RELATIONS INTERNATIONALES - FRANCE-INSTITUT FRANÇAIS D’ALGERIE 2021/ AHLEM GHARBI,DIRECTRICE
L’institut Français
d’Algérie (IFA) a depuis ce mois de septembre 2021 une nouvelle directrice: Ahlem
Gharbi, une franco-tunisienne natif de Bizerte, qui possède un CV parfaitement
chargé. Contrairement à ses prédécesseurs, la nouvelle directrice de l’IFA
n’est pas issue du monde de la culture, mais une spécialiste de la politique
arabe. Elle est également la première maghrébine à occuper ce poste très
influent à l’Ambassade de France.
Elle avait rejoint
le ministère des Affaires étrangères en 2004 comme responsable Afrique du Nord
et Moyen-Orient du service des affaires immobilières. Elle changera de poste
tous les deux ou trois ans, et gravit les échelons jusqu’à devenir conseillère
diplomatique à la représentation française auprès de l’ONU.
Elle avait pourtant
quitté le groupe Total, où elle était directrice déléguée pour les affaires
internationales chargée de la zone Afrique du Nord, Moyen-Orient et Afrique
depuis 2015, pour rejoindre l’Élysée, elle avait déjà une expérience de dix ans
au service de l’État.
En 2011, elle avait
travaillé à l’ambassade de France au Caire comme « deuxième secrétaire chargée
de la politique intérieure et des droits de l’homme », en pleine révolution
arabe. A cet époque, le Quai d’Orsay lance un petit webdocumentaire:
chroniques d’une diplomatie de terrain, on voit une Ahlem Gharbi tout sourire
rendre visite à des partis issus de la révolution de 2011 ou observer des
manifestations de la place Tahrir depuis un balcon
Cinq ans plus tard,
en juin 2017, elle accompagne le nouveau président français au Maroc à
l’occasion d’une « visite personnelle ». C’est le premier déplacement du chef
de l’État en terre maghrébine. Elle sera également du voyage lors de la visite
« d’amitié et de travail » de Macron en Algérie et de sa visite d’État en
Tunisie. À cette dernière occasion, elle voyage aux côtés du chercheur et
spécialiste du monde arabe Gilles Kepel, sous la direction duquel elle a
soutenu son DEA à Sciences-Po Paris entre 2000 et 2001, après une licence
d’arabe à la Sorbonne.
Elle avait travaillé
sous l’autorité de Philippe Étienne, conseiller diplomatique de Macron, et
de son adjoint, Aurélien Lechevallier. Avec ce
dernier, elle avait conseillé le président français lors des discussions entre
les frères ennemis libyens Fayez
al-Sarraj et Khalifa Haftar à La
Celle-Saint-Cloud, dans la région parisienne, en juillet 2017.
Mariée au numéro 2
de l’Ambassade de France à Alger, Ahlem Gharbi est une excellente connaisseuse
de la région du Maghreb, au service d’une diplomatie tracée par
l’Ambassadeur Gouyette qui renouvelle son
vocabulaire et ses approches sans changer fondamentalement de cadre.