ENVIRONNEMENT- FAUNE- SITELLE DE KABYLIE
(COMPLEMENT)
Son nom savant est Sitta ledanti. Elle aussi appelée
sittelle de Ledant, du nom de Jean-Paul Ledant, son découvreur au djebel Babor
(Sétif) en 1975. L a sittelle kabyle, ce joli petit oiseau aux belles couleurs
bleu et orange avec un sourcil noir et qui a la particularité d’avoir souvent
la tête en bas. Ce petit passereau est l’emblème de l’avifaune algérienne . Il est
endémique à l’Algérie et plus spécialement à une région que se partage les
wilayas de Sétif, Jijel et Mila.C’est-à-dire qu’on ne
le trouve nulle part ailleurs dans le monde que dans une dizaine de sites de
cette région de l’Est algérien.
Elle vit notamment dans
les forêts où l’on trouve le sapin de Numidie dans lequel elle creuse son nid.
Elle vit aussi dans le cèdre de l’Atlas et elle affectionne également trois
sortes de chênes : le chêne-zeen, le chêne-afarès et
le chêne-liège. Elle mesure entre 11,5 et 12,5 cm pour un poids d’environ 18 g.
La sittelle se nourrit d’insectes en été et de graines d’arbres l’hiver.
On la trouve au sommet du djebel Babor (Sétif) à plus
de 2000 m d’altitude. 12 couples dénombrés en 1976 – 20 couples en 1977, les
observations se situent ensuite également à 1450 m avec 82 couples estimés en
1982 par J-P Ledant. Elle vit aussi dans forêt de Guerrouch (Parc national de Taza-Jijel) au nord-est du Babor, où l’espèce est présente dans les vieilles futaies
de chêne- zeen, et en 1990 dans les forêts de Tamentout et de Djimla (Jijel-
Mila) à l’est du Babor. Ses effectifs pourraient ne
pas dépasser les 1000 individus.
Elle a encore été observée en 2018 dans les Beni Afeur
(Jijel) le site le plus à l’est du djebel Babor. En
2019 au djebel Djarda (Jijel) et en 2020 aux djebels Tloudène, Tazegzaouet et Sendouh (Jijel).
Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 9 sites répartis en îlots, dont le plus
grand est celui du Guerrouche répartis dans un
triangle entre le Guerrouche, le djebel Babor et la forêt de Djimla.
Rassemblés, ils couvrent environ 25 000 ha.
Depuis 1994, la sittelle kabyle est considérée par l’Union internationale pour
la conservation de la nature comme «en danger».