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Production audiovisuelle Afrique 2021/Unesco

Date de création: 09-10-2021 21:13
Dernière mise à jour: 09-10-2021 21:13
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CULTURE- ETUDES ET ANALYSES- PRODUCTION AUDIOVISUELLE AFRIQUE 2021/UNESCO

Une cartographie détaillée sur la production cinématographique et audiovisuelle en Afrique a été publiée par l'Unesco dans un récent rapport qui a dressé l'état des lieux des pays africains, dont l'Algérie, et énuméré les défis à relever pour l'industrialisation de ce secteur.
Le rapport, publié sur le site de l'Unesco (octobre 2021) , se base sur une recherche documentaire et des données recueillies lors d’une consultation auprès des autorités publiques et d’entretiens avec différents acteurs dans 54 Etats du continent africain. Intitulée "L’industrie du film en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance", la publication s'intéresse à la distribution, l'exploitation et à la diffusion des œuvres cinématographiques et audiovisuelles dans les pays d'Afrique. En Algérie, le rapport fait état de plus d'un millier de sociétés de production et de distribution de produits audiovisuels, dont 411 sociétés dans la distribution et une quarantaine active dans la production.
Le document donne un aperçu historique sur les débuts du cinéma en Algérie, qui remontent aux années 1960, en rappelant que plusieurs films étrangers célèbres ont été tournés en Algérie, dont Tarzan, l’homme singe (1932), Samson et Dalila (1949) , Z (1969) de Costa-Gavras, L’Assaut (2011) ou encore Ce que le jour doit à la nuit (2012) d’Alexandre Arcady.
Selon les données de l'Unesco, plus de 170 films (longs métrages, documentaires et courts métrages) ont été produits entre 2007 et 2013 et financés en majorité par des fonds publics dont le FDATIC (Fonds national pour le développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographique).
Le rapport revient également sur les films algériens récompensés à travers le monde, citant Chronique des années de braise (1975) de Mohammed Lakhdar-Hamina, Palme d’or du Festival de Cannes en 1975, et L’Oranais (2014) de Lyes Salem, plusieurs fois primés notamment au Festival du film francophone d’Angoulême. Concernant la production télévisuelle, le document souligne que la production des contenus destinés au petit écran, connaît une hausse durant le mois de Ramadan, une période durant laquelle la diffusion des sitcoms et des feuilletons tient une place prépondérante dans les habitudes des téléspectateurs, à l'image des productions à grande audience, Nass Mlah City, Djamai Family et Sultan Achour 10, Dakyous & Makyous ou encore Wled Lahlal.
Concernant les structures de cinéma, le rapport onusien révèle que l'Algérie compte aujourd'hui 25 salles de spectacles exploitées sur les 81 salles, sous tutelle du ministère de la Culture et des Arts.
Le Centre algérien de la cinématographie gère plus de la moitié (13) des salles actives qui diffusent en priorité des films algériens, précise-t-on encore.
Présentée lundi dernier à Paris, cette publication déplore "l'absence" de vision économique pour l'industrialisation en Afrique du cinéma et de l'audiovisuel, jugés "inexploités". Ces secteurs représentent actuellement 5 milliards de dollars de revenus et emploient environ 5 millions de personnes, selon le rapport.
Il identifie également les "difficultés" qui affectent de façon récurrente l'industrie de ce secteur économique au grand potentiel, notamment les restrictions qui réduisent le champ de la créativité dans le 7e art.
L'industrie cinématographique et audiovisuelle en Afrique pourrait créer "20 millions" d'emplois et contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au PIB (Produit intérieur brut) combiné du contient, estime le rapport.