SPORTS- OPINIONS
ET POINS DE VUE-« SPORT D’ELITE….SPORTS
PRO’ : ECHECS….. ET « MAT » ? »( (Raina
Raikoum, BAD/Le Quotidien d’Oran, Samedi 14 août 2021)
Décidément,
le sport d’élite algérien (comme le sport
pro’) n’est pas sorti de l’auberge. Bien qu’encore assez jeune , il vient même d’y entrer…..une énième fois. C’est
peut-être cet « hébergement » qui a
créé une habitude . Pire encore, une
addiction, aux dérapages et aux échecs…..tous devenus banals.
Si banals que chaque participation , chaque réussite, chaque succès (ou
acte sortant de l’ordinaire) d’un athlète ou d’une équipe nous paraît si
extraordinaire que cela est fêté comme un exploit à nul autre pareil…convoquant
la manifestation populaire, chantant les fennecs (surtout les
« guerriers du désert »), les salamalecs à n’en plus finir , la
fierté, l’orgueil et la gloire….internationale…..et même des anciennes gloires
des Jo comme Boughera El Ouafi (médaille d’or
marathon, Jo 1928). La bonne gestion …à l’envers et en paroles…..assez
vite emportés par le vent.
Ainsi,
l’échec total , global et sans appel de la participation aux derniers J.o de Tokyo…une participation pourtant moult fois annoncée
prometteuse tant par les athlètes que par leurs entraîneurs ou dirigeants
, est assez vite oublié pour être remplacée « vite fait »
-devenant une victoire …politique - par le refus , avant même d’affronter
en un premier combat un frère Soudanais, d’un de nos judokas de fouler le
tatamis face à un représentant d’Israël, l’entité sioniste, au nom de
la solidarité avec le combat palestinien . Côté officiel…..silence…Le
président de la Fédération, après une première déclaration , n’ a plus donné
signe de vie. Seule l’Association des Ulémas a décerné (sic !) un satisfecit (re-sic !)au sportif concerné.
Il en
va de même pour l’échec -relatif ,puisque se retrouvant malgré tout dans le
peloton de tête du championnat, dans les quatre ou cinq premiers -
d’un club de foot professionnel pourtant bien nanti (grâce à
l ’argent des contribuables à travers une entreprise publique, actionnaire
majoritaire ) a entraîné –« vite fait », là aussi, ….une habitude
chez les « patrons » de nos clubs- le limogeage (un terme devenu
culte depuis peu) ,sans préavis, du directeur sportif (un ancien
international, le héros si adulé de Oum Dourman)
….sans que les raisons ne soient dévoilées. Un peu trop contestataire,
paraît-il ! Cela va certainement coûter, selon la presse, un bon paquet d’ euros (435 000 ?) en dédommagement, le contrat
ne prenant fin qu’en juin 2023.
Ainsi,
il en est de même pour tous ces joueurs et entraîneurs (
nationaux ou étrangers) qui n’arrivent pas ou plus à se faire payer par
leurs clubs (l’Usm Alger est déficitaire , pour 2020,
de 90 milliards de cts) et ce après signature de contrats ….et qui, la plupart
du temps , sont obligés de s’adresser à la Fifa ou aux tribunaux
internationaux.
Ainsi,
ainsi….va le sport d’élite national, avec ou sans chaussures améliorées,
tombé bien bas dans le classement international faisant oublier les exploits
passés, réalisés en des temps pourtant bien plus durs et bien plus austères
…..et , avec ce qui concerne le foot pro’, n’arrivent pas encore à
se hisser à la hauteur de la grande et bonne gestion, rigoureuse, compétente et
capable, rapportant des résultats aussi bien sportifs que financiers…..et
dégagé en bonne partie du soutien de l’Etat et de ses représentations. Ce
qui est d’ailleurs valable pour bien des secteurs de la vie économique et
culturelle nationale . L’assistanat recherché d’un
côté avec des « cadeaux » de l’autre.
Le partage de la rente revendiqué par un côté, la
gestion populiste par les autres. Le chantage des foules d’un côté, la
peur de de la colère et l’émeute des « tifosis » de
l’autre ….
L’équipe
nationale de foot , avec ses victoires, est un très bel arbre qui cache une
forêt bien sombre, verdoyante certes mais porteuse de bien des peurs…..surtout
celle de voir , après le déclin intellectuel (intellectuel, pas spirituel
dis-je) , le déclin physique que les effets de la pandémie de la Covid 19 vont accentuer et les Jm
d’Oran 2022 , caprice d’un système alors mourant, ne seront , s’il y a de
bons résultats, qu’un cautère sur une jambe de bois….ayant servi, heureusement
, à pourvoir Oran d’un beau stade .
La
sortie de crise ? Pour réussir , entre
autres, les Jo de……. 2028 (surtout ne pas
se polariser sur Paris 2024 avec l’ idée de revanche anti-colonialiste):
Revenir en urgence aux fondamentaux…..à l’école et dans les quartiers (à
travers les maisons de jeunes ) …. et dans les clubs
amateurs …….et ceci est valable pour le sport, la musique, le dessin, le
théâtre, la danse…..…dans la liberté et la mixité…. , toutes
activités « étouffées » depuis des décennies par la pensée
rétrograde. Pour les J.O 2024, investir et, surtout,
faire confiance dans la jeunesse de la Diaspora…..qui , en sports, nous a
apporté déjà pas mal de joies. Quant au sports pro’, ….s’en
libérer.