
notamment en terme d'hébergement de leurs sites sous le domaine (.dz).
L'affluence «considérable» des propriétaires de ces
sites sur l'opération d'enregistrement au niveau du ministère de la
Communication se veut un autre «signe positif», a-t-il dit.
Il a relevé que le nombre de sites enregistrés à ce jour s'élève à plus de 140,
d'autres dossiers étant en cours d'examen pour voir s'ils remplissent les
conditions requises par la loi. Le secteur de la communication s'attelle,
poursuit le ministre, à l'élaboration d'une loi relative à la publicité «qui fixera les modalités d'attribution de la publicité
publique conformément à des critères objectifs et professionnels qui
s'appliquent à tous y compris aux sites électroniques». Dans l'attente de sa
promulgation, il a été procédé à l'introduction de 15 critères dans les
conventions que signera l'ANEP pour tout bénéficiaire de la publicité publique,
a-t-il relevé. Affirmant que les syndicats autonomes dans le domaine de la
presse «constituent un mécanisme juridique idéal pour favoriser la médiation
sociale et assurer un exercice serein des relations de travail dans les
établissements concernés», le ministre a rappelé que son département a
contribué en 2019 à la création du Syndicat national autonome des journalistes
algériens (SNAJA) en lui facilitant l'obtention d'un agrément, car cela «émane
de notre conviction en le rôle de l'activité syndicale dans la défense des
droits des journalistes et des assimilés de la profession afin d'aplanir les
différends et résoudre les problèmes sociaux».
Abordant le rôle dont s'acquitte les médias algériens en vue de faire entendre
la voie des peuples opprimés, M. Belhimer a affirmé
que «les médias algériens jouent un rôle immuable et honorable en faveur des
causes de libération dans le monde» depuis la guerre de Libération nationale
bénie en poursuivant la défense des droits des opprimés et le soutien aux
causes justes. Sur les questions internationales et régionales, M. Belhimer a mis en avant les efforts de l’Algérie, pour le
retour de la paix et de la stabilité en Libye. «L’Algérie
encourage et soutient toutes les initiatives de règlement pacifique et les
solutions loin de toute ingérence». L’approche algérienne «a
toujours été juste» dans le règlement des conflits, notamment dans l»es pays du voisinage et le continent africain», assure M.
Belhimer. Sur la «présence»
française au Mali, le ministre est catégorique : «elle est une menace contre la
sécurité interne (du Mali)».