COMMUNICATION-
FORMATION CONTINUE- PUBLICITE MONDE 50 ANS
© www.strategies.fr, 07/10/2021
A l'occasion des 50 ans de Stratégies,
patrons d'agences, créatifs et grands noms de la pub reviennent sur les
campagnes les plus marquantes de ces cinq dernières décennies.
Pierre Berville :
Volkswagen, DDB : «Qui n’aurait pas aimé être le premier homme sur la lune ?
Ou le premier chercheur d’or à prospecter le Yukon ? Ou Thomas Edison quand il
a inventé l’ampoule électrique ? Qui n’aurait pas aimé faire la campagne VW, la
mère de toutes les campagnes modernes ?»
Benetton/Toscani : «Merveilleuse campagne de l’époque où lutter contre le racisme et l’homophobie était
encore gonflé et original. Bref, de l’époque où les bons sentiments avaient du
talent. Bien des années avant que la RSE impose sa tarte à la crème universelle.»
Hamlet, Collett Dickenson Pearce : «Plus personne ne fait de pub pour le tabac. Plus personne
ne peut se moquer des chauves, des moches, des malchanceux. Plus personne ne se
soucie de dénicher la musique parfaite. Plus personne ne refera une campagne
comme celle des cigares Hamlet.»
Olivier Altmann, cofondateur
d'Altmann+Pacreau :
«To Dad», Chivas : «Une campagne du grand publicitaire-rédacteur
David Abott. Un simple annonce
pour la fête des pères avec un packshot d’une bouteille de Chivas. Mais
agrémentée d’une liste d’insights justes et touchants sur la relation
père-fils. Quand la pub touche le vécu des gens, elle se grandit.»
«Noitulove», Guinness : «Un film magistral pour l’époque autant pour sa
narration, que sa production et sa bande son. L’idée de justifier toute
l’existence de l’humanité par l’envie de déguster une bonne bière en s’appuyant
sur la signature légendaire de la marque : «Good things come to those who wait» (les bonnes choses
arrivent à ceux qui attendent). Ce film a été réalisé par Daniel Kleinman, ancien créatif, et sans doute le meilleur de son
temps dans tous les registres.»
«Jumpman», Nike : «Une affiche mythique des débuts de la
collaboration entre Nike et Michael Jordan. Un éloge de la simplicité et de la
force des mots pour faire décoller un simple visuel de stock.»
Gabriel Gautier, président-fondateur de Jésus & Gabriel :
« Qu’allez vous faire
de vos 40 ans », BMW : «Quand on aime la pub, on aime toute la pub. Elle serait terriblement ennuyeuse
si elle n’avait qu’un style. J’aime autant le style de Business que celui du
CLM de Philippe Michel. Il y a cependant des titres que j’aurais aimé
faire : «Qu’allez vous faire de vos 40 ans» pour BMW, tellement bien vu, de
Pascale Chadenat, je crois ; «Nos impers sont
tellement beaux qu’on dirait qu’ils ont fait Science Po» pour Monoprix avec
cette fantaisie incroyable de Pascal Manry, là j'en
sûr ; et bien sûr le «À la place de deux enfants qui crient, nous avons mis six
cylindres qui rugissent» pour Porsche par Philippe Royer – mais qui se souvient
aujourd’hui de ce génie de l'écriture ? Sinon, l'inégalé Tango Black Currant et sa harangue contre Sébastien reste un summum,
mais bon, c’est chez les Anglais.»
Éric Tong Cuong, président
fondateur de La Chose :
«1984» , Apple : «Les campagnes
que j’aurais aimé faire il y a en des dizaines, les Bernbach des années 60 pour VW, les pubs de bière anglaises
des années 70-80, l’émotion des films de Joe Pytka,
mais puisqu’il faut choisir… Je vais démarrer par celle qui m’a donné envie de
faire ce métier, la pub Apple de 1984, «You will see why 1984 won’t
be like 1984». Steve Wozniak et Steve Jobs sont à peine sortis de leur garage où ils
assemblaient leurs premiers Macs. N’empêche, ils vont défier le mastodonte IBM
pour affirmer la vision d’Apple, l’ordinateur au service de l’humain, l’ordinateur
qui libère l’homme de l’informatique. Presque 40 ans plus tard, la vision
d’Apple reste le fil conducteur de leur réussite, l’iPod, puis l’iPhone et les
apps sont les fruits de cette vision devenue culture d’entreprise.»
«Tested For the Unexpected», Dunlop : «Quand j’ai débuté, on lorgnait tous sur la pub
anglaise qui nous mettait des raclées à Cannes. «Tested For the Unexpected», réalisé par Tony Kaye pour Dunlop, est pour moi le parangon de la
pub anglaise. Une voiture traverse un univers surréaliste, semblable à la Death Valley, habité par des personnages tout droit sortis
d’un club sadomaso, qui n’ont de cesse d’essayer en
vain de dérouter la voiture avec des objets très curieux… Beaucoup de
grandes pubs anglaises fonctionnent comme cela