VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- RENCONTRE MEDIAS/PRESIDENT
TEBBOUNE , D 10/10/2021
©Synthèse Aps, lundi
11/10/2021
Le président de
la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé,
dimanche soir (10/10/2021) que la politique de l'Algérie en
matière de questions internationales est "claire et transparente" et
ses principes "solides et immuables", appelant les Algériens à unir
leurs efforts pour le développement du pays afin de contrer "les plans de
la division".
La politique de l'Algérie "est
claire et transparente, ses positions facilement prévisibles vis-à-vis de
n’importe quel événement international et ses principes solides et
immuables", a déclaré le Président Tebboune lors
de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux.Partant de ces principes
"solides", le chef de l’Etat a évoqué la position immuable de
l’Algérie quant à la présence de bases militaires sur son sol "sacré par
respect aux sacrifices de ses Chouhada".
Rappelant dans le même contexte les
principes de soutien à la paix et à la stabilité de son environnement régional,
le président de la République a réitéré le rejet par l’Algérie de toute
tutelle, intervention étrangère ou atteinte, de quelle que nature que ce soit."Nous ne portons atteinte à personne mais celui
qui tentera de nous agresser risque de le regretter. L’Algérie saura faire face
à toutes velléités dans ce sens", a-t-il averti.Dans le même ordre d’idée, le Président Tebboune a exhorté les Algériens à "l’unification des
efforts pour construire l'Algérie, main dans la main". Mettant en garde
contre "les plans de division", il a assuré que "notre objectif
est le même: développer le
pays". Appelant l’ensemble des syndicats au dialogue pour le
traitement des problèmes, le Président Tebboune a
fait savoir que "des instructions ont été données à tous les secteurs pour
ouvrir le débat sur la révision des statuts et des salaires".
"Une telle démarche nécessite du temps et il est
inutile de recourir à l'anarchie pour la revendication des droits", a-t-il
ajouté.S’agissant de la
situation sanitaire dans le pays, le président de la République a fait état de
11 millions de citoyens vaccinés, excluant tout recours à la vaccination
obligatoire.
Cependant, le Président Tebboune a mis en garde contre les dangers de la réticence
à se faire vacciner, "l’apparition d’un autre variant du virus n’étant pas
exclue", a-t-il dit.
Sur un autre volet, le président de la
République a mis en avant les efforts de l’Etat en matière de développement économique
et d’exportations hors-hydrocarbures, dont le niveau n’avait jamais été atteint
"depuis 25 ans".Qualifiant la spéculation
qu’a connue récemment le marché national de "pire ennemi de l'économie
nationale et du citoyen", il a assuré que "des arrières pensées
politiques" étaient derrière cette hausse "injustifiée" évoquant
"des opportunistes et des parasites exploités par des bandes criminelles".Il a abordé, à ce propos, les textes de
loi en cours de préparation par le ministère de la Justice portant
criminalisation de la spéculation et "prévoyant des peines allant jusqu’à
30 ans d’emprisonnement et même la perpétuité, voire la peine capitale".Dans le même contexte, le président de la
République à mis en avant la détermination de l'Etat
à absorber les fonds en circulation sur le marché parallèle par le biais de
plusieurs moyens et mécanismes, en tête desquels la finance islamique,
réaffirmant le refus de l’Algérie d’aller vers l’endettement extérieur,
"un tel choix serait un suicide politique", a-t-il soutenu.
Outre les efforts de lutte contre les manœuvres de
sape de l’économie nationale et de déstabilisation du pays, le Président Tebboune a évoqué les mandats d’arrêt internationaux émis
par l’Algérie contre ceux qui constituent des menaces pour sa sécurité et son
intégrité, citant le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste "MAK",
Ferhat Meheni.
Affirmant que ce dernier "doit être
livré à l'Algérie", le président de la République a fait état de son
implication dans les feux de forêts "prémédités" qui ont ravagé l'été
dernier plusieurs wilayas du pays.Il
a déclaré, à ce propos, que "des faits et des preuves" montrent que
le Maroc est derrière ce mouvement terroriste qui agit avec la complicité de
parties "à Paris et Rabat", évoquant "des textos
subversifs". Il a rappelé, dans ce sens, que les décisions prises par
l’Algérie en réponse au Royaume du Maroc "ne sont en fait qu’une
réaction", excluant à ce sujet une quelconque médiation avec ce pays.
"On ne peut pas mettre sur un même pied d'égalité, l’agresseur et
l'agressé", a-t-il déclaré.Et
d’ajouter que l’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel algérien ne se
fera plus via le gazoduc transitant par le Maroc.
A la question de savoir si l’Algérie était
"embêtée" par les informations faisant état de l’intention de
l’entité sioniste d’implanter au Maroc une base dédiée à la fabrication de
drones suicides, le Chef de l’Etat a répondu que "rien n’inquiète
l’Algérie".
S’agissant du dossier du Sahara
occidental, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
a souligné que "l'ONU est appelée à s'acquitter de son rôle dans la décolonisation
de ce territoire, une question inscrite à l'agenda de sa 4e Commission",
rappelant que l'Algérie avait été le premier pays à saluer la proposition de
désignation de Staffan De Mistura
en tant qu'Envoyé personnel du SG des Nations-Unies au Sahara occidental. Dans
le même contexte, le Président Tebboune a évoqué la
situation en Tunisie réaffirmant que "ce qui touche la Tunisie nous touche
et quiconque serait tenté de menacer sa sécurité nous trouvera face à
lui".
Concernant la situation en Libye, le
président de la République a réitéré que les élections étaient la solution
définitive à la crise dans ce pays, estimant qu'il n’était pas obligatoire que
la tenue de ces échéances intervienne le même jour et qu’elles pouvaient, par
exemple, s’étendre sur deux mois.Pour
ce qui est de la crise au Mali, l'Algérie estime que "la solution passe
par l'encouragement du développement et l'unification du Nord et du Sud",
a rappelé le président de la République.
En réponse à une question relative aux
récentes déclarations du président français contre l’Algérie et ses
institutions, le Président Tebboune a rétorqué que
"celui qui tente de porter atteinte à l'Algérie ne peut pas aller
loin", soutenant que "la dignité de Algérie n’est pas un fond de commerce"."Nous
avons un devoir envers nos 5.630.000 martyrs", a-t-il souligné précisant
dans le même contexte que "le retour de l'ambassadeur d’Algérie à Paris
est conditionné par le respect total de l'Etat algérien".